lundi, 28 avril 2025
28042025 (le lycée, une expérience paranormale)
Ce matin, juste après le départ de C*, à vélo, pour son lycée, je remonte et constate qu’elle a oublié son téléphone portable dans la chambre. Je file immédiatement au lycée, en voiture, et j’y arrive 3 ou 4 minutes plus tard (et entre comme dans un moulin). Ne voyant pas son vélo au portique où il me semble qu’elle l’accroche, je demande à une de ses collègues s’il y a un autre endroit pour accrocher les vélos ; réponse embourbée. Une autre collègue s’approche :
– Oui, je suis le mari de Mme T*** et je viens lui rapporter son portable, qu’elle a oublié chez nous.
– Ah, d’accord… Hmm, vous êtes sûr que c’est bien ici ? Car il n’y a personne de ce nom-là dans ce lycée.
Double remarque avant de poursuivre mon récit factuel. — Mon épouse enseigne dans ce lycée depuis 22 ans. Par ailleurs, à quel moment dit-on à un gonze qui se trouve sur un parking en expliquant parfaitement qu’il sait ce qu’il fait là qu’il doit se tromper de lycée comme s’il s’agissait d’un faux numéro de téléphone ??!?
Je me rends à la salle des professeurs, où je ne reconnais aucun visage connu (je ne connais pas beaucoup de collègues de C*), puis je fais le tour du lycée, reviens au portique à vélos, où je vois le vélo de C* ; me disant qu’elle a dû repasser à la maison (j’aurais mieux fait de ne pas bouger, soit dit en passant), je décide alors d’aller la chercher à la salle des profs (toujours rien). Puis je m’enquiers auprès de la concierge, qui, après m’avoir fait attendre, me fait signe d’entrer dans la loge et, après que je lui ai dit en deux mots la raison de ma venue me répond qu’il faut que j’attende car les élèves ne sont pas arrivés. Trouvant cette réponse étrange, je lui réexplique qui je suis et quelle est ma requête. « Ah pardon, vous êtes Monsieur T*… ! Pardonnez-moi, je vous ai pris pour le monsieur des montgolfières. Allez demander à la vie scolaire. »
(Le Monsieur des Montgolfières : j'hésite à prendre ce nouveau pseudo sur les réseaux sociaux.)
À la vie scolaire, je constate qu’une des deux surveillantes boit son café dans une mug qui nous appartient et qui avait disparu depuis longtemps du casier de C*. Peu importe. Je demande dans quelle salle je peux la trouver, je réussis à retrouver la salle E204 dans le dédale et en me frayant un chemin parmi les défilés de lycéens presque tous zombifiés et yeux rivés sur leur portable d’une manière que j’ai rarement vue chez nos étudiant·es (pourtant âgé·es d’à peine 2 ou 3 ans de plus) ?
17:20 Publié dans 2025, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)