vendredi, 28 mars 2025
28032025
Ce qui est très étrange, c'est que cet article qui parle de désinvisibilisation invisibilise totalement ces femmes en tant que praticiennes indépendantes pour les greffer seulement à leur époux...
Par exemple, Sonia Stern-Terk-Delaunay était une immense peintre, sans doute plus intéressante (et c'est en tout cas mon avis) que Robert. Est-ce l'article qui est mauvais ou est-ce que cet angle aveugle est aussi dans le livre ? C'est d'autant plus étrange car — contrairement à Nadia Khodossievitch-Léger par exemple — Sonia Stern-Terk-Delaunay me semblait être l'archétype de « femme de » que plus personne ne présente comme « la femme de » (ou pire encore « la veuve de ») depuis au moins 25 ans...
Sur Sonia Stern-Terk-Delaunay, lire le livre de Stanley Baron, qui date un peu mais qui reste très pertinent. Sur ces questions d'invisibilisation, lire Griselda Pollock.
L’autrice du livre, ma collègue Julie Verlaine, m’a répondu ceci via LinkedIn :
L'article, très court comme tous ceux que publie The Conversation, n'évoque qu'une toute petite partie de mon ouvrage qui compte 11 chapitres et 270 pages... Bien évidemment, le travail des créatrices y est à l'honneur, même si l'angle de cette recherche consistait justement à réfléchir au "travail" de veuves d'artiste.
10:10 Publié dans 2025, BoozArtz, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)