Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 12 septembre 2005

Place des Joulins (face à moi)

De la fenêtre de mon bureau, à l'université, une fois ouvert les stores, ou, pour mieux dire, les volets roulants, je vois, par-delà les jardinières de géraniums qui bordent l'affreuse passerelle de béton, la très belle façade de briques claires qui nous fait face, place des Joulins. La nuit dernière, j'ai fort peu dormi ; après une soirée de lecture, j'ai eu envie d'écrire, mais je me suis retrouvé sans réelle inspiration face à l'écran de l'ordinateur de C. et m'étant couché à presque une heure, j'ai tourné dans le lit comme un affolé, et j'ai été réveillé à cinq heures et demie par une pluie battante, sans pouvoir me rendormir, et finalement totalement réveillé par les gueulantes du petit groupe de débiles qui passent presque tous les matins de la semaine à six heures et demie par notre rue.

La place des Joulins, qui, de la rue des Tanneurs, conduit au coeur du vieux Tours, est très jolie, avec ses façades sobres, classiques, la petite bicoque médiévale du bistrot Aux Trois Pucelles, le saule pleureur qui verse ses hanches de branches dégingandées par-dessus le bitume glacial ou dévastateur du trottoir. L'été, malgré le trafic presque incessant de la rue, cette placette est très agréable, en particulier lorsque le café des Joulins offre ses larges fauteuils où se vautrer, avec un demi ou un de ses sandwiches maison tout à fait surprenants et délicieux.

Il y a aussi les trois magnolias seigneuriaux, le passage du temps et des demoiselles, l'observation des promeneurs, de douces discussions avec les jeunes patrons, très gentils et sagaces, avec leur petit garçon joueur et espiègle.

La pluie tombe, fine et suave, sur la place des Joulins. Il faut tout de même se mettre au travail.

Les commentaires sont fermés.