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lundi, 30 novembre 2015

▓ dog airing ▓

He was like a huge animal whose tail was swishingly busy chasing away flies; or the wide nostril of a hippopotamus twitching of its own accord; or the jaws of a cow munching last night’s cud; or a German shepherd dog airing its oversized tongue.

(Gifts. VIII. Serif, 1993, 77)

 

Phrase magnifique, à la fois romanesque (elle en dit très long sur le rôle de Shiriye dans le roman, sur sa fonction symbolique ainsi que sur son inscription dans une certaine catégorie de personnages-animaux caractéristiques de la deuxième trilogie), poétique (rythme & sonorités mériteraient une étude poussée, ne serait-ce que la série swishingly–twitching–munching–shepherd/airing) et picturale plutôt que pittoresque : les analogies animalières servent à composer un portrait complexe, à la fois par d’impossibles superpositions cubistes et en suggérant la façon dont Shiriye se déplace.

Dans la belle traduction de Jacqueline Bardolph :

« Il était comme un énorme animal dont la queue fouette l’air pour chasser les mouches ; ou comme la large narine de l’hippopotame qui tressaille instinctivement ; ou comme les mâchoires d’une vache qui rumine la pâture de la veille ; ou un berger allemand qui halète avec son énorme langue pendante. » (Dons, traduction J. Bardolph. Le Serpent à plumes, 1998, 122)

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