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jeudi, 26 novembre 2020

Pour saluer Laurence Berluchon

Savez-vous ?

 

 

 

Il n'était pas prévu de publier (d'intégrer, selon la terminologie officielle de la plate-forme vidéo) ces vidéos de façon systématique, et d'ailleurs ce n'est pas systématique, mais aujourd'hui, alors que je comptais parler du nouveau livre de Bruno Fern, je me suis retrouvé happé du côté de l'allée Laurence-Berluchon. Et comme on ne sait pas qui était Laurence Berluchon, elle méritait son impro vidéo à vélo, et puis aussi son billet.

J'ai lancé un concours de phrases de Laurence Berluchon. Pas facile, car elle n'a écrit que deux livres, et improcurables, par surcroît.

 

(Dans une première version, tout juste corrigée, de ce billet, je rebaptisais Laurence Louise, créant ainsi un de ces doubles fictionnels aberrants évoqués plus tôt ce jeudi dans la vidéo consacrée à Catastrophes de Pierre Barrault... décidément...)

 

Deux sonnets écrits (sur Facebook) en attendant un appel téléphonique

I

 

« Il n'y a pas de whiteboard dans Big Blue Button. »

J'ai lu ça, à l'instant, sur Twitter. Quel émoi

Fantastique s'est alors emparé de moi.

Teams, Zoom, Renavisio, c'est bon pour vieux et jeunes.

 

On s'imagine relire La Grande Beune

Ou Lagoon, ou Tardigrade ou bien Corps du roi,

Et nous voilà rivés à l'écran. Quel effroi

Bleu glacé vous surprend, de par Big Blue Button !

 

(Pour lire le premier vers il faut faire une

Diérèse à "n'y a" ; au soleil, à la brune,

Il faut synéréser "whiteboard". Cela, pourtant,

 

Vous le sauriez juste en lisant.) Pour ce sonnet,

Figurez-vous que je l'écris en attendant

Un coup de fil de mon conseiller financier.

 

 

 

II

 

Le conseiller financier n'appellera pas,

Je le sens. J'ai bien fait, tandis que je poireaute,

De tuer le temps avec ces vers légers, sans faute.

(Et quid de la vaisselle, avec les gants Mapa ?)

 

Je ne suis ni Mallarmé, ni Keats, ni Sarraute,

Si plutôt Mirliton ma Muse retapa

("Deux vrais amis vivaient au Monomotapa"

"Ou comme cestuy-là" avec ses Argonautes) :

 

Bouche bée, qui attend la venue des tercets ?

Est-ce la dictateuse, à l'humour exercé ?

(Elle seule lika le début du poème.)

 

En fin de compte, je (ni pleutre ni couard

(Diérèse encore)) vais commettre un blasphème

Et clore sur ton nom, Rodolphin Bérouard.

 

——— Qui n'a toujours pas appelé. C'est un problème.

 

{bémols}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bémols, que j'ai du mal à mettre. La sourdine n'est pas mon mode normal de fonctionnement, mais peut-être que ce jour-là de novembre j'étais éteint. C'était ma fête, et je n'étais pas à la fête. (J'écris ceci alors qu'aujourd'hui, et non avant-avant-etc., c'est la fête de ma sœur. Dans ma famille d'anticléricaux et de laïcards, côté paternel, bizarrement on fêtait les fêtes. Du côté de ma mère, qui est allée à la messe tous les dimanches jusqu'à l'âge de 17 ans, peu ou prou, par contre, on ignorait même qu'on pouvait fêter le prénom de quelqu'un en raison d'un jour du calendrier. Et on voudrait que je sois sérieux, comme chantait Brel.) Brel non plus n'usait guère de la sourdine. On sera bien assez tôt au fond du trou, et comme un pot. Si j'ai toute liberté, pourquoi tenir compte de la parenthèse comme d'une interruption effaçable à gré ?

 

07:29 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)