samedi, 01 décembre 2007
L’égaré
C’est un timbre de l’année 1985, peut-être ma première approche – mon premier souvenir de Dubuffet. En 1985, on m’a offert mon premier “Pléiade”, le tome 1 des œuvres d’Eluard, avec le poème pour « Monsieur Dubuffet », mais je doute de m’être beaucoup renseigné sur le peintre à cette occasion-là. (De plus, en y songeant bien, je me dis que le poème en question doit se trouver dans le tome 2, qui couvre les années 1945 à 1953.)
Aujourd’hui, cette image mélancolique quoique chargée d’une joie profonde suggère le plaisir que j’éprouve toujours à lire – et à traduire, si tant est qu’un éditeur un jour veuille bien de ma proposition de traduction de The Witch Herbalist of the Remote Town – les romans d’Amos Tutuola. En se perdant, en s’égarant, en suivant le flot (comme pour Saint-Simon) ou les ressassements (comme avec Thomas Bernhard), on signe sa propre lecture, son oubli profond, sa terrible reconnaissance, sa vraie jouissance.
11:47 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, écriture, Littérature
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