jeudi, 10 novembre 2011
Exister est un plagiat : 35 et 38
35
Revenir, un été pluvieux, sur les traces d’un des lieux de mon enfance (la rue principale de Chicheboville), ne m’a pas remué autant que j’aurais cru. Et je ne parviendrai jamais à métaphoriser de manière pas trop pesante l’insurrection, non loin de là, d’un immense champ d’éoliennes.
Le globe de papier cerclé « japonais » de Roubaud a rappelé le studio de Talence.
Pour la première fois, à Lyon, et, outre les traboules, que pouvais-je faire dans une laverie automatique ?
Le miel des promesses n’est pas le fiel des « réformes ».
Il y a, à Navarrenx, un excellent bouquiniste.
Au stade Guy-Drut, pour la première fois, nous avons vu jouer, en novembre, l’équipe de handball de Saint-Cyr, qui recevait l’U.S. Saintes. La ville sauvée des eaux met en avant : des lettres, trois zozos. Près de la crèche s’ouvrent des brèches.
Il attaque, il attaque drôlement.
Paronomase encore. Une troisième ? Laquelle ?
J’ai lu, et relu, et repris, et redécouvert des volumes, et des volumes, de V.S. Naipaul.
Tu cours de loin en loin, mais à Courances, ce jour-là, même les statues sont fatiguées.
Baugé coule dans mon bathyscaphe. Orléans redevient Acapulco 72. Et j’ai encore oublié qui était Sophronyme Beaujour.
Ainsi, revenir, un été normand, sur les traces d’une forêt déboisée où je n’étais jamais allé, cela constitue la forme la plus intéressante du retour. Aucun homme n’a la force du crabe, ni sa pugnacité. Toujours on avance, et, le plus souvent, des hypothèses.
38
Je bois, je mange, je dors, que vous dire.
Je voudrais croire que ma dernière année sera aussi paisible. Mais l’insouciance est toujours derrière nous. Sinon, on n’écrirait pas.
Si on me lance « fais risette », je ne suis pas sûr que j’obtempère.
Les images sont mensongères.
Tu te grattes, tu es un wombat.
11:58 Publié dans Exister est un plagiat | Lien permanent | Commentaires (2)