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jeudi, 09 juin 2005

A. et Gertrude

Avant-hier, A. m'écrivait:
Au fait, je n'ai jamais lu Gertrude Stein. C'est bien ? Et que me conseillerais-tu ?

Il aurait pu formuler cette question dans un commentaire, histoire d'enfler, sinon mon ego déjà démesuré, du moins mes statistiques, qui sont, en quelque sorte, le corollaire bloggueur de l'ego (ou l'expression moïque du bloggueur).

Mais bon... ce que j'en dis...
Revenons à Gertrude Stein, que je conseille évidemment, pour ceux qui peuvent, de lire en anglais. D'ailleurs, et assez paradoxalement étant donné que le sens en est abstrus, ses textes sont moins difficiles à lire que la plupart des écrivains de langue anglaise.
Il me semble qu'il ne faut pas commencer par The Autobiography of Alice B. Toklas; on peut préférer Everybody's Autobiography.

Les textes d'elle que je préfère sont (et cela n'étonnera pas ceux qui me connaissent) les plus délirants: ses textes pour la scène ou opératiques (Four Saints in Three Acts, par exemple), ou celui qui reste, à mes oreilles plus encore qu'à mes yeux, l'un des plus incantatoires, A Novel of Thank You.

J'ai beaucoup parlé de Stein il y a quinze jours lors du colloque "L'Illisible", à Poitiers, avec I.A., qui lui consacre l'essentiel de ses recherches actuelles, et qui, je pense, ne rencontre pas souvent quelqu'un avec qui partager son goût. Cela dit, je n'ai pas lu, moi, les mille pages de The Making of Americans...!

Petit mot de clôture, spécialement pour A.: Gudnarsson te salue. "Scandale total!"

With the birds I'll share

Irène me réclame une mise à jour!

Non, Irène, il n'était pas trop tôt... hélas! j'aurais bien aimé être dans mon lit. I'd certainly have liked to suffer from clinomania or astasia-abasia (not far from your surname this...)

Non, en fait, je me suis levé comme tous les matins vers sept heures; maintenant, mon fils est à l'école, je me sens crevé de ces semaines passées, et aussi, si je suis honnête, de la soirée dernière, avec quelques verres de Vouvray brut puis d'excellents Bordeaux. C'était la première fois que nous invitions des collègues de C..

A présent, je vois avec effroi la pile de vaisselle.

En écoute: Red Hot Chili Peppers, que je n'aime pas tellement en fait.

Bon...

En écoute: l'Orchestre de Contrebasses, "Les raisins de ma grand-mère" (album Musiques de l'homme, un renouveau total de leur musique - remarquable!)

Je vois avec effroi la pile de vaisselle.

Il fut question, hier soir, de Mathieu Boogaerts, que J., le collègue de Claire, n'aime pas.

Je me rappelle les vaisselles

Qui étaient sales, que je faisais belles,

Je me rappelle

Rappelle

Mes ailes.

mercredi, 08 juin 2005

Balzac

Le pâté de maisons qui se trouve derrière chez nous est géré par l'O.P.A.C. et doit dater de cinq ans au plus. ce sont de petites maisons formant un ensemble architectural pas époustouflant, mais nettement supérieur, surtout pour ceux qui y vivent (je pense), aux grandes barres et aux tours des années 70.

Notre fils y fait souvent du vélo.

Il s'y trouve le bâtiment de l'Entraide Ouvrière, où a eu lieu la fête de Carnaval de l'école maternelle, en mars.

Les rues de cet ensemble portent toutes des noms de personnages balzaciens.

Publier "plus tard"

Il est huit heures et demie. Dans mon bureau de l'université, j'écris ces notes, fixant des instants, mais en repoussant la publication.

Le module qui permet de programmer la publication d'une note déjà écrite à une date et un horaire ultérieurs est une belle invention!

Enfin grand soleil

Enfin grand soleil sur Sainte-Radegonde.
Sur Tours. Sur toute la ville.

Le linge étendu sur le balcon sèche, au chaud du ciment.

Deux heures de l'après-midi. Un mercredi qui passe. Ce matin, la réunion avec le Doyen de notre U.F.R. au sujet des revendications du Département d'Anglais a permis de faire le point. Trop long à expliquer, trop technique et ennuyeux aussi.

Nous nous dirigeons vers la grève de la deuxième session d'examens.

ZOO

Regardé hier soir ZOO: A Zed and Two Noughts de Peter Greenaway, à la fois (malgré mon goût pour les recherches du cinéaste) trop fouillis et trop explicite dans ses liens symboliques. De très belles choses, mais un sentiment d'éparpillement.

L'un des dialogues du film suggère qu'il n'y a pas de nom d'animal commençant par la lettre X, et que la lettre Z a été inventée pour le zèbre. Le zèbre fait l'objet de nombreuses scènes et de nombreux discours, dans le film. Et, ce matin, se réveillant (lui aussi) aux aurores (vers 6 heures 30), mon fils a entonné, de l'autre côté de la paroi nous séparant de lui, et comme entame à son récital, la chanson du zèbre, qu'il a dû retrouver au fond de sa mémoire. Cette chanson, tirée de l'Alphabet pop, le faisait, plus jeune, rire aux larmes. Il l'avait découverte en mars 2004, lors de la visite d'A***, ami très cher et qui, coïncidence supplémentaire, fut sans doute, hier dans l'après-midi, le premier de mes lecteurs.

Toutefois, A*** n'a pas laissé de commentaire sur le blog, mais m'a posé une question relative à Gertrude Stein, par courrier électronique.

Où, de Greenaway, l'on en revient à Gertrude.

Sommeil

Ce matin, je suis "tombé du lit", comme on dit.
Pourquoi, alors que je me sens fourbu et courbatu, plus fatigué que jamais depuis les féroces coups de collier d'avril-mai?
La lumière faible du jour à travers les volets métalliques? Un légère sensation de froid, au retour de nuits fraîches? Soucis?

Toujours est-il qu'à cinq heures, j'étais réveillé. Entendu le vélomoteur qui passe sur le coup de cinq heures et demie, et les badadias hurlantes, qui ont coutume de vociférer, vers six heures vingt, sur le chemin qui les mène au bus 8 (dans lequel, souventes fois, je les ai côtoyées).

La dernière virée professionnelle, à Paris de jeudi à samedi, et qui mériterait à elle seule un récit, m'a passablement achevé.
(Mon style se convulse.)

Tanneurs

Le site principal de l'Université François-Rabelais est l'un des rares, en France, à ne pas être relégué à trois kilomètres (voire plus) du centre ville. J'écris de mon bureau, qui donne sous la passerelle reliant le premier étage à la rue des Tanneurs. Le bâtiment est sis entre la rue des Tanneurs et les bords de Loire.

Nos collègues parisiens (fort nombreux) apprécient de pouvoir venir à pied de la gare à la faculté, un petit quart d'heure tout au plus, en traversant le centre ville du sud au nord.

C'est le premier mercredi matin que je peux travailler à la faculté, dans la mesure où, tout au long de l'anée universitaire, ma compagne travaillait à son lycée et je devais garder mon fils. Ces mercredi matin sont d'ailleurs d'excellents moments, où nous nous retrouvions "entre hommes": jeux, lectures, promenades au Jardin botanique ou en ville.

La dernière promenade en date, il y a deux semaines, était aux fins d'acheter le cadeau de fête des mères.

Attitré

Touraine sereine. Touraine surterraine. Touraine pérenne.

Le mot Touraine est si beau.
Il offre au rêve, aux pulsations de la surprise.

mardi, 07 juin 2005

Escargot

Midi.

Ce matin, un escargot dévalant la rue Ronsard.
Dévaler, c'est beaucoup dire.

Au retour de l'école, après un quart d'heure, il avait avancé de deux mètres, peut-être.
Trois aigrettes sur un banc, vues du pont Mirabeau (au-dessous duquel coule la Loire).

En écoute: "La Ladra di Cuori" de Rabih Abou-Khalil.

Où Virginia mime Gertrude???

"Rose is coming?" she repeated.
"I told you," said Maggie. "I said to you, Rose is coming to luncheon on Friday. It is Friday. And Rose is coming to luncheon. Any minute now," she said.
[...] "It is Friday, and Rose is coming to luncheon," Sara repeated.

V. Woolf. The Years (1937). Hogarth Press, 1972, p. 176.


A quoi je serais tenté d'ajouter, toujours dans la perspective d'une lecture de Gertrude Stein: "All talk would be nonsense, I suppose, if it were written down," she said, stirring her coffee" (p. 184).

Rues

"They lived in Hyams Place, over the river - Hyams Place, that little crescent of old houses with the name carved in the middle which she used to pass so often when she lived down here. She used to ask herself in those far-off days Who was Hyam? But she had never solved the question to her satisfaction. She walked on, across the river."
Virginia Woolf. The Years (1937). Hogarth Press, 1972, p. 174.

A Talence, nous vivions rue Frédéric-Sévène; à Beauvais, rue Jean-Baptiste Baillière. Nous avons fini par savoir qui était le second. Le premier, jamais, même en écrivant à la mairie.
A Tours, dans le quartier des poètes, peu de chance de ne pas connaître (encore que je ne parierais pas sur les voisins).

En écoute: Rabih Abou-Khalil. "Serenade to a Mule" (Il Sospiro, 2002).

lundi, 06 juin 2005

Tuffeaux / Links

Ce midi, nous avons déjeuné, en couple, aux Tuffeaux, petit restaurant qui nous avait été conseillé par des collègues de C., et qui n'est pas mauvais, sans plus. La Rôtisserie tourangelle peut dormir tranquille.

Ce sont surtout les desserts qui étaient ordinaires, le reste de la carte étant plus gouleyant. Mon chevreau fermier aux petits légumes à l'étouffée et à l'oseille était fort bon, et les filets de magret accompagnés de plusieurs gelées et compotes légumières aussi.

Outre nous deux, une seule table de deux messieurs qui, à deux reprises, ont parlé du bac de français. On n'échappe pas à la boutique. La patronne avait l'air un peu à côté de son sujet, oubliant ceci ou cela, mais gentille tout de même.

Ce matin, j'ai découvert deux nouvelles variantes importantes entre le texte de l'édition sud-africaine et l'édition américaine de Links, roman de Nuruddin Farah que je devais traduire pour le Serpent à plumes il y a deux ans, avant que la maison d'édition ne soit rachetée et ne soit ni plus ni moins que dissoute. Un nouveau projet de publication est dans l'air, et je m'y remets doucement.

Par ailleurs, je consacre beaucoup d'énergie, à tout le moins intellectuelle, à la conception de mon blog (ou carnet de toile) consacré au cours de Capes-Agrégation de l'an prochain. Après l'hyperactivité professionnelle de ces dernières semaines, je me sens complètement vidé.

Raïtaïl

Moi qui ai un estomac à toute épreuve, je ne digère pas du tout la raïta de ce soir, succulemment préparée par mon adorable compagne mais abondamment dosée en ail fortissime. J'écris, non loin de ma mug de tisane à l'oranger, espérant digérer prochainement.

Pluie

Retour de la fac. Thé au caramel. Vérifié courriels.
Quatre heures d'éloignement, et plusieurs questions professionnelles à régler: trois collègues, deux étudiants.
Pluie sans presque discontinuer.

En écoute: Chine de Louis Sclavis.

Débarquement

Vivant à Tours depuis bientôt deux ans, je lance aujourd'hui ce carnétoile consacré à la région. Journal intime, en quelque sorte, des lieux vus et vécus.

J'écris ces lignes en écoutant Une scène surtout se reproduisait chaque jour par le trio de Marc Ducret, guitariste remarquable dont je connaissais le travail depuis belle lurette mais que j'ai eu la chance d'entendre et de rencontrer plusieurs fois cette année, car il était "artiste en résidence" à l'Université François-Rabelais.