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jeudi, 11 décembre 2014

La grande brairie (dessine-moi un ormesson)

On ne ne sait trop qui a répondu à l’enquête dont Busnel — qui est à la critique littéraire ce que Patrick Sébastien est au divertissement — faisait ses choux gras ce soir  dans le décor hideux de sa Grande librairie, mais, en tout cas, on peut remarquer que, pour ce panel, le top 5 des « livres qui ont changé ma vie » était entièrement constitué de récits de langue française publiés entre 1920 et 1960. Ainsi, la littérature n’existerait qu’en langue française, qu’en prose narrative, et que sur une période de 40 ans.

J’ai tout d’abord eu dans l’idée que seuls les pensionnaires des maisons de retraite de la MGEN – ou le fan club des Amis de Jean d’Ormesson – avaient eu voix au chapitre. Il est autre chose qui m’a mis la puce à l’oreille : le fait que la première place revienne au Petit Prince… Comment peut-on considérer que Le Petit Prince est le livre le plus important qu’on ait lu, à moins de n’avoir lu que quinze livres, en tout et pour tout, Enid Blyton compris ? Sans doute, répondre cela – comme répondre L’Écume des jours d’ailleurs (ouvrage qui se classait à la quatrième place) – signifie qu’on a lu quelques livres à l’adolescence, et qu’on n’a plus jamais rien lu depuis…

 

Il n’en demeure pas moins que le succès durable et populaire du Petit Prince me demeure une énigme : qui ce texte, bêtement lourdaud, péniblement allégorique, médiocrement écrit, peut-il faire rêver ?

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