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vendredi, 27 novembre 2020

{brelans}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six brelans, et pourtant pas de jeux de cartes ou de dés ces temps-ci, pas de poker ni de yam's. Est-ce ce jour-là qu'on a joué à Abyss, pour la première fois depuis plusieurs semaines ? Il aurait fallu noter, sans rien écrire bien sûr (ç'eût été impossible), les mille, ou plutôt les 365 petits détails de cette journée. Me voici réduit à gloser, comme au yam's, justement, quand on a un brelan d'entrée et qu'on retire deux fois les dés sans jamais obtenir ni carré, ni yam's, ni même un flush.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

« Pourquoi écrivez-vous ? »

en réponse à la vidéo de François Bon postée ce matin

 

Au tout début il y eut la fascination de composer des cahiers, même en sachant à peine à écrire, varier la taille des lettres, la disposition sur la page, de façon totalement cochonne car jamais eu de talent graphique, puis la Lettera 32 que mon père nous prêtait car lui utilisait une machine à écrire plus solide, plus massive aussi (sur laquelle j'ai recopié pas mal de cours, plus tard, l'été, quand j'étais en prépa).

Je me rappelle ma fascination pour deux modèles : l'alexandrin théâtral (Molière, Corneille, que j'avais essayé de lire sans rien comprendre, sans doute) et le journal régional lu chez mes grands-parents maternels le dimanche, de sorte que, avec la Lettera 32, je composais des pages de journal avec des faits divers, et vers 8 ans un acte en alexandrins rimés : mon seul souvenir est qu'un des personnages se nommait Deffailles car j'adorais le verbe défaillir ; si on retrouvait ça on verrait qu'il n'y a pas un vers de juste, sans doute.

Curieusement chez mes grands-parents j'étais aussi fasciné par la lecture du supplément de l'Encyclopédie Quillet, mais jamais essayé de faire un dictionnaire ou une encyclopédie avec la machine à écrire (la machine à taper, on disait).

 

Depuis 2005 je réécris beaucoup plus systématiquement, pour ne rien laisser échapper, pour y aller quand même, pour faire monument ; textes et vidéos sont pour la postérité. Vers les débuts du second blog, une commentatrice m'avait qualifié de polygraphe. Pourtant, en tout ce temps, je n'ai rassemblé qu'un mince recueil. J'écris pour le quotidien, non pour le fixer mais pour en archiver quelque chose, un lambeau.