jeudi, 27 octobre 2005
Qui n'est pas cuistre...?
Savez-vous quelque chose de M.Edgar Quinet, auteur des articles sur la campagne de 1815 qui ont paru dans la Revue des Deux Mondes ? Tout à fait entre nous et pour vous seul, il me fait l'effet d'un cuistre qui écrit sur un sujet dont il n'a pas la première idée, qui a été mal renseigné, qui veut établir la mémoire de Ney et pour cela faire, porte contre l'Empereur les accusations les plus absurdes.
Ainsi commence la lettre qu'adressa Charles de Flahaut à Lavalette, le 27 octobre 1861.
23:50 Publié dans Célébrations improbables | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans le mille
J'ai le très grand honneur de vous annoncer que le millième commentaire a été écrit ce soir par une nouvelle venue, mais fort bienvenue, Alexandra. (Par un scrupule linguistique, elle se trouve être aussi l'auteur du 999ème, ce qui est largement aussi enviable, à mon avis.)
Par ailleurs, il était bien normal que, lui répondant, je devinsse l'auteur du premier commentaire qui soit aussi un palindrome à quatre chiffres, le 1001ème (avec un quizz en prime).
21:52 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
Treacherous teachers ?
Jeudi, dix heures vingt.
Je viens d’écrire une nouvelle note pour mon carnet de toile consacré au roman de Ford Madox Ford, The Good Soldier. J’essaie de le tenir, autant que faire se peut, à jour, me contraignant à faire, chaque semaine, une synthèse en français des points abordés dans le cours anglais, voire à prolonger telle ou telle question, comme, actuellement, le cas de la fiabilité du narrateur, grand sujet de débat s’il en est. Or, je me désole quelque peu de savoir, d’une part, que la plupart de mes étudiants lisent ce blog, et de voir, d’autre part, que (pour de très louables raisons : ils ont d’autres chats à fouetter (other fish to fry…)) ce site est perçu par tous, non comme un espace de débat entre eux, mais comme une source d’informations supplémentaires.
Evidemment, je n’ai, pour l’instant, dispensé que des cours magistraux. Mardi, j’avais affreusement mal à la gorge, 38°5 de fièvre et étais presque aphone. (Ce n’est guère mieux aujourd’hui, d’ailleurs, alors que mon fils, lui, commence à aller mieux.) Cela pour dire que mon enseignement lui-même n’appelle peut-être pas le débat. Mais enfin, c’est, depuis longtemps, la principale réserve que j’émets au sujet de la grande majorité des étudiants : ils n’interviennent pas, ou très peu, ou seulement s’ils y sont obligés, et prennent véritablement (à l’exception de ceux d’entre eux, minoritaires, qui ne participent pas parce que cela les ennuie ou les dépasse) le professeur pour une forme de dispensateur absolu d’un savoir gravé dans le marbre. Je ne suis, pour ma part, jamais si content que lorsque un étudiant ou une étudiante me contredit, me demande de retrouver un mot qui m’échappe, etc. J’ai toujours envie de paraphraser la maxime (ironique, certes) de Lautréamont à propos de la poésie : Le cours doit être fait par tous, non par un.
Dans le cas du cours de CAPES-agrégation dont je parlais au début de cette note, ce qui m’étonne le plus, outre (me semble-t-il) une baisse des effectifs (que l’on pourra, selon le bilan des semaines suivantes, imputer à mon peu de succès pédagogique, ou à la même première épidémie d’angines et laryngites qui me cloue moi-même au lit (mais pas tout à fait le bec)), c’est que, pour les quatre explications de texte en classe qui auront lieu les 29 novembre, 6 et 13 décembre, 3 janvier, et qui sont l’occasion rêvée de s’entraîner tant au commentaire écrit qu’aux épreuves orales, je n’ai à ce jour, pour les deux groupes (soit huit créneaux possibles) que quatre volontaires ! Ce n’est pas moi qui passe le concours !
Enfin, la solution est simple, sans doute, et ce sont le livre, le cours ou le professeur qui leur déplaisent ou les désorientent.
11:20 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (11)
I'd love to write and read norvels too
October 27, 1861 - I rose quite early this morning had quite a bad rest last night. It drizzled rain all night I built a large fire eat my Breakfast &c As this Sunday I ought to read the Bible but as I have none I will read a norvel. This is a beautiful day. I would like to spend a few hours at my old Homestead. I took a nap & when I awoke Black had bought a nice fat Pig which we Barbequed elegantly. After dinner our Three Companies were called into a line & orders were read to us, Bill, Black & I then cut two or three Trees down made a fine log heep fire & fixed our Bush hut finely. We then took a nice supper. We have fared as well so far as in camp. But I guess we will be put on posts tomorrow.
Source: Civil War Diary d'A.L. Peel
00:10 Publié dans Célébrations improbables | Lien permanent | Commentaires (0)