dimanche, 23 septembre 2018
Not the sharpest apple
Il faut croire qu'on peut toujours s'améliorer. Vingt-et-une années d'enseignement, seize ans à Tours, et voici que je viens d'inventer l'eau tiède ; j'en ris tout seul, ce matin, face à mon écran d'ordinateur.
Cela fait deux ans que j'assure un cours de thème réservé aux étudiant.es d'échange, cours très agréable notamment en raison de la grande hétérogénéité des groupes, tant pour le niveau en français que pour l'origine géographique. Je choisis habituellement de faire traduire des documents très variés : articles de presse sur un événement local, extrait de roman récent plutôt facile, vidéo de François Bon, chanson, etc., le tout parfois suite aux suggestions des étudiant.es même (l'an dernier, on s'est retrouvés à traduire les paroles de Basique d'Orelsan).
Comme je veux qu'ils puissent garder une trace, et comme — malheureusement — les salles équipées de TNI sont toutes trop petites pour que je puisse y enseigner (je n'ai que des groupes d'au moins 35-40 étudiant.es), j'ai pris l'habitude d'utiliser la vidéoprojection de la façon la plus simple : je projette le document Word où se trouve le texte à traduire, et je complète avec les propositions de traduction en anglais, ce qui peut être un peu fastidieux (every cloud has a silver lining). Ainsi, toutefois (regardons le verre à moitié plein), je mets presque systématiquement des propositions de corrigés dans le cours en ligne sur CELENE.
Voici donc que, ce matin, en préparant de mon côté les pistes de traduction, j'ai eu l'idée — afin de projeter le document tout en ayant une trame déjà écrite — de blanchir ma traduction afin de ne la faire apparaître qu'après avoir entendu les propositions des étudiant.es. La solution, total bricolage, est d'une banalité affligeante. Je n'y avais jamais pensé.
D'où que je ris tout seul, face à mon écran.
07:04 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 20 septembre 2018
Traduction sans filet, la 150e
18:17 Publié dans Affres extatiques, Improviser traduire, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 19 septembre 2018
Ours
La phrase du jour (d'hier en fait) :
« Je crois avoir repéré un ou deux mecs dans l'ours. »
07:34 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto) | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 18 septembre 2018
Ne pas mégoter
La grande collecte de déchets et de saloperies diverses à l'occasion du World Cleanup Day, samedi dernier ? J'y étais avec mon fils aîné.
Mais, plus important : si chacun.e ramassait dix mégots par jour afin de les jeter ostensiblement dans une poubelle à la face de tous ces gens qui ne réfléchissent à rien, ça serait plus efficace que tous les discours.
21:36 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 septembre 2018
Quasimodo au bout du rouleau
Parmi les emplettes du samedi matin, une bière brune “La Corde raide”.
Rien à faire, j'aurai ça dans la tête toute la journée. (Me suis aperçu que je la connaissais encore par cœur en entier.)
09:30 Publié dans Autres gammes, Moments de Tours, Nathantipastoral (Z.) | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 septembre 2018
Albecker
« Les habitudes meurent difficultueusement. »
Même si ce n'est pas l'usage le plus adéquat/précis de cet adverbe, ça fait plaisir de le rencontrer à la fin d'un chapitre du roman qu'on lit.
(Et dont on parlera dans une prochaine vidéo, il va sans dire.)
21:40 Publié dans Chèvre, aucun risque, Lect(o)ures, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
13 septembre 2018
Ainsi, après avoir manqué la briser sans ménagement ou la renvoyer à l'expéditeur, ma mère s'est décidée à installer — en l'ayant adaptée à son matelas — la yourte-moustiquaire qu'elle avait achetée par correspondance début août, et dont elle dit désormais que, même avec les chaleurs qui persistent dans les Landes et malgré un été où (je peux en témoigner) nous avons été plus bouffés que jamais par ces bestioles que pipistrelles et gobemouches (trop rares) ne suffisent plus à réguler, ça lui permet de lire la lampe allumée et les portes-fenêtres ouvertes sur l'air du soir, ce qui, de tout temps, eût été inimaginable.
Il ne lui reste plus qu'à en installer sur tous les lits.
19:07 Publié dans Amazone, été arlequin, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 12 septembre 2018
La chanson de Benjamin Pavard
Cette après-midi, premier cours de traductologie avec les 12 étudiantes — donc collègues — d'agrégation interne. Huit d'entre elles n'avaient jamais entendu parler de la chanson de Benjamin Pavard, et pour trois d'entre elles le défenseur français n'était même pas un nom.
Comme quoi on peut enseigner en collège/lycée et passer totalement à côté des trucs les plus évidents qui sont les références communes de l'immense majorité des Français, et comme quoi aussi les râleurs professionnels qui disent qu'on ne peut pas échapper au foot se trompent : on peut très bien échapper au foot !
(Je rassure tout le monde : ces 12 collègues ont toutes proposé des solutions de traduction stimulantes et ont bien identifié les recatégorisations et autres modulations dans leurs hypothèses.)
En bonus, une traduction à laquelle nous avons abouti, grosso modo et collectivement :
Benjamin Pavard Benjamin Pavard
I don't think you've heard of him
Comes out of the blue
Kicking like a mule
That's our Benjamin Pavard
23:13 Publié dans Chèvre, aucun risque, Translatology Snippets, WAW | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 11 septembre 2018
Le matelassier de la rue de l'Enterrement
Je lis le dernier Laferrière
Dans un cimetière
Censé être fermé
Pays réel
Pays rêvé
19:17 Publié dans 66 SECONDES DE LECTURE, Affres extatiques, Moments de Tours, Quintils pétroniens | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 septembre 2018
(le pas preste)
7 h 36 —7 h 57
parti sans veste
en chemisette
pas dans mon assiette
le pas preste
assis confortablement
pas enroué
je lis de Roubaud Jouet
À Lorient
quelle carotte
nous dérobera
la vue du Beffroi
sans que l'on sanglote
l'apogée
en pyramide
la terre humide
dérangée
tu tranches dans le vif
de la rame
avec ce drame : ton
sourire pensif
il va se passer quoi
qu'arrivera-t-il
fronce un sourcil
d'homme de loi
la sirène
avant Léonard
tant de collégiennes
dans le coltard
cet arrêt se nommait
MI-CÔTE
déjà on l'a
rebaptisé
la ville aux planches
soleil au pont
sans un brouillon
les îles blanches
au loin cette
silhouette
est-ce Manuelle
ou pas elle
déjà hors de
l'acier
comment commencer
l'heure déborde
10:22 Publié dans Quatramways | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 septembre 2018
Façon lapine
09:00 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 septembre 2018
8 septembre 2018 : Marche pour le climat à Tours
15:35 Publié dans Amazone, été arlequin, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 septembre 2018
7 septembre 2018 : pas d'accord
Après l'accent circonflexe (défendu à longueur de commentaires Facebook il y a 3 ans par des gens qui faisaient 6 fautes de conjugaison en 3 lignes), après la réforme du collège pourfendue « car sans latin on ne peut plus comprendre notre culture » (nota : quand j'étais collégien, au début des années 80, 80% des collégiens ne faisaient pas de latin, et la majorité de ceux qui en faisaient n'en tiraient à peu près aucun surplus culturel), l'intelligentsia franco-française s'est trouvée un nouveau combat d'arrière-garde, une nouvelle croisade pour gens figés sans compréhension de ce qu'est une langue, bref, une nouvelle guerre picrocholine de grand-boutiens et de petit-boutiens : l'accord du participe passé.
Sans moi, hein.
(Nota : une faute d'accord s'est glissée dans ce texte. Sauras-tu la débusquer ?)
10:43 Publié dans Amazone, été arlequin, Indignations, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (1)