mardi, 03 avril 2007
Bob Dylan ici, approche en plané
Obsession ? Il ne faudrait pas écouter Tweedle Dee & Tweedle Dum pour la dix-huitième fois en trois jours. Il y a tant d'autres chansons de Bob Dylan que je connais mal, ou pas du tout. Celle que je viens de citer est la première du pénultième album, Love & Theft, qui m'avait d'abord surpris, déconcerté, découragé. En fait, après quelques écoutes, c'est un des plus beaux*.
Ce samedi, ce sera - sans que je perçoive tout à fait comment ça va se dérouler - l'atelier "Traduire Bob Dylan" sous la houlette de François Bon. Finalement, il se trouve quasiment une trentaine d'étudiants motivés pour cette journée pourtant placée au pire moment : un samedi, et sur le week-end de Pâques en sus !
François Bon m'a écrit pour préciser que l'essentiel de nos réflexions porterait sur Ballad of a thin man, Desolation Row, Visions of Johanna, mais aussi les 11 épitaphes (que je ne connais pas (honte à moi !)) et My Life in a stolen moment.
Cette semaine, de toute façon, c'est encore, outre le boulot habituel, la panique : organisation des examens, remplacement d'une collègue malade pour trois de ses cours, préparation des partiels, préparation de l'atelier, usw. Du coup, je ne pourrai pas prendre le train fantôme à la B.U. cette après-midi et devrai me contenter de ce que le chauffeur-lecteur François en écrira sur son site.
Bien entendu, il y a aussi la pile de livres toujours plus volumineuse qui menace de s'effondrer sur moi dans mon sommeil, les quatre en train (même pas fantôme) et les dix ou douze lus qui me supplient d'écrire quelque chose à leur sujet ici ou dans mon autre carnétoile, oui, de tirer quelques paragraphes des notes jetées tout à trac sur les brimborions de papier glissés entre leurs pages.
* De Love & Theft, il faudrait dire, surtout, que le déclic est venu quand j'ai entendu les centaines d'échos nappés à Bo Diddley ou Robert Johnson. Du miel de millefleurs. Honeymoon blues, anyone ?
10:45 Publié dans Autres gammes, Lect(o)ures, Résidence avec Laloux, WAW | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Ligérienne, Musique, Dylan, Littérature
mardi, 23 janvier 2007
Lorsque Flore / sort / de l'or du bal
Jeudi à peine croisé la Kangoo de mes parents, qui arrivaient dans notre rue alors que je filais à la fac – soir, pluie, grisaille, voitures et vrac partout sur Tours – sur le pont Mirabeau chanter la vitre ouverte encore et encore Lorsque Flore avec la scie musicale et les tintinnabulements d’origine – peut-être même à tue-tête une fois la cassette arrêtée Ce sont les noms des mots maintenant assis sur une marche de l’escalier Thélème – écrivant sur au dos d’une simple carte postale – j’attends le début de la conférence d’ouverture
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J’avais envie de saluer ma mère avant de filer en ville
sans doute à cause du rêve affreux de la nuit dernière.
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Mardi donc ce matin, oui à peine au bas de la rue du Nouveau Calvaire cette chanson se lance, s’étend dans l’habitacle, commence – froid hivernal après tant de semaines de douceur, flot discontinu des cars et des bus – sur le pont Wilson me rappeler les milliers de souvenirs liés à cette chanson, depuis onze ans déjà Ce sont les sons des noms maintenant de retour chez moi pianotant – écrivant dans ces carnets toujours compulsivement – je songe à la rubrique Autres gammes, qui pourrait accueillir les fragments souvent rêvés d’une autobiographie aux ritournelles.
12:12 Publié dans Autres gammes, Ecrit(o)ures, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, Chanson française, écriture
vendredi, 19 janvier 2007
Ferraillons ferme
Il y a un moment, dans la septième partie du disque mythique d’Anthony Braxton For Alto, où le saxophone s’approche du son d’une whistling kettle, et tout ce qui suit, tout ce qui précède, justifie totalement cette stridence ponctuelle. Not so yesterday, mais tout le monde n’est pas Braxton.
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Là, je reviens, lessivé, du S.I.L., qui ne s’appelle plus comme ça. Le Salon d’Information des Lycéens (comme naguère il s'appelait) se tient à Rochepinard, l’une des plus hideuses fertiles friches urbaines de l’agglomération tourangelle. Lessivé je suis, car brouhaha, et redire cinquante voire cent fois la même chose. Toutefois, en discutant avec l’étudiante qui nous aidait – et que je n’avais jamais rencontrée –, j’ai appris qu’un(e) collègue était surnommé(e) Capitaine Crochet, et, quoique je n’aie pas réussi à découvrir l’identité du ou de la collègue, l’idée que les étudiants donnent encore des surnoms aux professeurs, pratique pourtant en constant recul depuis trois décennies, m’a réjoui. Me reste à cogiter.
Entre-temps, une étudiante de troisième année est venue souffler à l'oreille de G.I. qu'il y avait des filles peu vêtues en pleine démonstration d'épilation au stand des formations d'esthéticienne. "Ta réputation, lui ai-je soufflé, n'est plus à faire." Comme j'apprenais, toujours par l'étudiante "cafteuse", qu'un autre encore de mes collègues était surnommé l'Obsédé, cela m'a surpris, car, étant donné le désarroi évident (voire les gloussements incrédules et puérils) des étudiants dès que, lors d'une analyse littéraire, l'on cherche à s'interroger sur les connotations sexuelles implicites d'un texte, je pensais que tous les enseignants de littérature passaient pour des obsédés.
*********
À l’aller, cinq chansons de Dylan, dans les confitures de circulation, et au retour deux seulement, filons sur le pont Mirabeau (embourbé ce matin, pas permis). Je ne fais pas les soldes, mais un beau pull coloré tout neuf m’est tombé tout rôti dans le bec. Même quand je mens, c’est vrai (titre de Stomy Bugsy, excusez la référence).
16:55 Publié dans Autres gammes, Jazeur méridional, Moments de Tours, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ligérienne, Photographie, écriture
samedi, 13 janvier 2007
Le tact des G.O.
Nagui, interrogeant le bassiste de Deep Purple, qui vient de citer Bob Dylan en exemple : "OK, he's great, but he's not young."
Le même, un quart d'heure plus tard, en présence de HFT : "Et puis surtout, Hubert-Félix Thiéfaine est toujours vivant."
(Renseignements pris, Roger Glover a soixante-deux piges et Hubert-Félix cinquante-huit balais. ('Tain, le con, c' qu'il les fait pas... Nagui, lui, est débile profond depuis 542 lunes et sept jours environ.)
Bon, je sais, faudrait pas regarder Taratata.
00:30 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 23 octobre 2006
Marly-Gomont
A***, ami lyonnais anglophile exilé dans le Boulonnais, me signale le clip (très drôle) d'un rappeur picard, Kamini ; la chanson s'appelle Marly-Gomont.
Vérification faite auprès d'une amie connue à Beauvais et restée dans l'Oise, c'est un vrai tube par là-bas !
10:10 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (6)
lundi, 16 octobre 2006
Du yoyo dans l’Ohio
J'ai retranscrit, à l'écoute, la chanson que j'ai eue dans la tête toute la journée, un titre amusant de Gérald Genty, qui figure sur son dernier album, Le plus grand chanteur de tout l'étang. Pour la musique, il vous reste à faire comme moi et à acheter l'album. C'est un peu comme Boby Lapointe, mais pas vraiment non plus. (Euh, Gérard Gérald, si tu passes par ici et si tu ne veux pas que le texte de ta chanson y reste, dis-le, et pas la peine de m'envoyer les juges ni les huissiers de justesse.)
[Paroles : Gérald Genty]
La baraquée Rebecca qu’allait de bar en cabaret
S’est fait en briqu’s une baraque à Baccarat
Avec un braque un bourriquet et surtout la baraka
Rebecca a braqué la banque de Baccarat
C’était risqué Rebecca
Car les banquiers de Baccarat ont de très gros bras
Depuis Rebecca brique un gros break
Devant sa grosse baraque à Baccarat
Son braque son bourriquet dans un p’tit jardinet
Dans quel bric-à-brac Rebecca s’est embarquée
Moi j’étais pas là c’est c’ qu’on m’a raconté
J’étais aux U.S.A.
Car j’y suis prof
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
On dit qu’Rebecca est branque car à la moindre remarque
Attention Rebecca se braque
Faut dire que c’est culotté de s’installer sa baraque
À Baccarat quand on vient braquer la banque
Surtout qu’on voit Rebecca qui brique un gros break
Devant sa grosse baraque à Baccarat
Les villageois jaloux ont décidé
D’aller braquer son bourriquet et les briques de sa baraque
Son braque et ses briquets tous ses tableaux de Braque
Rebecca rejoins-moi je t’attends aux U.S.A.
Vu qu’je suis prof
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
Où ça ?
Dans l’Ohio de yoyo
Dans l’Iowa d’aïoli
En plus tous les midis j’me tape huit cents bornes
Car j’suis aussi pizzaïolo dans l’Iowa
Et le soir j’me retape huit cents bornes
Car il faut qu’j’aille au lit dans l’Ohio
(Un whisky !)
Moi j’aimais Rebecca mais Rebecca savait pas
Elle a dit oui à Bakhari à Baccarat
Mais c’est qui c’Bakhari il est pas de Baccarat
A-t-il offert à Rebecca de beaux carats ?
Depuis je m’saoule seul au saloon
Avec John McCoy un copain cowboy
Malgré l’whisky j’suis triste comme un clown
J’arrête pas d’parler de toi Rebecca
Notre enfance à Baccarat jusqu’au baccalauréat
J’devrais pourtant partager avec toi aux U.S.A.
Un p’tit peu
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
De yoyo dans l’Ohio
D’aïoli dans l’Iowa
Allez, viens !
J’ai une p’tite maison dans la prairie
Et j’y ai mis un Indien d’jardin
Tu verras chérie chez les Cherokee
Je nous ai choisi un joli tipee
Un joli tipee dans la prairie
Un Indien d’jardin
Un joli tipee
Un Indien d’jardin
10:00 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Chanson
mardi, 10 octobre 2006
À la façon de Julien Jacob
Etopmoc etocmop
ouêtoc pilêc milêc
Etopmoc etocmop
kilyatom plotrop filap
Etopmoc etocmop
ouêtop milen ferîlên
Ferîlên dîlen filen ouaalen
Ferîlên dîlen folen boalen
19:07 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Afrique
dimanche, 24 septembre 2006
The Window
O chosen love, O frozen love
O tangle of matter and ghost
O darling of angels, demons and saints,
And the whole broken-hearted host
Gentle this soul
Leonard Cohen
09:39 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 janvier 2006
Zauberflöte
La neige fond, aux marches du minuscule escalier de pierre, et la Flûte s’enchante.
Arabesques d’harmonies – vivacités des bois, solennités des cordes. Ce n’est pas, de Mozart, l’opéra que je préfère ; pour être franc, je le connais mal. En matière d’opéra, mes grands maîtres ont nom Richard Strauss, Benjamin Britten, et Amadeus tout de même… !
Je parlais d’opéra il y a huit jours (stricto sensu : vendredi), au Salon d’Information des Lycéens, avec un collègue du département de musicologie, que je n’avais jamais rencontré et qui s’était étonné, après une petite dizaine de minutes de bâtons rompus, que je fasse une plaisanterie sur le basson et le contrebasson. Pourtant, je ne connais pas un traître mot de musique ; c’est dire si les pauvres musiciens professionnels et professeurs doivent se sentir isolés pour que l’un d’entre eux se trouve réagir de manière aussi enthousiaste en découvrant au moins un semi-néophyte parmi… leurs collègues de l’université.
Bien ; je sacrifie à la célébration du 250ème anniversaire etc., mais à ma façon. Dans le même temps, Restif de la Bretonne, mort il y a deux siècles, et surtout Samuel Beckett, né il y a cent ans, passent dans l’ombre, leurs enchantements au fond des cernes, et leur spectrographie au comble.
.............................
Bon ; je ne me lasse pas des amusements habituels à la représentation opératique, à savoir que, dans ce cas précis, le chœur des Trois Dames chante et vante la splendeur du « superbe jeune homme », qui se trouve être le ténor d’un physique médiocre qui interprète Tamino. (Mais il chante très bien.)
J'ajoute que les Trois Dames prononcent l'allemand, dans les passages non chantés, comme trois vaches paraguayennes.
Je m'en tiens là. Regardons la suite sans bouder notre plaisir.
21:07 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 27 janvier 2006
Chanson bas
Composé en marchant, rue de l'Anguille,
jeudi vers trois heures.
Vous n'êtes plus personne
Que le vent abandonne
Que la marée moissonne
Que le feu désarçonne
Vous n'êtes éperdu
De ce malentendu
De n'avoir étendu
Vos bras vers l'inconnu
Que l'orage résonne
Vous n'êtes plus personne
Que la peur emprisonne
Que ma bouche fredonne
Lalala lala lalalalala
Lalalalala
Lalalalala
00:45 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (10)
lundi, 09 janvier 2006
Entendu sur France Info
Une journaliste de France Info, concluant un reportage sur la soprano colorature Patricia Petitbon, après interview et extrait de son dernier disque, a déclaré, en substance sinon dans les termes précis : "un style de voix diamétralement opposé à l'allure extravagante qu'elle a choisie pour son dernier spectacle".
Cette coda me plonge dans des abîmes de réflexion : il me semblait que le soprano colorature, par ses aigus extrêmes, relevait justement d'une technique de chant et d'une tessiture plutôt extravagantes. En d'autres termes : est-ce cette journaliste qui voit en toute musique dite "classique" quelque chose de rébarbatif et de poussiéreux, ou est-ce moi qui suis inculte et sourdingue ?
10:49 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 05 janvier 2006
Un rauque avenir
Hier après-midi, ayant déposé l'une de nos deux voitures au garage pour la vidange annuelle, mû sans doute par la crainte de devoir trop longtemps poireauter une fois mes cheveux coupés [cette admirable brachylogie doit être comprise comme suit : faisant d'une pierre deux coups, je dépose la voiture au garage puis je me fais couper les cheveux en attendant], j'achetai Les Inrockuptibles, faute d'avoir trouvé mieux ou plus à mon goût au bureau de presse de l'avenue *** [il s'agit de l'avenue le long de laquelle, entre le n° 1 et le n° 61, je capturai les images qui composent l'énigme du jour]. Il se trouve que le numéro des "Inrocks" de cette quinzaine inclut un CD sur lequel sont enregistrées vingt chansons de vingt artistes ou groupes encore inconnus, que les lecteurs du journal sont invités à départager, jusqu'au 11 janvier, par le biais d'un site Web. Le Vrai Tourangeau, toujours curieux et prêt à enrichir sa culture déjà impressionnante, a écouté ce disque. A deux ou trois morceaux près, tous les titres sélectionnés, sur 7 000 maquettes envoyées au jury de présélection (à en croire les explications du magazine), appartiennent à la même catégorie, que je suis tenté de qualifier de "rock fortement électrique d'influence britpop".
En d'autres termes, dix-sept des "artistes" sélectionnés sont des clones (imparfaits) ou de pâles copies de, disons, Bowie, The Clash et Placebo. (Je sais que les trois références que je cite appartiennent, pour les experts, à des styles musicaux assez différents, mais n'entrons pas dans les débats byzantins sur le sexe des anges, voulez-vous...)
Je veux bien imaginer que les méfaits de l'uniformisation culturelle soient tels que 85% de la jeune génération musicale française soient composés de perroquets sans cervelle ni imagination mélodique ou lyrique, mais j'ai tendance à penser plutôt (ce qui, dans le fond, est une hypothèse optimiste) que ce sont les Inrocks qui ont choisi des artistes du genre musical qui leur agrée le plus.
Autant dire que je serais très curieux d'entendre les artistes qui ont été rejetés unanimement par le jury de présélection ! Dans les sociétés standardisées (comme celle que les intransigeants des Inrocks doivent appeler de leurs voeux tout en n'ayant que la diversité et le pluralisme à la bouche), ou dans celles où règne une forme de censure plus autocratique, le plus intéressant, c'est souvent ce qui atterrit dans les poubelles des commissions de censure...
17:55 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 23 novembre 2005
Dérapages
Outre l'état d'épuisement presque atroce et jamais expérimenté dans de telles proportions, j'ai de nombreuses tâches à accomplir dans les jours qui viennent, certaines lourdes et/ou pénibles. D'où vient que celle qui me fascine, m'attire, me préoccupe le plus soit l'écriture du chapitre 2 d'Avril déjà dérape? Prenant l'écriture de ce chapitre pour prétexte, j'écoute pour la énième fois de ma petite vie certains disques de Gérard Manset, l'un des chanteurs qui a le plus compté pour moi, avec toutes les réserves que je formulais, le découvrant, sur son excessif sérieux. Je ne veux pas recommencer l'expérience tentée en 1998 (je crois), quand j'écrivais un chapitre de roman en partant des vers du dernier quatrain de Jeanne. C'est une toute autre méthode que je veux suivre ici - et comment éviter les tics?
Amis qui tournez la tête
Sans savoir
Ou peut-être
Sans y croire
Ici c'est le temps qui s'arrête
Comme un oiseau sans tête
18:05 Publié dans Autres gammes, Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 novembre 2005
Neuf couleurs: Jaune
22:40 Publié dans ... de mon fils, Autres gammes, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 09 novembre 2005
Neuf couleurs: Rouge
22:20 Publié dans ... de mon fils, Autres gammes, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 octobre 2005
Concert de Mathieu Boogaerts (La Riche, 14 octobre 2005)
Hier soir, Boogaerts a chanté environ vingt-cinq de ses chansons (son répertoire doit en compter une cinquantaine), dont neuf, bien entendu, extraites de son dernier album, Michel. Le pianiste était un remplaçant qui avait su la veille à onze heures du soir qu’il était appelé à accompagner ce chanteur dont, peut-être, il ne connaissait même pas l’existence. Rien d’évident, donc, et on sent que Boogaerts (chant, guitare, et, sur une séquence de cinq titres, piano) s’est surtout appuyé sur la complicité de longue date qui le lie à son batteur, Fabrice Moreau, et à son bassiste (électrique), Jean-René Zapha. Le choix d’une orchestration principalement électrique (alors que Boogaerts joue surtout de la guitare acoustique dans les albums) a accentué les côtés les plus reggae de son écriture, mais plusieurs morceaux interprétés en solo ont conservé toute la pureté farouche des mélodies (ainsi d’un superbe Las Vegas offert en bis).
Un rien cabotin, et naturellement grimacier (mais sans que cela paraisse excessif ni outré), il a aussi fait ressortir le caractère comique des chansons, parfois au détriment de leur grand pouvoir suggestif et des beautés émouvantes de l’écriture (Bon et Bien). Les moments forts restent pour moi, en clôture, un Ondulé très lent, Quelque chose dans une totale obscurité (qui m’a définitivement conquis, alors que c’est l’une des chansons que j’aimais le moins sur le dernier album), Siliguri doucement provocateur et déjanté, Néhémie d’Akkadé, Lorsque Flore aérien au piano et L’Espace, décidément un des plus beaux textes de M.B.
Les deux interprétations les moins réussies, de mon point de vue ou à mon oreille, furent Keyornew, voix écrasée sous les cordes, et L’impact de nos ex, dont les sens et sons si subtils s’évanouirent partiellement.
Au bilan, Boogaerts a revisité tout son répertoire, dans des orchestrations très novatrices, loin des tintinnabulations (pourtant indissociables de son style) ou du minimalisme retrouvé du dernier album. Du deuxième disque, il n’a interprété que Comment tu t’appelles, avec un solo de batterie très défrisant au centre ; cette quasi-absence est assez surprenante, car il y a plusieurs chansons très fortes dans cet album-là aussi : je pense à La bombe, Vite, Si si c’est ça, et J’en ai marre d’être bleu. Voilà, du côté des regrets, avec Bye, les titres que j’aurais aimé entendre : mais, évidemment, il était prévisible d’avoir quelques frustrations au bout de deux heures de concert. J’en avais eu plus encore à la sortie du concert de Dick Annegarn au Cirque d’Hiver en 2000…!
Finalement, l’impression la plus durable est celle d’un chanteur et musicien aussi touchant et juste sur scène qu’en disque, enthousiasmant et mélancolique, et l’une des voix (littéralement et dans tous les sens) les plus audacieuses de ces dix dernières années. Je ne me rappelle jamais sans émotion ma découverte du premier disque, au printemps 1996, à Talence, sous un soleil printanier admirable, puis comment j’écoutais ce disque inlassablement à Oxford (où je n’avais pas besoin, forcément, de langue anglaise, puisque je baignais dans l’anglais en permanence, et ce d’autant moins d’ailleurs que la langue de Boogaerts n’est pas non plus, absolument, le français) ; les albums suivants m’ont toujours surpris, car, après Super, le pavé dans la mare de 1996, je pensais que M.B. ne pouvait que décliner. Non, il changea, mua, s’envola sur d’autres ailes, sans jamais changer le fond de ses recherches vocales et musicales. Le concert d’hier soir a confirmé notre admiration pour cet artiste.
12:32 Publié dans Autres gammes, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 octobre 2005
Tant que j’en suis à vous parler de RFL
Vendredi, 15 h 10.
J’ai aussi entendu un extrait d’une chanson des Elles, Pamela Peacemaker (pas la peine de me l’offrir), et une très jolie chanson du groupe ( ?) Autour de Lucie : typiquement le genre de texte et de voix que j’aurais détestés il y a dix ans.
Ô, qui ne change pas en ce monde labil…
17:50 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
Théodule & le funambule
Vendredi, 15 h.
J’ai entendu, ce matin, sur cette curieuse radio libre dont je parlerai peut-être un jour, RFL 101 (Radio Fréquence Luynes, cela ne s’invente pas), une chanson dont je ne parviens pas à trouver l’auteur ni l’interprète (féminine), hard though I’ve tried. Le distique final, répété quatre fois, donne à peu près ceci :
Quoique le fragment ci-dessus n’en donne peut-être qu’une piètre idée, il s’agit d’une chanson très ironique, très savamment composée, avec une orchestration subtile, et la voix de la chanteuse est extrêmement agréable. Je prie tous les lecteurs de ce carnet de toile de creuser dans leurs souvenirs (ou leur discothèque) : j’ai un besoin presque vital de connaître le nom de cette artiste.N’oublie jamais, Théodule,
L’histoire de ce feu* funambule
*Feu ici est adjectif, et funambule substantif.
17:00 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 octobre 2005
Le blues et moi
En écoutant l’album que m’a si gentiment fait parvenir le saxophoniste de Kevin Mark, François Thiffault (Little Frankie Thiffault), j’ai tout d’abord remarqué qu’il y avait, en effet, un fossé entre la prestation sur scène à Montlouis, que j’avais jugée (trop) sévèrement, et le disque, ce qui peut être dû, assurément, à des problèmes d’ordre technique. Malgré tout, je maintiens que je ne suis absolument pas touché par le chant, la voix de Kevin Mark, ni, a fortiori, par ses compositions et ses textes.
Aucune émotion ne passe, pour moi, dans cette voix, qui donne l’impression d’un complet détachement, d’une sorte d’exécution professionnelle, alors que l’essence du blues me semble être une forme d’esthétique expressionniste, dans laquelle l’expression vibrante du désarroi ou de la passion prime sur toute autre chose. Je peux me tromper, je me trompe sans doute, et il est vrai que je n’écoute pas souvent du blues. N’en écoutant guère, je n’en connais pas grand-chose. Le point commun aux trois artistes que j’admire et qui me font, pour le coup, vibrer jusqu’au tréfonds, est cette forme de fragilité si bouleversante : Bessie Smith, Robert Johnson, John Lee Hooker. Le deuxième est, si je ne m’abuse, de l’école de Chicago, dont Kevin Mark se rapproche. Pourtant, c’est le jour et la nuit, à mes oreilles s’entend.
Pour ce qui est des instrumentations, des solos de guitare, des répons entre cuivres et section rythmique, rien à dire. C’est du blues bien fait, costaud, qui déménage, ou, pour chercher à « faire encore plus djeunns », de la bombe qui déchire sa race. Pas trop mon truc, on l’aura compris, mais nullement équivalent aux horreurs que j’en disais il y a trois semaines. Au temps pour moi, donc. Et album vivement conseillé si vous ne vous reconnaissez pas dans mes goûts en matière de blues. C’est du solide quand même.
***Play It Loud de Kevin Mark (Blue Hog, 2004)
18:30 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 29 septembre 2005
Un jeudi de fin septembre vers huit heures
Ce matin, avec la pluie fine enfin berçant nos visages, il a fallu amener A. à son école avec la voiture, alors que, bien entendu, il tient très fort à la promenade à pied. Hier en fin d’après-midi, vers cinq heures, nous avions fait cette même promenade en vélo, jusqu’au « chantier de l’école », dixit A. J’en ai profité pour prendre quelques images de “mon quartier”, où il n’y a décidément, pas de quoi se rincer l’œil, pas grand-chose à sauver.
Samedi dernier, j’ai reçu une carte extrêmement gentille et même flatteuse de Valérie (VS). Il faut absolument que je retrouve, dans mes fichiers, la photographie que j’ai promis de lui envoyer depuis bientôt trois mois. La carte représente un lieu pittoresque à Chü-Chü, par Wang Mong. Dois-je avouer mon ignorance totale en ce qui concerne cet artiste ? Les divers carmins des arbres, le plissé des rocs, certaines fugitives figures anthropomorphiques dans ces mêmes rocs, tout cela me réjouit profondément, et mériterait d’en voir l’original. Et ces méandres en écailles, est-ce un torrent qui glisse et s’étend de plus en plus vers le bas de l’image ?
Hier, j’ai reçu l’album de Kevin Mark, Rolling the Dice (2004), envoyé gracieusement par François Thiffault et accompagné d’un petit mot signé de Kevin Mark, me remerciant de mes commentaires, ce qui est un comble quand on sait que je n’avais pas été tendre (litote!) avec son groupe il y a une quinzaine. De fait, le disque est nettement plus convaincant que la prestation sur scène au off de Montlouis ; j’en reparlerai en essayant de maintenir un avis aussi peu influencé que possible par la gentillesse du cadeau.
12:00 Publié dans Autres gammes, BoozArtz, Flèche inversée vers les carnétoiles, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 28 septembre 2005
...115...
16:30 Publié dans Autres gammes, Célébrations improbables, Flèche inversée vers les carnétoiles, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 22 septembre 2005
Aujourd'hui
Je m'en vais les offrir au premier mort qui passe
Les regrets éternels à présent me dépassent
Le 22 septembre, aujourd'hui, je m'en fous.
(Georges Brassens)
06:45 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 12 septembre 2005
Rumeurs des villes - & - Murmures d’ailleurs
Les Tourangelles demoiselles
Suçotent entre elles des caramels
Elles sont sûrement un peu pucelles
En ce qui concerne l’amour charnel
J’écoutais, début 2001, à Beauvais, ne sachant pas que je vivrais un jour (et pour longtemps, qui sait…) à Tours, le double disque de Néry (La vie c’est de la viande qui pense…) d’où est tirée la chanson d’où est extrait le quatrain ci-dessus.
Je l’écoute moins souvent maintenant, presque jamais. De toute manière, je préfère le premier des deux CD, où se trouvent, entre autres, Un jour gris, chanson vraiment parisienne, Taxi!, chanson vraiment antiraciste, Les Amants, chanson vraiment vénusienne (ou du “jour de Vénus”), Toi et moi, chanson qui tangue aux soixante-treize temps de la brûlure érotique, mais je remarque à présent qu’il a aussi de très beaux titres sur le deuxième CD, comme J’aime mon chien, hilarant et ironiquement cynophile, Chemins d’hiver, tendre et désabusé, “Tiens, l’hiver!”, polylogue saisonnier, et ces Tourangelles demoiselles que je côtoie et qui sont convaincues, à juste titre, que «les rillettes de Tours sont meilleures que celles du Mans».
23:15 Publié dans Autres gammes, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 septembre 2005
Après le déjeuner, lundi
Premiers mots écrits, dans un fichier Word, avec le nouvel ordinateur portable. J’ai installé un certain nombre de logiciels, dont le pilote de l’imprimante qui se trouve au bureau, mais qui, s’il apparaît bien sur le bureau de l’ordinateur, ne semble pas avoir mis en place l’imprimante ; peut-être faut-il la connecter pour achever l’installation. Je verrai cela ultérieurement, car il me reste d’autres tâches à accomplir.
Je suis (afin de vérifier un maximum de programmes) en train de copier l’un de mes disques favoris dans iTunes, l’interprétation de Die schöne Müllerin par Peter Pears, avec Britten lui-même au piano. D’une immense émotion, superbement et subtilement chantés, ces lieder sont aussi parmi les plus beaux que Schubert ait composés.
Il est assez révélateur que je me trouve à enregistrer, comme premier document, sur cet ordinateur, un fichier qui se nommera TS septembre (pour ne pas le confondre avec le Touraine sereine du « vieux » portable).
Bächlein, war es also gemeint ?
13:55 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 30 août 2005
Codicille à "Un beau vers de Baudelaire"
Mon admiration pour ce poème de Baudelaire date de plusieurs années et ne s'est jamais démentie. Il m'accompagne, m'effraie ou me réjouit. Ce qui ne m'a pas empêché, sur la superbe musique composée par Léo Ferré, d'improviser parfois des parodies stupides à partir du premier quatrain.
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J'aimerais avoir des avis extérieurs sur les mises en musique de poèmes par Ferré; certaines me transportent, et d'autres me semblent effroyablement ratées (sa version de la Chanson d'automne de Verlaine, notamment, m'a toujours semblé pathétique).
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Tiens, une autre définition possible du beau vers: celui qui ne se laisse jamais mettre en musique. (Définition qui rejoint mon précédent commentaire sur l'appel à la répétition, à la redite, remouthing the line again and again)
Mallarmé, à Debussy qui lui annonçait avoir mis son Après-midi d'un faune en musique: "Mais c'était déjà fait." (Je cite de mémoire; il faudrait vérifier.)
19:30 Publié dans Autres gammes, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (8)
Epigraphe
Nous, Olivier** de Clisson
Et Marc-Antoine Charpentier,
Ensemble nous nous éjouissons
En ce fatidique sablier*.
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* Synérèse obligatoire (en hommage d'ailleurs à Trompe-la-Mort de Brassens).
** Diérèse obligatoire (en hommage à...).
17:25 Publié dans Autres gammes, Ecrit(o)ures, Flèche inversée vers les carnétoiles, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)