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lundi, 03 mars 2025

03032025

Ce matin, je me suis levé à 4 h 30 pour lire, parcourir et “extraire” (comme dit Bergounioux) un ouvrage assez maussade sur la traduction. Je me suis aperçu dans l'après-midi qu'une partie des passages qui m'avaient intéressé ont été plagiés éhontément, en 2012, par cette universitaire renommée, presque tous dans des articles d'un même numéro de revue de 1994.

 

Pour me changer les idées (ou pas), j’écoute le 44e épisode du podcast de Clara Joubert, Lost in Translation, que j’ai découvert il y a deux ou trois mois seulement. Cet épisode s’intitule “Une écrivaine sans langue. Rencontre avec Alta Ifland”. La discussion va tourner autour de choses déjà explorées (mais toujours passionnantes à explorer encore), ce qu’Elsa Triolet a écrit dans La mise en mots : « Ainsi, moi, je suis bilingue. Je peux traduire ma pensée également en deux langues. Comme conséquence, j'ai un bi-destin. Ou un demi-destin. Un destin traduit. » Ce qui est intéressant, c'est qu'Alta Ifland écrit dans deux langues dont aucune des deux n'est sa langue maternelle, l'anglais et le français.

Elle s'autotraduit et déclare d'ailleurs : « Quand je m’auto-traduis, c’est une nouvelle œuvre. »

Elle dit aussi :

« En passant d’une langue à l’autre je découvre des choses de mon identité que j’ai dans une langue et pas dans l’autre, et c’est comme si je me reconstruisais de manière intégrale. Quand je m’autotraduis je mets ensemble toutes ces parties de moi-même, en ces trois identités. Chaque identité est un peu partielle et par l’autotraduction je deviens entière. »

 

         Elle a également commenté la pratique créatrice du jeu entre les langues, de l'interlinguisme :     « Parfois je traduis littéralement des expressions roumaines idiomatiques et ça fait un effet comique je crois. Eugène Ionesco faisait ça aussi. » —— Je sais que je ressasse mes vieilles marottes, mais cela me rappelle un des livres qui m'a le plus marqués, lu en bibliothèque à Beauvais (et comme je regrette de ne pas l'avoir acheté, il est difficilement trouvable), Quant à je (kantaje) de Katalin Molnar. (Je ne ressasse pas trop, apparemment, vu que je n'ai cité ce livre majeur qu'une seule fois en vingt ans dans ce blog, et en passant, l'année dernière.)

 

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