samedi, 24 novembre 2007
L'Esthétique de la résistance
"Finalement, j'appartiens bien à la littérature française contemporaine : je fais du surplace."
(François Bon, hier soir au Livre).
Présentation émouvante, avec la lecture de beaux passages de son Bob Dylan. Les anecdotes que François a racontées ensuite ouvraient des chemins digressifs infinis, à grands renforts de phrases interrompues. Je crois d'ailleurs qu'il y a eu un malentendu, car Martin Arnold lui a bien posé cinq questions, mais François n'avait pas compris qu'un temps, dans la soirée, était réservé aux questions du public. Toutefois, peu importe... il semble que, s'il évoque aussi peu les deux dernières décennies de la comète Dylan, c'est qu'il est moins convaincu par ce versant de l'oeuvre, mais aussi qu'il avait déjà écrit 450 pages et était, de toute manière, en retard pour rendre son manuscrit ! Good enough reasons... point taken !
Au cours de sa présentation, François a dit, avec une lueur de malice dans le regard, qu'il faudrait que quelqu'un écrive un livre intitulé Esthétique de la résistance. Comme il avait fait la même vanne avec le rhizome et le pli un quart d'heure auparavant ("mais c'est Deleuze, non ?" me glissa, déconcerté, mon voisin), j'en ai conclu qu'il y avait effectivement un livre qui se nomme ainsi. Ignare que je suis ! (J'ai pu vérifier cela sur les rayonnages de littérature allemande*, au cours du vin d'honneur qui s'en est suivi.)
Quand faut y aller, faut y aller... (D'autre part, on peut s'interroger, avec François Bon, sur le rire de résistance et la question des droits réservés à l'ère du Web 2.0..)
* Tiens, j'en profite pour écrire ici que je ne suis pas d'accord avec François Bon quand il se moque (gentiment) de Laurent Evrard et Martin Arnold parce que leur librairie est la seule de France où les rubriques ne sont pas signalées au-dessus des rayonnages. Je préfère, moi, être momentanément désorienté, car c'est ainsi que l'on flaire des archipels inattendus. Une librairie n'est pas une bibliothèque. (A bookshop is not a library.)
12:01 Publié dans Résidence avec Laloux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, Littérature
Commentaires
oui, hier soir je suis parti un peu trop dans le monologue... quant à l'absence de signalétique, je ne m'en étais jamais aperçu avant que Laurent, hier soir, me dise que certains clients s'en plaignaient...
quant à Peter Weiss, oui, de l'immense... merci ta présence (et patience!)
Écrit par : F | samedi, 24 novembre 2007
Non, ça allait... Je lirai Peter Weiss !
Écrit par : Guillaume Cingal, décasyllabique | samedi, 24 novembre 2007
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