dimanche, 25 mai 2025
25052025
Journée à Paris, avec promenade dans le quartier de l’Opéra (avais-je déjà vu, vraiment, la place des Victoires ? je ne crois pas).
Visite de l’exposition Artemisia Gentileschi. À voir, vraiment. Le dialogue avec quelques œuvres de son père, Orazio, et avec l’esthétique caravagesque, est très bien mis en scène. Les salles sont trop petites, ou la jauge mal maîtrisée : ça se bouscule, mais on y arrive, en étouffant un peu. Le musée Jacquemart-André est splendide, toujours ; il y a tellement longtemps que nous n’y étions pas allés. D’Artemisia Gentileschi, la Judith que je préfère est sans doute la plus ancienne.
Visite de l’exposition Paris noir 1950-2000, monumentale, enthousiasmante, et qui part parfois un peu dans tous les sens. L’accent porte plutôt sur la présence des Afro-Américains et sur la créativité des artistes antillais·es, avec une euphémisation très jacobine – il faudrait même dire coloniale – du racisme systémique en France. Pour les quelques œuvres qui s’expriment sur ces formes de racisme, il faut lire attentivement les cartouches (et surtout regarder attentivement les œuvres elles-mêmes) pour en prendre la mesure. Il ne faudrait pas que le public parisien (parisianiste ?) qui arpente les allées du centre Pompidou se voie rappeler trop de radicalité, et surtout trop de crimes coloniaux (massacres de mai 1967 en Guadeloupe par exemple). Petit regret, aussi, de constater que les circulations culturelles entre Paris et certaines capitales africaines post-coloniales soient autant marginalisées.
Comme il s’agit d’une exposition qui montre des centaines d’œuvres, avec je ne sais combien d’artistes dont certains, majeurs, que nous voyions pour la première fois, il faudra se procurer le catalogue : hier, mon sac à dos n’en a pas eu le courage.
21:50 Publié dans 2025, Affres extatiques, BoozArtz, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)