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vendredi, 30 novembre 2007

Parachiffre XLIX

    Quarante-neuf rues où s’abîmer en rêveries. Quanrante-neuf plongées dans les abîmes de la nuit. Quarante-neuf secondes pour voir d’un seul coup apparaître la phrase précédente à l’écran, de longtemps tapée (quarante-neuf secondes). Quarante-neuf mots alignés pour servir de parade nuptiale au bleu gris. Quarante-neuf visages perdus dans les décombres d’une mémoire inutile, blasée. Quarante-neuf stratagèmes d’écriture qu’on ne comprend pas soi-même en se relisant sept semaines plus tard. Quarante-neuf oursons à la gomme, de couleurs vives et diverses, ornaient ce matin le trottoir (ça change des merdes de chien). Quarante-neuf sourires nous ont adouci le réveil, avec ta main que je serre doucement dans la mienne. Quarante-neuf trottoirs à pleurer des diamants. Quarante-neuf tartines griffonnées, sans ce gris bleu je ne suis rien.

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