Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 19 juillet 2005

Torture et satanisme au Louroux

Je profite des moments passés chez mes parents pour lire de nombreuses revues, et notamment (parmi d’autres, d’art, de sciences, d’histoire), L’Oiseau Magazine , le trimestriel de la L.P.O.. Je viens de lire, dans le N° 78 (janvier-février-mars 2005), à la page 34, que des adhérents de la section Touraine avaient retrouvé trois effraies crucifiées sur une clôture au Louroux.

Je ne suis passé qu’une fois au Louroux, très jolie commune où je m’étais promis de revenir pour une visite plus approfondie. On voit que la Touraine, pour être au centre de la France, et prétendre en être le modèle (si tant est que cela veut dire quelque chose), n’en recèle pas moins ses imbéciles et ses barbares.

A ce stade, il me faut citer l’article :

« Fin janvier, deux adhérents de la LPO Touraine ont fait la triste découverte de trois effraies crucifiées sur une clôture d’un terrain en vente ! La petite commune du Louroux, où ce fait a été observé, serait-elle toujours habitée par des croyances arriérées ? Toujours est-il que ce sont trois chouettes qui ont fait les frais de ce geste odieux. Est-il utile de rappeler que ces espèces sont intégralement protégées et leur destruction est passible de sanctions pénales (9000 euros d’amende et 6 mois d’emprisonnement) ? Cette espèce paie déjà un lourd tribut aux collisions et du fait de la raréfaction des sites de reproduction (obturation des volets des clochers d’église, son habitat de prédilection). »

J’ajouterai aussi, sur cette question de l’habitat naturel des espèces, que, si vous avez la possibilité, à la campagne mais aussi dans tel verger de proche ville, d’empêcher un propriétaire d’abattre tel ou tel de ses arbres fruitiers morts, vous ferez grand plaisir aux chouettes chevêches, qui n’aiment rien tant que les cavités de pommiers morts pour y faire leur nid. Ce que l’article ne précise pas, tant c’est, pour les lecteurs ornithologues ou ornithophiles, évident, c’est que toutes les chouettes se nourrissent de petits rongeurs et sont, à ce titre, fort utiles aux cultures et aux cultivateurs.

Les rapaces ont été, dans leur ensemble, longtemps détestés (et continuent de l’être par les plus ineptes de nos concitoyens, semble-t-il), car on les croyait nuisibles. On sait maintenant que la notion même de biodiversité ne s’accommode pas, de toute manière, de cette dyade nuisible/utile, qui ne prend, comme point de vue, que celui de l’espèce dominante (l’homme). Mais tout de même, si vous devez convaincre quelqu’un qui a peur des chouettes (!) ou des chauve-souris (la famille de mammifères qui est la plus dévoreuse de moustiques et de moucherons, sans qu’il y ait besoin d’asperger les rideaux de produits insecticides cancérigènes), qu’il ne faut pas souhaiter leur extermination, l’argument de l’utilité reste imparable.

Les commentaires sont fermés.