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dimanche, 29 mars 2020

Panymes et paganisme

Sur l'album Nancali, il y a une composition qui se nomme "Panymes".

Intrigué, j'ai cherché ce mot. En français, il est demeuré introuvable (mais je veux bien qu'on m'aide à chercher).

En anglais, une recherche dans l'OED renvoie systématiquement, et quoi qu'on fasse, à paynim, adjectif et nom commun désignant les païens, et de dérivation normande, d'ailleurs.

paynim.JPGpaynim 2.JPG

 

 

 

 

 

 

 

Avec l'orthographe panym, j'ai trouvé plusieurs résultats aussi, ainsi dans un chant religieux du 16e siècle ou comme ci-dessous :

 

panym1.JPG

 

 

 

 

 

The Obstinate Lady, comédie de 1657

 

 

 

Toutefois, ce n'est sûrement pas ce sens ancien de païen que les deux jazzmen Delbecq et Houle avaient à l'esprit en intitulant ainsi un des titres de leur album de 1997...

 

Défi musical du dimanche

Je ne peux pas vraiment dire que je m'ennuie après une quinzaine de confinement, mais j'ai quand même envisagé un petit jeu.

En train d'écouter l'album Nancali (duo du pianiste Benoît Delbecq et du clarinettiste François Houle, Songlines 1997), j'ai "tiqué" en remarquant qu'un des cinq Rhizomes est dédié à Guillermo Gregorio. Ai donc exhumé de ma discothèque mon seul disque de Gregorio, Red Cube(d) avec le pianiste Pandelis Karayorgis et le violoniste Mat Maneri (HatHut 1999). Et je les écoute l'un après l'autre : la parenté est frappante, même si Gregorio joue aussi du sax ténor et en dépit de ce qu'apporte de très particulier le violon électrique de Maneri.

Voici donc le petit jeu : sortez, vous aussi, deux disques de votre discothèque, avec pour point commun qu'il y a, sur l'un des deux albums, un hommage au musicien principal de l'autre. Peu importe le genre, peu importe le lien.

 

La lecture & le viol

La grasse matinée d'hier (réveillé à 6 h 50, levé à 8 h) n'est qu'un souvenir, d'autant plus que le changement d'heure a eu lieu cette nuit et qu'il est “en fait” 5 h.

Lu ce matin le mail d'une collègue sur la messagerie des anglicistes de l'enseignement supérieur :

The generation gap between me and my students increases every year!! Today they asked me for recommendations about novels. I tried to think of novels that might really grab them. These are students for whom under normal circumstances reading a novel is something you do under duress when you are obliged to by a teacher. Et encore. 

Of more recently published novels, I thought Solar Bones by Mike McCormack was just amazing, and that On Earth We're Briefly Gorgeous by Ocean Vuong is now the best American novel (!!). I still think that Dermot Healy's A Goat Song is brilliant. But that's me. I don't know if they would really grab these Millenials. Could anyone recommend novels in English that might really hook very-reluctant-reader Millenials? I kind of feel that the stakes are high because if I could find some novels that they could read on their own with genuine pleasure (and not as a chore) it might turn things around (for some of them). And they could move on from there. I hope this makes sense.

Je lui ai répondu ceci :

I didn't know that Vuong, whose poetry collection I've loved, had written a novel.

I would recommend Markson's Wittgenstein's Mistress but I'm sure that's just me. Otherwise, I know that my L1 classes were generally taken by McCarthy's The Road (alas) and I think Evaristo's latest Girl, Woman, Other would capture those with a keen interest in gender politics.

 

Si je n'en étais pas “rendu” à devoir donner un gros coup de collier en avril pour mes deux cours d'agrégation, et à devoir désormais pondre à peu près un quadrilatère par jour si je veux avoir fini d'ici l'été le projet Scarlatti, je me relancerais bien dans un défi quotidien de vidéo ou de traduction.

Dans le mail de la collègue, j'aime bien l'emploi des verbes grab (séduire ?) et hook (harponner ?). De la lecture comme viol(ence), aussi...