Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 10 décembre 2014

Accident mortel à Vouvray — l'armée française tue la France

Ce soir, un Alphajet s’est écrasé sur une résidence pour personnes handicapées, à Vouvray.

Je veux juste rappeler que, depuis une quinzaine d'années, un comité de riverains dénonce les pratiques scandaleuses des pilotes de la Base Aérienne. J'habite depuis 11 ans et demi dans un quartier proche de la base, et il nous arrive souvent de penser, en voyant ces fous dangereux et stupides faire leurs pirouettes au-dessus des pavillons et des centres commerciaux, que peut-être un de ces appareils s'écrasera sur notre maison, sur l'école de nos fils.

Ce soir, la catastrophe est arrivée. Un mort et au moins quatre blessés. Rassurez-vous : les pilotes sont indemnes.

 

 

On a déjà commencé à lire, sur les forums et les réseaux sociaux, les habituelles litanies sur l’armée qui nous défend, etc. De même, on ne peut douter que cet accident ne fera la une que quelques heures, alors que si semblable accident avait eu lieu en région parisienne, on nous en parlerait pendant une semaine sur toutes les chaînes de radio.

Prévisible, aussi, l’“enquête” qui sera diligentée, et qui conclura, sans coup férir, que les deux aviateurs étaient dans l’impossibilité de maîtriser la course de leur engin et qu’ils n’avaient d’autre solution que de s’éjecter en laissant leur bombe en acier aller tuer des innocents. Bientôt, même, on leur décernera une médaille, à peine en catimini.

Prévisible, le communiqué de l’association des riverains, qui rappellera l’hypocrisie des autorités, l’inutilité maintes fois signalée de ces manœuvres irresponsables.

Et prévisible, le silence de mort que lui opposeront encore les autorités.

 

L'Armée n'est pas seulement la grande muette ; c'est elle qui a tous les droits —— le droit de tuer, le droit de polluer, le droit d'enfreindre les lois, le droit de prétendre au courage tout en s'habillant sans cesse de lâcheté candide et de lin vert kaki.

 

******

 

En bonus [11.12.2014] : très beau texte de mon voisin François Bon.

 

Les commentaires sont fermés.