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samedi, 07 mars 2020

Ce qui m'advient encore

Aujourd'hui, chose rare, O*** avait une répétition au conservatoire en début d'après-midi. Je serai donc allé quatre fois cette semaine dans le quartier de la cathédrale. Aujourd'hui, nous avons déjeuné à la Grange des Celtes, puis, après un petit tour place François-Sicard (O*** ne se rappelait pas la statue de Michel Colombe), je suis allé – O*** déposé à sa répétition – acheter des disques à la FNAC, puis lire sans manteau, au soleil, sur un banc des jardins de l'archevêché.

Je me suis rappelé que cela fait cinq ans et demi qu'O*** a commencé à suivre les cours du conservatoire : actuellement, avec l'inscription en Hors Temps Scolaire, cela représente 2 heures de formation musicale (le mardi de 18 à 20), deux leçons individuelles de hautbois de 25 minutes chacune (le lundi à 17 h 20 et le mercredi à 18 h 15), une séance d'orchestre (le mercredi de 18 h 45 à 20 h).

Il ya cinq ans et demi, après les deux années d'initiation dans l'ancienne école désaffectée proche de l'avenue de l'Europe (je me suis rappelé hier que c'est le dernier endroit où j'ai vu les pains ovoïdes de savon senteur citron dont quelqu'un a publié sur Twitter une photographie à intention humoristique dans le contexte du Covid19), il y a cinq ans et demi, donc, j'avais commencé à publier dans la rubrique Ce qui m'advient les textes que j'écrivais le lundi soir de cinq à sept, pendant que j'attendais O***, lui alors à sa leçon de formation musicale + chant choral (si mes souvenirs sont bons).

Guderzo café.jpgL'objectif de cette rubrique était de travailler, chaque semaine, à partir d'un chronotope : le lundi de 5 à 7 + les lieux où l'on attend pendant qu'un enfant suit ses cours du conservatoire rue Jules-Simon. Les années suivantes le chronotope a bougé un peu, puis la rubrique elle-même, fatalement, s'est effilochée.

Je me suis rendu compte, aussi, qu'A***, notre fils aîné, avait alors le même âge qu'O*** aujourd'hui.

Après la lecture dans le jardin du Musée des Beaux-Arts, j'ai un peu déambulé, trouvé non sans mal un café ouvert, continué ma lecture (Les Porteurs d'eau d'Atiq Rahimi) sur la grosse bûche entre le pavillon principal du site Jules-Simon et la salle du Pré.

 

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Soir : Angleterre/Galles. J'avais pronostiqué, quand O*** m'a questionné lors du déjeuner, 32-22 : au début des arrêts de jeu, le score était de 33-23. Un bel essai gallois de dernière minute a pulvérisé mon pronostic.

 

Outlander, deux épisodes. Ce con de Jamie a latté ce con de Robert en lui défonçant la gueule : la masculinité en prend pour son grade, en un sens, dans cette série.

 

Écouté les disques achetés : Suzane, le dernier Murat, le dernier Agnès Obel, le disque de Sophie Alour avec Mohamed Abozekry, un jeune oudiste fort talentueux. [Je ne comprends pas pourquoi S. Alour, après ou comme tant d'autres saxophonistes, s'évertue à jouer de la flûte traversière. Le spectre bifrons de Coltrane et Dolphy ?]

 

lundi, 02 mars 2020

Tout oublier

Aujourd'hui, maussade, triste, pas inspiré.

En cours de traduction pour étudiant·es d'échange, on traduisait un article sur le réchauffement climatique et les stations de ski françaises. En guise de prolongement culturel, comme j'essaie toujours de m'y contraindre, je n'ai pas trouvé mieux que le clip de Tout oublier*.

Si j'en crois le rapide tour de classe, seule une minorité de mes soixante étudiant·es avait entendu parler d'Angèle, ce qui semble démontrer qu'ils/elles ne fréquentent pas tant que ça les étudiant·es français·es, ou que ce n'est pas sur les goûts musicaux que roule alors la conversation, ou qu'Angèle n'est pas si populaire qu'on pourrait le croire (gare aux filter bubbles).

 

* Pas mieux, car je préfère faire découvrir des choses à ces étudiant·es qui ne passent qu'un ou deux semestres en France, mais apparemment c'était une découverte. Sinon, je suis convaincu que le clip parle bel et bien, de façon détournée certes, du réchauffement climatique et de la consommation de masse.

samedi, 29 février 2020

Bissextile

Soirée : après la visite (la combientième, pour moi ? impossible de le dire) du prieuré Saint-Cosme, un long petit délire sur les alexandrins imprévus.

Le matin, quand j'étais le seul réveillé, glané une pépite, en cherchant des artistes nés le 29 février : un air de Rossini (né le 29 février 1792) chanté par la soprano afro-américaine Reri Grist (qui fête aujourd'hui ses 88 ans).

Et aussi ce poème amusant de Howard Nemerov*.

 

* Aucun like ni partage sur Twitter à la date du 2 mars.

dimanche, 16 février 2020

Avec Durosoir

 

Levé à 7 h. Mal au dos. Il va encore faire un temps superbe.

J’écoute un nouveau disque d’œuvres de Lucien Durosoir que ma mère vient de m’offrir. Idylle, quatuor pour flûte, clarinette, cor et basson, est une pièce particulièrement réussie. Très bien aussi, les duos et trios avec violoncelle (« Maïade », ça me parle forcément, en bon Landais que je suis). Je suis moins convaincu, en général, par ses œuvres vocales. (Je rappelle ici que, pour moi, ses Quatuors sont au sommet, avec les plus beaux du répertoire.)

 

lundi, 03 février 2020

Goofing off

 

Il y a encore des chansons géniales de Sparks que je ne connaissais pas.

 

(A kick-ass Sparks track, dit la légende sur YouTube : un truc de Sparks qui troue le cul ?)

 

samedi, 25 janvier 2020

Colore la foule

Ce soir, concert des Innocents.

C'est dingue, parce que ce sera la seconde fois que je vais à un de leurs concerts (après 2016 à St Avertin), par pur hasard et en dépit du fait que nous n'avons aucun disque d'eux.

Nous ne connaissions d'ailleurs presque aucune chanson.

Hormis Nataf, et encore, ils n'ont aucune présence scénique ; leur musique tiède est toujours ronronnée à l'identique.

Ce qui était amusant, d'un point de vue ethnographique, c'était à quel point certaines personnes dans le public – des femmes notamment – étaient dans tous leurs états, surexcitées, en plein délire comme si ça avait été Shaka Ponk ou quelque groupe un poil plus pêchu.

Bref, bref...

mardi, 21 janvier 2020

Tragédie en trois actes

  1. Mon épouse a joué à un concours sur Twitter. (WTF)

 

  1. Elle a gagné deux places pour un concert des Innocents. (WTF)

 

  1. Elle veut m'y traîner. (WTF)

 

jeudi, 10 janvier 2019

Rock du placard

Mon épouse et moi-même avons entonné ce soir, sans trop savoir pourquoi, à la fin du dîner, le Rock du placard de Jeanne-Marie Sens.

Nous voulions faire écouter ce tube quintessentiel à nos fils, mais ni YouTube ni Dailymotion ni Deezer ni l'INA n'en proposent d'archive.

Je vais être obligé de la chanter a capella avec ma voix de charretier, je ne vois que ça...

dimanche, 18 novembre 2018

Avec le baryton

Baryton_MET_MI8.jpgIl aura donc fallu qu'on m'offre l'intégrale Haydn pour que je découvre l'existence d'un instrument proche de la viole, le baryton. Le pire est que j'ai dû entendre certaines de ces pièces en étant persuadé que c'était de la viole.

Ignare et sourdingue, ça fait beaucoup pour un seul homme.

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Ce bref texte me rappelle les débuts de l'autre blog, le blog anthracite, désormais en déshérence. Je passais beaucoup de temps à écrire — et à traduire Links — en écoutant, entre autres, les Sonates pour violon du coffret Mozart.

Y a-t-il d'autres recours que de dériver ?

C'est comme si on avait déjà existé.

 

samedi, 15 septembre 2018

Quasimodo au bout du rouleau

Parmi les emplettes du samedi matin, une bière brune “La Corde raide”.

Rien à faire, j'aurai ça dans la tête toute la journée. (Me suis aperçu que je la connaissais encore par cœur en entier.)

 

dimanche, 15 avril 2018

Over hill, over dale

Cette après-midi, roborative interprétation du Songe du nuit d'été (de Britten) au Grand Théâtre de Tours.

C'était bien. Content.

Seul triple bémol pour le décor, un peu comme ci comme ça, l'accent anglais pourri d'une partie du chœur des fées (la maîtrise du Conservatoire de Tours (de jeunes adolescent·e·s français·e·s, donc)) et pour les places au rang N, car ma voisine (et épouse adorée) n'a pu voir les surtitres qu'en risquant le torticolis.

dimanche, 24 septembre 2017

Avec phoques [Mit Seehünden]

Décidément, le Courrier international de cette semaine est truffé d'approximations... Ainsi, j'ai dû aller vérifier l'article d'origine car l'article de la page 58 (“Memmert, l'île aux oiseaux”) est illustré par une photo représentant un banc de sable et ce qui semble bien être des silhouettes de phoques. Or, pas la moindre allusion aux phoques dans l'article français.

Même sans comprendre l'allemand, on constatera que l'article de Die Welt fait effectivement la part belle aux phoques.

(Au demeurant, l'article allemand, plus complet, est également mieux écrit. Ce numéro spécial sur l'Allemagne semble avoir nécessité de faire appel à des traducteurs de seconde zone.)

mardi, 12 septembre 2017

Titus Andronicus dans ma piscine

En train d'écouter le tout nouvel album de Sparks pour la première fois, et je suis plié de rire en écoutant la chanson-titre, ‘Hippopotamus’.

Extraordinaire.

Elle mériterait de figurer en entier dans toute bonne anthologie, même ramassée, triée sur le volet, du nonsense :

There is Titus Andronicus, Titus Andronicus, Titus Andronicus

In my pool

There is Titus Andronicus, Titus Andronicus 

Wearing a snorkel in my pool

Now he's gone under, now he's gone under, now he's gone under

Worry not

Excellent swimmer, excellent swimmer, looking much trimmer

Than I thought

 

21752798_10211603829065185_7910469334819032296_o.jpgPar ailleurs, j'ai reçu l'ouvrage collectif édité par François Bon sur sa proposition initiale, On ne pense pas assez aux escaliers, et comme, pour une fois, j'étais rentré tôt de l'Université (deux heures de l'après-midi !), je me suis vilainement autoportraituré avec...

samedi, 17 décembre 2016

Anciens sans hapax

Recyclage de statuts FB n'ayant eu aucun like.

 

6.XI.2016.

Mon épouse fait des powtoon, et après j'ai la petite musique casse-noix dans la tête pendant des plombes.

 

6.XI.2016

Pour ceux qui comprennent le russe...

Et, pour les autres, l'occasion d'entendre un opéra du vingtième siècle avec, si je pige, un seul personnage. Combien existe-t-il d'opéras-monologues ?

(Et, curieusement, connaissant Gogol, j'ai l'impression d'entraver quelque chose à ces modulations du baryton.)

 

5.XI.2016. — 3 h 37

Encore la grasse matinée.

 

4.XI.2016. — 13 h 37 (après le cours de Littérature L3)

C'est poussif aujourd'hui.

 

3.XI.2016.

Découverte de Valentin Jamerey Duval.

 

3.XI.2016.

Tabish Khair. — JIHADI JANE, Indian edition of Just Another Jihadi Jane, listed for the Tata Book of the Year Award.

jeudi, 13 octobre 2016

Dylan & le Nobel. De quelques fausses évidences.

Ainsi, Bob Dylan se voit décerner le Prix Nobel de Littérature 2016.

Je m'attendais à des réactions épidermiques, ronchonnes, réactionnaires dira-t-on, mais pas à ce concert d'avis péremptoires de la part de gens qui, de toute évidence, parlent de ce qu'ils ne connaissent pas. Sur les réseaux sociaux fleurissent les bons mots annonçant la remise du prochain Prix Nobel à C. Jérôme ou Bézu...

Une discussion sur la littérature, et sur la valeur littéraire, doit s'appuyer sur des arguments solides, et, notamment (il paraît délirant d'avoir à le souligner) sur la connaissance de ce dont on parle.

 

Bob Dylan ne doit pas être “jugé” sur ses seuls textes, mais sur l'ensemble de son œuvre de créateur, qui inclut la performance, la mise en scène de ses chansons et leur musique, évidemment. Déjà, en 1997, pour Dario Fo, j'avais été étonné de tous ces prétendus experts qui jugeaient d'un auteur dramatique sans prendre en compte la dimension théâtrale (le jeu, la performance). Il est décidément bien ironique que l'un soit mort le jour où l'autre reçoit à son tour le Nobel.

On peut donc ergoter, et discuter du mérite supérieur de tel ou tel poète mondial, d'Adonis par exemple, dont le nom, d'ailleurs, est toujours associé à l'argument selon lequel, vu le contexte, “il aurait fallu récompenser un Syrien”. Voilà une belle connaissance de ce qu'est la littérature : le Nobel à un Syrien parce qu'Alep est noyée sous un tapis de bombes... (Adonis mérite, méritait le Nobel, mais pas sur de tels arguments : c'est insulter son œuvre et montrer qu'on ne connaît que son nom.)

Toutefois, il faut juger de l'œuvre de Dylan sur pièces, et, pour ne prendre qu'un exemple, moi qui ai tenté de traduire de très nombreux poètes contemporains de langue anglaise, américains notamment, je peux témoigner que certains textes de Dylan sont plus difficiles à traduire que bien de ceux de poètes dont le nom n'aurait pas fait se lever le moindre sourcil. (Sur Facebook, j'ai écrit, à propos de la complexité et de l'opacité de certains textes de Dylan : René Char, à côté, c'est de la gnognote. J'exagère, mais à peine.)

Donc, il doit y avoir débat, d'autant plus à partir du moment où tant de personnes qui se constituent en autorités littéraires parlent de gag à propos de ce Prix Nobel.

La vraie question, selon moi, est plus large : le Prix Nobel a-t-il valeur de prescription ? Si on répond oui, on aura tôt fait de décrier la remise de ce prix à Bob Dylan en disant que « tout le monde connaît déjà ». Contrer un tel argument est aisé. Ainsi, cédant moi aussi aux jugements péremptoires, j'écris aujourd'hui (et je pense, dans une certaine mesure) que Bob Dylan est un “auteur” (un “poète”) cent fois inférieur à Derek Walcott. Or, Walcott a eu le Nobel il y a plus de vingt ans, et il doit y avoir 200 personnes en France qui le lisent ou l'ont lu. Je grognasserais donc volontiers en disant que Nganang, Ngugi ou Raharimanana auraient mérité le Nobel cent fois davantage que Dylan (ce que je pense), mais la vérité est que ça n'aurait presque rien changé à la vraie popularité effective ( = qui les lit ou les lira) de ces auteurs. On ne peut donc en vouloir aux membres du comité Nobel de choisir sans tenir compte de la popularité ou de l'obscurité d'un auteur, mais sur des questions plus intemporelles de valeur et d'apport à la littérature mondiale.



Il y a un autre point  : c'est, à ma connaissance, la première fois qu'un Nobel est décerné à un auteur que beaucoup connaissent directement sans le truchement des traductions. Et donc aussi sans le truchement de l'écrit. Bien sûr, absolument personne ne signale ça dans les premières réactions entendues ou lues ici et là. En revanche, ce qui ressort, c'est que cette décision du Nobel semble illégitime car la littérature, ce sont (ce seraient) des textes. Voilà bien le problème : la littérature n'est pas seulement dans les textes, mais aussi dans leur performance : par exemple, dans le genre dramatique, analyser un texte sans le rattacher à  sa théâtralité, c'est un contresens que seuls commettent encore les étudiants de première année.

Si Ngũgĩ wa Thiong'o avait eu le Prix Nobel, je me serais plu à souligner qu'une partie essentielle de son œuvre, ce sont les pièces de théâtre en gĩkũyũ qu'il a créées et montées avec des troupes de paysans analphabètes, et la portée tant esthétique que politique qu'elles ont eue au Kenya.

Nuruddin Farah fait dire à un de ses personnages — dans Sardines — que Coltrane était un immense poète (such a great poet). Or, Farah vient d'une culture où la poésie était entièrement orale, et fameusement complexe d'ailleurs. La poésie orale somalie, extraordinairement codifiée, n'a commencé d'être transcrite que dans les années 60, et tous les Somaliens disent que ces transcriptions n'ont que peu de sens en elles-mêmes. Ainsi, vouloir compartimenter la littérature, mettre d'un côté les poètes et d'autre les paroliers, à ma droite les romanciers à ma gauche les vidéastes etc., n'a plus aucun sens.

Ce qui conserve tout son sens, c'est la discussion de la valeur littéraire. On peut tout à fait démontrer, sur des critères de valeur (mais en poussant vraiment l'analyse), que Dylan ne méritait pas le Nobel. Tout autre argument fleure bon le quant-à-soi et la poussière balayée sous le tapis.

lundi, 25 avril 2016

Du grand banditisme

"Ce fut comme un séisme" Raté le moment où le podomètre indiquait 1177 pas, pour m'être arrêté, près de la statue du Monstre, discuter brièvement avec ma collègue S.G. Finalement, cette contrainte s'avère peut-être la plus difficile de toutes celles que j'ai inventées jusqu'ici, alors que ça n'avait l'air de rien : une capture d'écran, une photo prise au même moment, et une phrase d'illustration. Il faut “choper” le moment précis, et cela est très délicat.

dimanche, 13 mars 2016

Par les lettres, 7 : Merikanto, Mielck, Madetoja, Merilaïnen

Histoire de tricher un peu (mais mieux vaut tricher que se taire (aphorisme à retenir)), je vous propose ce matin un parcours par la lettre M, avec quatre compositeurs finnois, par ordre chronologique, du plus ancien au plus récent.

 

Oskar Merikanto. — Son fils, Aarre, est plus connu que lui. (Je meurs de rire en écrivant ceci.) — Quoique légèrement languissante, sa Romance pour piano op. 12 ferait une très bonne musique d'accompagnement d'une de mes vidéos (sur Zola, peut-être).

Ernst Mielck. — Mort à vingt-et-un ans de la tuberculose, en 1899, il a notamment composé une très belle Romance pour violoncelle et piano, que j'écoute en écrivant ces lignes.

Leevi Madetoja. — C'est le seul des 4 que je connaissais avant aujourd'hui. Le point de départ de ce billet est d'ailleurs une notation du 12 mars 2015 retrouvée aujourd'hui, et claire par sa brièveté : « Leevi Madetoja, oui. Erkki Melartin, non. » — Il peut, et doit, être compositeur du vingtième siècle à part entière, notamment pour sa Suite lyrique (ma pièce favorite de ce que je connais de son œuvre, aussi pour piano et violoncelle).

Usko Aatos Merilaïnen. — Pour ne pas rester confiné au cadre de la musique post-romantique, il “me fallait” un moderne, et même un des représentants les plus éminents de l'avant-garde finnoise, dont voici Eros & Psykhe, une œuvre pour électronique de 1961, qui me paraît valoir très largement les débordements ultérieurs, et devenus si datés, d'un Pierre Henry. (On ne trouve pas, hélas, en écoute sur le Web, ses symphonies ou ses quatuors.)

mercredi, 02 mars 2016

Par les lettres, 5 : Górecki, Guem, Guerbas

Cette rubrique — dont le titre, je m'en avise tardivement, est erroné (il serait plus judicieux de la nommer Par les initiales) et qui vient de faire l'objet d'une sorte de plébiscite parmi les cinq premiers votants du grand référendum d'initiative populaire, dans une veine “les auditeurs ont la parole” dont je m'étonne moi-même que j'aie pu y céder tant il s'agit là de menées démagogiques et de machinations afin de tenter de ressusciter un vague lectorat pour ce carnétoile qui, de fait, n'en a plus, et n'en a cure (s'il est permis de risquer la personnification, voire la métonymie) — est très vite restée au point mort.

Ce mercredi après-midi, pouvant compter sur mes parents, qui sont de passage, pour accompagner Oméga à sa leçon de formation musicale et de chant choral, je me suis installé à la table de la salle à manger et ai fait une petite sélection de disques selon le principe de voisinage alphabétique qui est le seul point de départ de cette rubrique. Le premier disque est la symphonie n°3 de Henryk Górecki ; le deuxième est une anthologie de compositions de Guem pour percussions (Le Serpent) ; le troisième est un disque de tarab arabo-andalou intitulé Nawba Hsin. Maître Sid Ahmed Serri et l'ensemble Albaycin dirigé par Maître Rachid Guerbas, que, de façon probablement fantaisiste, j'ai classé à Guerbas.

 

Górecki. Guem. Guerbas.

Se succèdent donc sur les étagères de ma discothèque.

Le disque de Górecki est le seul que je possède, même si on trouverait dans ma discothèque, dans certains coffrets ou sur certains albums classés au nom de leur interprète, d'autres pièces de lui. Il y avait quelque temps que je n'avais pas écouté la Symphonie n°3, son œuvre la plus connue, ici dans une version un peu marginale mais très émouvante, par l'Orchestre Philharmonique de Grande-Canarie sous la direction d'Adrian Leaper. La soprano est Doreen de Feis. La symphonie se compose de trois mouvements, tous lents, ce qui est déjà particulier. L'orchestre, à la fois poignant et coloré, est une synthèse assez habile de certains éléments avant-gardistes et d'une tradition plus habituellement qualifiée (péjorativement) de post-romantique. Le texte chanté dans le premier mouvement est celui d'une lamentation du quinzième siècle ; celui du deuxième mouvement est un appel au secours lancé à la Vierge Marie et gravé par une jeune fille emprisonnée par la Gestapo, Helena Błażusiak, sur les murs de sa cellule ; celui du troisième mouvement est un chant populaire silésien, repris sur un mode lancinant, répétitif, qui en fait, selon moi, le mouvement le plus marquant.  La WP anglophone propose une analyse musicologique détaillée, qui ne vaut peut-être pas tripette mais me passe en tout cas en partie au-dessus de la tête : je laisserai les experts en juger. Pour une liste semble-t-il exhaustive des compositions de Górecki, on peut se reporter au site de l'University of South California. — Il y aurait, selon la WP francophone, seize enregistrements de cette œuvre. YouTube en propose plusieurs, dont une avec la soprano polonaise Zofia Kilanowicz.

Après une œuvre aussi émouvante, l'album du percussionniste algérien Guem demande un temps de pause... quelques minutes de silence... s'arracher au lent et beau finale de la symphonie de Górecki. Pour écrire ce billet, je n'ai réécouté que trois titres de ce disque que j'écoute souvent et qui me fut offert par ma sœur, à Noël 2001 je dirais (mon point de repère étant le salon de chez mes parents, à Cagnotte, et Alpha, notre fils aîné, tout bébé, ne tenant pas encore assis) : “Forêt vierge”, “Poursuite”, “Le Serpent”. On comprend bien pourquoi c'est ce dernier morceau qui donne son titre au disque : jamais polyrythmie ne fut à la fois plus entraînante et plus mélancolique. Pourtant, “Forêt vierge” reste mon morceau préféré, le plus audacieux dans sa façon d'associer bruitages, tambourinages, crotales.

 

L'album de tarab arabo-andalou est double. Il a été enregistré en 1997, publié en 2001... et je n'ai aucun souvenir de l'avoir acheté (cela arrive)... Suis en train d'en écouter le début, et c'est un travail tout à fait formidable à partir de la structure élaborée au fil des siècles, qui, si mes souvenirs sont bons, insiste sur l'alternance entre la suggestion du repos et le glissement progressif vers l'extase (attarab). Si j'écoutais sans rien faire (sans me distraire d'écriture, notamment), nul doute que je m'attarabiserais... ——— Cela posé, à chaque fois que j'écoute de la musique arabo-andalouse, comme des musiciens gnaouas ou — plus loin encore, bien que les affinités avec le tarab soient plus nombreuses — des interprètes de râg, je suis enthousiaste, curieux, mais n'ai jamais eu assez de goût pour aller plus avant dans l'exploration. Quelques disques isolés, rarement écoutés, témoignent de cette présence très à la marge.

 

lundi, 29 février 2016

La biwa

BIWA-SPIELERIN.jpgDans L'Encre et la couleur, un aveugle dit préférer “les voix bleues” (p. 29).

Dans un écho de la biwa accrochée au mur (Vidas, p. 136), le disciple déclare avoir “compris qu'aucun poète ne peut écrire, aucun musicien jouer de la biwa ou du luth sans l'acceptation de sa propre finitude” (L'Encre et la couleur, p. 37).

dimanche, 28 février 2016

ceci / ɐןǝɔ

Je découvre ceci

 

en écoutant cela

 

vendredi, 08 janvier 2016

“je pue du Waterman”

Comme pour 16 en 16, j’ai plusieurs fois failli commencer.

(Où ai-je lu cette phrase sur ceux qui croient être écrivains parce qu’ils ne cessent de dire qu’ils pourraient écrire, alors que les vrais écrivains sont simplement ceux qui s’y mettent ?)

 

Avec les bonnes résolutions, et avec la nouvelle année, vient le temps de nouveaux chantiers. 2016, année Ferré bien qu’on ne puisse pas dire que la présence du diable ait beaucoup occupé les médias*, est donc l’occasion, pour moi, de nouvelles élucubrations.

Après avoir songé à commencer, samedi dernier ou lundi, autrement, je vais donc partir de Poète, vos papiers ! En écoutant une énième fois la chanson ce matin, sur la route du turbin, je me suis aperçu que ce qui la rend totalement singulière (et qu’il faudrait creuser plus généralement pour la diction de Ferré), c’est que les couplets sont écrits en alexandrins parfaits dont la perfection est systématiquement déstructurée et reconfigurée (disloquée) par le chant, et que l’avant-refrain, en revanche, impose des octosyllabes sans césure ni pause (les seules variations étant sur le ton ou la hauteur de certaines syllabes). Dans le chant même, Ferré profère un texte qui n’est plus du tout celui qu’il avait écrit ; peut-être est-ce cette tension que viennent commenter, ironiquement, les répons des cuivres aux longs aplats des cordes accompagnées des bois.

Pas le temps de peaufiner ici, mais l’art poétique que développe Ferré dans le texte repose, comme toujours, sur le triple héritage Baudelaire-Verlaine-Rimbaud, avec une torsion contemporaine qui vient de l’argot et de Dada (faire rimer le bifteck avec les engelures). La performance orale permet d’ajouter un élément d’ambiguïté phonique : seins/saints, rock/rauque, “cons dits modernes” / “qu’on dit modernes”.

 

 

* Est-ce le désir de ne pas commémorer l’“anarchiste” ? À moins qu’il n’ait, lui, donné d’explicites instructions en ce sens, je ne sache pas que la peur de commémorer ait jamais saisi la presse, les maisons de disques ou les institutions culturelles. Moi, mes raisons sont autres : 2016 est une année qui en vaut d’autres pour essayer de préciser, pour moi, ce que me représente Ferré. Par ailleurs, ma fixette sur les nombres n’a pu manquer de me faire remarquer que Ferré est né le 24 août et que 24 x 8 = 192 (24 octosyllabes, mais tout aussi bien 16 alexandrins) = 2016 divisé par 10 et demi. (Si ç’avait été 8 ½ j’aurais pu croiser ça même avec Fellini.)

dimanche, 29 novembre 2015

Par les lettres, 2 : K²

Tant qu'à être lancé sur la lettre K...

Ce matin, donc, triple programmation encore avec compositeurs dont le nom commence par cette lettre, et ordre kronologique (sans Kurtag, pourtant, ni le Kronos Quartet).

 

L'album Naxos de concertos pour clarinette de Franz Krommer, c'était l'occasion de le réentendre.

De son “vrai” nom František Vincenc Kramář en tchèque, Franz Krommer a laissé, si l'on en croit la toujours précieuse et si injustement vilipendée Wikipedia, plus de 300 œuvres... Dans cet album, les trois concertos op. 35, 36 et 91 sont interprétés par la Nicolaus Esterhazy Sinfonia placé sous la direction de Kálmán Berkes, clarinettiste et chef d'orchestre. Ils ont été enregistrés en juillet 1994 (à l'époque où je glandouillais à Saint-Pierre et Hagetmau après avoir appris mon admission rue d'Ulm). L'opus 35, pour deux clarinettes (la seconde ici jouée par Kaori Tsutsui), est très mozartien, surtout dans son large premier mouvement (Allegro), mais regarde plus du côté de la musique du 17e siècle (hommage ? parodie ? impression erronée de ma part ?) dans le bel Adagio et dans le Rondo final. L'opus 36, pour clarinette et orchestre, est plus convenu. Dans l'opus 91, selon Frédéric Castello, l'auteur des notes d'accompagnement, « on remarque en premier lieu un usage plus poussé des ressources de la clarinette qui, ne l'oublions pas, était alors un instrument dont la facture évoluait » . Il s'agit, de fait, d'une œuvre plus complexe, pas totalement envahie par les mélismes, émouvante ; si j'ai une réserve, ce serait plutôt sur les tutti, souvent envahissants ou lourdauds, pour le coup.

 

[Sonate pour violoncelle et piano & Sonate pour violoncelle seul op. 8 de Zoltán Kodály, par Maria Kliegel.]

 

[Jo Kondo. Works for Piano. Interprète : Satoko Inoue / hat[now]ART 135, 2001.]

Réécouter — là encore, pour la première fois depuis longtemps — ce disque acheté à l'époque par hasard, ou presque, me replonge dans ces harmoniques très automnales ; ça tombe bien, le ciel fait grise mine avant de passer le cap de décembre. Ces compositions pour piano seul semblent construites sur des hésitations, ou plutôt même : construire l'hésitation par petites touches. Grâce à la WP (toujours elle), je découvre le titre de nombreuses œuvres de Jō Kondō, titres qui à eux seuls suscitent la rêverie ou l'interrogation : Click Crack, Metaphonesis, Syzygia*, A Volcano Mouth, Antilogue, Aesculus, Knots, Serotinous ou encore Threadbare Unlimited

 

* Il n'y a pas trois semaines, j'apprenais ce qu'était une syzygie* à des étudiants de master. Comme quoi...

* « La mer commençait à monter, et, poussée par le vent, cette marée, qui était une marée de syzygie, menaçait d'être très forte. » (Verne)

 

lundi, 09 novembre 2015

Appel à une traduction de Józef Szczepański

Hier soir, j’ai écouté le concert de Thiéfaine au studio 104, qui était diffusé en direct sur France Inter. Le concert m’a laissé sur ma faim, car, hormis dans deux ou trois chansons, les arrangements avec orchestre à cordes ne changeaient pas fondamentalement la donne. De plus, la présentatrice s’est sentie obligée d’ajouter quelques commentaires, soit de l’ordre de l’audiodescription (“Hubert-Félix Thiéfaine entre sur scène, costume noir” (elle aurait dû ajouter la marque et le prix, pour faire festival de Cannes, cette idiote)) soit de pure désinformation (“l’album Suppléments de mensonge est le premier sur lequel Thiéfaine a travaillé avec des ensembles de cordes”).

Thiéfaine ne semble pas varier du tout les annonces qui précèdent telle ou telle chanson : c’était, au mot près, ce qu’il disait il y a un mois au Vinci, à Tours. Nous étions ressortis enchantés, la tête dans les nuages, de ce concert ; là n’est pas la question. Mais, pour ceux qui iraient le voir plusieurs fois au cours de sa tournée, je me dis, variatio placet, non ?

 

Un de ces préambules (à la magnifique chanson “Karaganda Camp 99”) est une citation, qu’il présente ainsi : « Dans les ruines de Varsovie, un poète polonais a écrit : “Nous t’attendons, peste rouge, pour nous délivrer de la peste brune.” ». Entendant de nouveau cet introït, hier soir, je me suis dit que ce poète devait bien avoir un nom. Une brève recherche sur le Web m’a appris qu’il se nommait Józef Szczepański, né en 1922 et mort en 1944 lors de l'insurrection de Varsovie, trois jours après avoir écrit ce texte, peut-être son plus célèbre, “Czerwona zaraza”. Sur le Web, à tout le moins (il me reste à faire des recherches plus poussées, notamment dans certaines bases de données et sur le SUDOC), il semble que n’existe de traduction française ou anglaise de l’œuvre de ce poète assassiné par les nazis, et dont posséder seulement un poème chez soi était passible d’emprisonnement dans la Pologne sous contrôle soviétique. Il va sans dire que les outils automatiques de traduction ne proposent que d’infâmes gloubi-goulbas dans lesquels on ne peut même retrouver un mot à mot à reconstituer. Là, même Ariane avec son fil se ferait bouffer par le minotaure.

J’ai publié le premier quatrain du texte polonais sur mon mur, sur Facebook, et une discussion n’a pas tardé à s’ensuivre, jusqu’à l’intervention d’une ancienne étudiante, Gosia, que j’avais friend-requestée en 2009 ou 2010, quand elle n’était déjà plus mon étudiante ; on ne s’est pas revus depuis six ans, je crois, mais on se suit avec intérêt. Gosia, qui est polonaise, suivait mon cours de version de troisième année en 2007 ou 2008, et quoique, de son aveu, elle n’apprît le français que depuis deux ou trois ans, elle réussissait à avoir de meilleures notes en version qu’un certain nombre de ses camarades de langue maternelle française. Un esprit vif et intelligent, pour résumer. Hier soir, tout en s’excusant d’avoir « du mal à traduire de la poésie », elle a proposé une version française de ce quatrain, que je donne ici :

Nous t’attendons, la peste rouge,

Pour que tu nous sauves de la mort noire,

Pour que dans le pays que tu avais déchiré en morceaux

Tu sois la rédemption accueillie avec répugnance.

 

Il s’avère donc, entre autres, que la suite du poème semble encore plus belle que ce début déjà si prenant cité par Thiéfaine, mais aussi (surtout) que le texte de Szczepański ne répète pas peste.

Bref, il faut (faudrait) découvrir Józef Szczepański, et le traduire.

 

Je vais profiter de ce billet pour faire un bref plaidoyer en faveur des réseaux sociaux. Oui, ce sont des accélérateurs d’inculture, des bastions de l’illettrisme, mais, de mon point de vue, ce sont aussi, depuis plusieurs années, de formidables outils de travail, ainsi qu’un lieu où, chaque jour, je m’enrichis, fais des découvertes, trouve à nourrir ma curiosité intellectuelle. Quand j’ai commencé à tenir un blog, il y a dix ans et quelque, bien des collègues ou amis me disaient : ah non, les blogs, je trouve ça vain, tout ce déballage intime. C’était méconnaître alors l’existence de nombreux blogs dont l’objet n’était aucunement de déballer sa vie privée. C’était réduire les blogs aux skyblogs (qui ont disparu, justement, avec la vague Facebook). De même, avec les réseaux sociaux, la qualité intrinsèque du medium (ou ses possibilités) n’a aucun rapport avec l’usage majoritaire qui en est fait. Tout cela revient à dire, par exemple, qu’il faut casser toutes les télés parce que trop de gens regardent Les Marseillais à Cancun. Je suis certain qu’on trouverait, dans les archives, des textes de détracteurs du cinéma qui, dans les années vingt, mettaient dans le même panier, pour ne pas même être allé y voir de près, des niaiseries muettes et Murnau.

mardi, 03 novembre 2015

Le Tricorne

Mon fils cadet participant, avec sa classe de CE2, à un projet autour de l'orchestre et de l'Opéra de Tours, avec — plus particulièrement — une répétition du Tricorne de De Falla vendredi prochain, je réécoute, pour la première fois depuis une bonne dizaine d'années, mon disque du Tricorne et de l'Amor brujo (ballet que je préfère nettement), acheté vers 1998, je pense, à un prix dérisoire, chez Gibert, à l'époque où chaque détour parisien était l'occasion de se ruiner en galettes.

Il s'agit d'une version enregistrée, en 1983, pour Decca, par l'Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Montréal, avec, pour l'Amour sorcier, la mezzo québécoise Huguette Tourangeau. (Au risque de déparer Touraine sereine, je l'affirme haut et fort : il n'y a plus que les Québécois pour se nommer Tourangeau !)

En tout cas, le professeur de hautbois d'Oméga, à qui le petit en a parlé hier, avait visé juste : il y a une belle partie de cor anglais dans le Tricorne, juste avant, d'ailleurs, une reprise très parodique de la Cinquième de Beethoven (aucun souvenir de ça).

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Ce billet (le 3.636e) signe-t-il (enfin) une reprise des chantiers ici ? Rien de moins sûr. 

Allons à pas lents et discrets.

jeudi, 16 avril 2015

Hohvaness

Vijag [37]. Etchmiadzin, Էջմիածին [62]. Talin, Թալին [93]. Sonate pour 1 orgue et 2 hautbois [130]. O for a Shout of Sacred Joy [161]. Bardo, བར་དོ་ [192]. 20e Symphonie [223]. Trio “Tumburu”, तुम्बुरु [264]. Fred the Cat [301]. Blue Job Mountain [340].

dimanche, 05 avril 2015

Entre les gammes

Moment parano.

Hier, Fersen a chanté environ 25 chansons, et aucune de mes préférées. Thomas, c'est un complot.

6 du dernier album, et ni “Mais oui, mesdames” ni “Joe-la-classe” ?

5 du précédent, et ni “Sandra” ni “Brouillard” ?

1 seule de 3 petits tours, et du coup ni La malle ni Gratte-dos ni Ce qu'il me dit ?

Sur Le pavillon des fous, ni Le tournis” ni Mon macabre ?

Et Né dans une rose aux abonnés absents ?