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vendredi, 05 juin 2020

Rondel 25 : la fête des “mamans”

Voulez-vous un blindeur chauffant

Ou bien une machine à coudre ?

On va faire parler la poudre : 

C'est pour la fête des mamans.

 

Je ne sais rien de plus gnangnan

Pour nous donner du grain à moudre :

Voulez-vous un blindeur chauffant

Ou bien une machine à coudre ?

 

Et donc apprendre à nos enfants

Le rose, ou le bleu étouffant ?

Sur ces pubards jetons la foudre

Jusqu'à n'en plus jamais découdre :

Voulez-vous un blindeur chauffant ?

 

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dimanche, 04 février 2018

Rondel 24 : le lendemain de France / Irlande

Le drop de Jonathan Sexton

Vous crucifia, faut-il le taire,

Pendant le temps supplémentaire.

Oui, ce fut comme un coup de ton-

 

Nerre sur le stade en béton :

Il n’y a pas d’autre commentaire.

Le drop de Jonathan Sexton

Vous crucifia, faut-il le taire.

 

On rêverait de badminton

Ou de lui lier au chatterton

Les pieds (est-ce règlementaire ?),

Afin que reste à ras de terre

Le drop de Jonathan Sexton !

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samedi, 03 février 2018

Rondel 23 : juste avant France/Irlande

Les Irlandais de vert vêtus

De vous vont faire une bouchée,

Français à la passe accrochée

Et aux coups de patte têtus.

 

Remplaçant sur le banc, sais-tu

Comment l’équipe s’est couchée ?

Les Irlandais de vert vêtus

De vous vont faire une bouchée.

 

Des cadrages, pas des pointus !

Crampons boueux et dos courbatus

Font fuir ma muse effarouchée.

Qui donc lance la chevauchée ?

Les Irlandais de vert vêtus !

 

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mardi, 14 février 2017

Rondel 22

Un jour je relirais bien

Le Renard et la boussole.

Meunière, tu dors, la sole

Est frite sous le fretin.

 

Non, l'écart n'est pas le chien :

Le compteur Geiger s'affole.

Un jour je relirais bien

Le Renard et la boussole.

 

Aujourd'hui, il faut du lien

Social. (Pas que ça vaut rien

Mais si ma truite rissole,

Le Renard et la boussole,

Oui, je le relirais bien.)

 

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mercredi, 08 février 2017

4114 — Rondel 21, sur un abus de langouste

Cet imprudent de Germondy

Reprend trois fois de la langouste.

Les Zebda chantaient Ouste, Douste !

“On” était jeune, comme on dit.

 

Esquisser le dos arrondi

Avant de se prendre une rouste :

Cet imprudent de Germondy

Reprend trois fois de la langouste.

 

En ce temps-là, Pierre Mondy

Était sur les murs. Le Monde y

Consacrait rien, ni au chibouste.

Il furetait comme mangouste,

Cet imprudent de Germondy !

 

 

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mercredi, 01 février 2017

Rondel 20 — Poignes

S'agit-il que la mort nous poigne

Pour un peu on le croirait.

Votre escapade en forêt,

Carrez-vous la au fond de l'oigne.

 

Je sais que la vie nous soigne

En nous engluant dans son marais.

S'agit-il que la mort nous poigne

Pour un peu on le croirait.

 

 

En hissant des mâts de cocagne

Quasi Grande Garabagne,

Suivre le cheval de trait

Pas si loin du château de craie :

S'agit-il que la mort nous poigne ?

dimanche, 29 janvier 2017

Rondel 19 — Onirique

Le rêve qui te tarabuste,

Est-ce le silence des bois ?

La biche n'était aux abois

Que pour qu'on lise Graal Flibuste.

 

Tu pousses ton âme robuste

Tannée au cuir roche-bobois :

Le rêve qui te tarabuste,

Est-ce le silence des bois ?

 

Cesse de te pousser du buste

Avec l'écorce de l'arbuste.

Assoiffé, illico tu bois

Et s'accompagne du hautbois

Le rêve qui te tarabuste.

 

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samedi, 28 janvier 2017

Rondel 18 — Sur un incident qui arrive à d'autres

La brosse à dents a ripé :

Ça m'a chibré la gencive.

Pas de poésie lascive

Pour qui n'est guère équipé.

 

Le dé, peut-être, est pipé

Et la phrase aussi nocive.

La brosse à dents a ripé :

Ça m'a chibré la gencive.

 

On n'a rien anticipé :

De la rime émancipé,

Ce poème me lessive,

Et moins frais * qu'une vacive,

Ma * brosse à dents a ripé.

 

* Oui, il y a une anacoluthe.

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vendredi, 27 janvier 2017

Rondel 17

Dans le métro

Foule brutale et fiévreuse.

Une phrase malencontreuse,

Un mot de trop,

 

Un maestro

S'emporte, la mèche furieuse :

Dans le métro

Foule brutale et fiévreuse.

 

 

Aucun oiseau, à l'apéro,

Ne jouerait le guitar hero,

Mouette rieuse

Et pas non plus foulque ou macreuse

Dans le métro.

12:58 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 24 janvier 2017

Rondel 16 — Une grande queue traînante

J'ai mis des corsets brodés,

Une grande queue traînante. *

Que ma verve bouillonnante

Frémit au jet de vos dés !

 

Pas de messages codés

Ni d'équivoque avenante :

J'ai mis des corsets brodés,

Une grande queue traînante.

 

Va donc te jeter un godet

Dans la lagune, à Bénodet,

Ou entre Montaigu et Nantes :

Le cuir est queer aux gouvernantes

Qui mettent des corsets brodés.

 

 

* Le distique répété de ce rondel provient d'une des premières phrases d'un livre très étonnant, les Mémoires de l'abbé de Choisy habillé en femme, dont je salue ainsi la mise en ligne sur le site du Projet Gutenberg (dans l'édition de 1920).

09:49 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 23 janvier 2017

Rondel 15 — L'Été

Dans le noir en me bidonnant

Je lisais L'Été des charognes.

On n'en peut plus de voir vos trognes

Dans le cylindre hallucinant.

 

Maintenant, c'est donnant-donnant :

J'écris pendant que tu te pognes —

Dans le noir en me bidonnant

Je lisais L'Été des charognes.

 

Fort langage vibrionnant !

Boussole sans est ni ponant !

Vieux canasson, tu te renfrognes,

Et moi j'applaudis aux ivrognes

Dans le noir en me bidonnant.

 

 

21:22 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 17 janvier 2017

Rondel 14 — Sur un distique de “Peuplades”

Tout passe à la cascade

Et retourne dans le flot.

Non, ce n'est pas un complot

Qu'on puisse écrire cagade

 

À l'estran ou l'estocade.

Je fais tinter mon grelot :

Tout passe à la cascade

Et retourne dans le flot.

 

Pourrais-je écrire panade

Ou encore tapenade,

Ce serait un peu ballot,

Mais, à la fin des fins mon lot :

Tout passe à la cascade.

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dimanche, 01 janvier 2017

Rondel 13, du Nouvel An

Ce que recouvre le givre

Reste visible à l'œil nu.

Ce qu'on sent, pas inconnu,

Comme l'encre d'un vieux livre.

 

Faut-il encore un an vivre,

S'être toujours retenu ?

Ce que recouvre le givre

Reste visible à l'œil nu.

 

Faut-il s'offrir à la vouivre

Ou à ce coup de bec ivre

Qui n'est pas si malvenu ?

On verra, l'œil ingénu,

Ce que recouvre le givre.

 

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samedi, 17 décembre 2016

Rondel 12 — Déploiement d'ayaux

Toi, tu me pètes les noyaux

À chercher le jaune aux narcisses.

Qu'inlassablement tu grossisses

Le trait me gonfle les boyaux.

 

Où sont les ayaux ? quels tuyaux

As-tu pour farcir les saucisses ?

Toi, tu me pètes les noyaux

À chercher le jaune aux narcisses.

 

Tu gémis en vers déloyaux —

Cherche, pour tes fards liliaux,

D'autres Torretons ou Hancisses.

Qu'Österglöckchen, tu les noircisses ?

Toi, tu me pètes les noyaux !

 

09:12 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 13 décembre 2016

Rondel 11 — Le bonheur à cinq sous

Un beau jour un ménage ami

Arriva rue Henri-Martin.

Je vous passe le baratin

Qu'engendra un tel tsunami.

 

Qu'importe cet origami

Pour un cœur vraiment libertin ?

Un beau jour un ménage ami

Arriva rue Henri-Martin.

 

Plût à Nobodaddy qu'à mi-

Chemin on s'arrêtât parmi

Les missels comme à Poyartin,

Et que décampât du fortin

Un beau jour un ménage ami !

 

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lundi, 12 décembre 2016

Rondel 10 — Le dangereux jeune homme

Il fut élevé à Grenoble

Et sa famille est très vieux jeu.

Que son physique avantageux

Et son allure fière et noble

 

Ne tourne façon paso doble

Aussi votre esprit ombrageux :

Il fut élevé à Grenoble

Et sa famille est très vieux jeu.

 

Comme Noé dans son vignoble

Il joue très rarement franc jeu.

Épousez-le, si c'est l'enjeu,

Mais c'est vous qui tiendrez l'escoble. —

Il fut élevé à Grenoble !

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dimanche, 11 décembre 2016

Rondel 9 — L'hérésiarque

Foin des sympathies bohémiennes

Au centenaire de Victor

Hugo. Comme un alligator

Dénoue ses parties diluviennes,

 

Oui, il faudrait que tu contiennes

Ton fin sourire de butor.

Foin des sympathies bohémiennes

Au centenaire de Victor !

 

De Gand jusqu'aux Aléoutiennes

On entend ta voix de stentor

Résonner dans le transistor

Pour quels narvals, quelles juliennes !

Foin des sympathies bohémiennes.

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jeudi, 08 décembre 2016

Rondel 8 — Empoisonnement

À noircir le quadrilatère

Où nos espoirs sont enterrés,

Les chevaux, bien ou mal ferrés,

Martèlent durement la terre.

 

Qu'on tombe au fin fond du cratère,

On mettra la langue en carrés

À noircir le quadrilatère

Où nos espoirs sont enterrés.

 

Ton manteau cloué à la patère

Arrache des collés-serrés

À des cossons énamourés,

Qui trouvent la potion amère

À noircir le quadrilatère.

 

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mardi, 06 décembre 2016

Rondel 7 — portrait à charge

Votre long large cou d'autruche

Noué d'un foulard à rabats

Renâcle poireaux et abats

Sous la tête en forme de cruche.

 

Vais-je dégonfler la baudruche

Et n'est-il donc d'autres combats

Que votre large cou d'autruche

Noué d'un foulard à rabats ?

 

Ainsi que l'abeille à la ruche,

Vous luttez — et tu te débats !

Vous plongez — toi, tel Joël Bats,

Ton corps si noueux de lambruche

Sous votre large cou d'autruche.

 

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dimanche, 04 décembre 2016

Rondel 6 — sous la figurine Zandé

Calé dans le fauteuil Régence

Sous la figurine Zandé,

On s'est peut-être demandé

Ce qui en soi criait vengeance.

 

Est-ce d'avoir connu Argence

Ou joué son avenir au dé,

Calé dans le fauteuil Régence

Sous la figurine Zandé ?

 

Oh les beaux jours ! Denise Gence

D'un sourire t'a brocardé,

Et le poème de Kandé

Te tance pour ta négligence

À clé dans le fauteuil Régence.

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samedi, 03 décembre 2016

Rondel 5

Pondre des vers sur un parking

N'est pas plus dur que d'en traduire.

On passe la brosse à reluire

À un minus qui se croit king.

 

Google, ni Reverso, ni Bing

Ne sauraient, ici, nous suffire :

Pondre des vers sur un parking

N'est pas plus dur que d'en traduire.

 

La prochaine fois, Stephen King

Dans ma voix joue les durs à cuire,

Ou peut-être Duras : détruire,

Dit-elle, ton beau vase Ming

(Pondre des vers sur un parking ?) !

 

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vendredi, 02 décembre 2016

Rondel 4

L'âme s'embrase d'un rien

Dans les trumeaux ou les pierres,

Qu'on lève un peu la paupière

Écrabouillé sous l'airain.

 

On ne donne un coup de frein

Qu'au mépris de la jambière.

L'âme s'embrase d'un rien

Dans les trumeaux ou les pierres.

 

Sculpture pour ce vaurien

Ou délice à garçonnière,

L'âme contrefaçonnière

Y mène toujours grand train :

L'âme s'embrase d'un rien.

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jeudi, 01 décembre 2016

Premier décembre

Décembre vient à point

En tabac de Hollande.

Vous direz que je glande

Ou que je fume un joint.

 

Le maître a mis grand soin

À cette réprimande :

Décembre vient à point

En tabac de Hollande.

 

Le safran, le benjoin

Font tes yeux en amande

Plus belles que guirlande.

Quand s'épuise le foin

Décembre vient à point.

 

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mercredi, 30 novembre 2016

Rondel 2

Ni le paprika ni le sel

Ne métamorphosent ces viandes

En des invites plus gourmandes

Comme la Sixtine au missel.

 

Jadis, au bas de Marissel,

— À Beauvais, tu me le demandes ? —

Ni le paprika ni le sel

N'ont métamorphosé ces viandes

 

En un frimas de carrousel.

On festoya (tourteaux, limandes

Et vin jaune de contrebandes)

Et ne pensa universel

Ni le paprika ni le sel.

 

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lundi, 28 novembre 2016

Sur une série de 24 rondels découverts

Ces quelques rondels de Banville

Sont de genre à désemparer

L'esprit même le plus carré

Et la conscience la plus vile.

 

On les lit d'une âme tranquille ?

La noirceur vient vous égarer !

Ces quelques rondels de Banville

Sont de genre à désemparer.

 

Certes, la verve très habile

Portant tant d'habits chamarrés

Pousse sous nos yeux effarés

Comme des perles à la file

Ces quelques rondels de Banville.

 

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