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lundi, 04 juillet 2005

Veigné

Nous avons passé hier, en cette jolie commune résidentielle située au sud de Tours, une fort agréable journée chez G*** et P***, dont le fils aîné, J., a le même âge que le nôtre, et dont nous n’avions pas encore rencontré le dernier-né, F., qui doit avoir dans les cinq semaines.

Promenade en forêt, avec le landau, et A., qui s’intéressait à toutes les espèces d’arbre, à mon grand désarroi, le plus souvent.

Se rendre à Veigné, en soi, suffirait à me décourager de m’y installer. Ce n’est, entre Tours et Veigné, qu’une longue accumulation de hangars commerciaux, de zones d’activité « à la française », c’est-à-dire le summum de l’immonde, panneaux publicitaires hideux. Surtout, les matins et soirs de semaine, cette voie déjà laide doit se garnir d’embouteillages, et c’est assez pour hésiter à acheter, par exemple, une maison même la plus somptueuse dans ces parages.

Nos amis louent une petite maison à l’extrêmité d’un cul-de-sac, aux abords d’une forêt fort agréable. Il se construit toutefois, à peu d’encablures de là, je ne sais quelle bretelle d’autoroute, ce qui risque de rendre moindres leur isolement et leur tranquillité !

Trente-cinq ans

J’aurais pu écrire une note relative à la fête de l’indépendance américaine, à mes souvenirs du 14 Juillet dans le Michigan (mais si !), ou encore à l’étudiant tourangeau (Cyprian Drapeau), inscrit en licence, qui, pourtant férocement américanophile, et fraîchement revenu d’une année d’études dans la prestigieuse Rutgers University, n’a pas été capable, lors de l’oral, de donner l’année d’indépendance de la République américaine ni la signification du 4 juillet.

Non !

Je veux saluer, exalter, glorifier ici les 35 ans de mariage de mes parents, qu’ils fêtent aujourd’hui. Mes chers parents, puissiez-vous en fêter encore autant et plus ensemble !

Mon père vient de fêter sa retraite de l’Education nationale. Ma mère a encore, en théorie, trois ans « à tirer ». Mais le plus actif des deux risque fort d’être, encore et toujours, et ce malgré nos objurgations, mon père, farouchement engagé dans la lutte associative pour la protection de l’environnement, au niveau landais, aquitain, français et européen.

Tours de France, Cimetière, Paul-Bert

Bon, je ne vais pas y couper. Bâclons, alors.

Le Tour de France passe ces jours-ci à Tours, ce qui provoque un ramdam, un tintouin, un charivari, un tourneboulis sans nom. Outre les innombrables formules ineptes jouant sur l’homophonie Tour/Tours, que nous subissons depuis des mois, c’est désormais la cohue, la débâcle. (Et d’ailleurs, il suffit de lire les nombreux avis de Londoniens ou Madrilènes, ces temps-ci, pour savoir que, à l’aune des Jeux Olympiques, tout événement sportif est vécu, à juste titre, comme une malédiction par les indigènes. Les Parisiens semblent moins sceptiques, ou la presse s’est-elle censurée sur ce chapitre ?)

L’arrivée doit se juger plus ou moins à la minute où j’écris ces lignes.

Le tintouin cycliste m’a tout de même contraint à une chose que je ne fais pas assez souvent, qui est d’aller à pied à l’université et d’en rentrer pareillement, fort fourbu d’ailleurs, parce qu’une bonne partie de la demi-heure de trajet de retour (encore un triple génitif ! ça devient maniaque !) est sur une pente fort raide, une fois passé le Pont de Fil, entre le quai Paul-Bert et le cimetière de La Salle, puis même entre le cimetière et notre maison.

Je n’ai toujours pas fait l’effort de me détourner de ma course, au niveau du cimetière, pour jeter un œil aux tombes des soldats du Commonwealth. Il faudra y passer quelques moments, un prochain jour.

Contrairement à C., qui n’aime pas du tout le quartier Paul-Bert (qu’elle dit trouver arrougnous), j’ai un petit faible pour la rue qui descend vers la Loire, avec ses maisons populaires pas toujours en excellent état, il est vrai ; mais il est certain que je suis, d’avoir parcouru le quartier plusieurs fois à pied, plus sensible à ses charmes et moins à la vue d’ensemble, assurément guère attirante. (Et le double adverbe, tu sors ça d’où ?)

Propos de garçonnet, 6

"Non, ce soir, on est des plantes piquantes. Moi je suis une ronce, toi tu es une ortie, et Maman c'est un ajonc."