dimanche, 17 juillet 2005
Sculptures romanes de Ferrière-Airoux (Vienne)
Feuilles de vigne, coquilles Saint-Jacques, figures masculines entrecroisées autour du linteau, tête de serpent marin, figures cheveux au vent soutenant les piliers… toutes plutôt abîmées, sur la petite église sans grand relief de cette minuscule commune désertique traversée par la départementale, sur les quatre heures de l’après-midi, et où, derrière le muret de pierres prolongé par une porte de bois, se laissait voir l’ancien presbytère, devenu la demeure de quelque notable (ou pas), face au Bar-Restaurant de la Place, fraîchement crépi et aux volets nouvellement vernis.
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Multijournal, 16 et 18 décembre 2004
18 décembre 2004.
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Voyage de Tours à Saintes, chez mes grands-parents paternels, où nous avons déjeuné et passé quelques heures avant de reprendre la route, en direction de Cagnotte, où vivent mes parents. Peu de camions et temps convenable sur la première partie du trajet, entre Tours et la rue du Roussillon. Ma grand-mère, nonagénaire et opérée d'un cancer il y a deux mois, a l'air assez secouée, ou plutôt, perdue, dans la lune, avouant d'ailleurs qu'elle n'a pas vraiment ré-atterri. Beaucoup de poids lourds et de pluie entre Saintes et Cagnotte, avec un caprice d'A., habituellement sage en voiture pourtant, mais qui s'était braqué à vouloir jouer avec un Polystyrène.
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Le soir, content de voir mes parents mais fatigué, puis capricieux, bouillant, fiévreux. Scène au moment du pyjama, sinon il a très bien accepté le grand lit avec les draps pleins de dessins.
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Sur la route (lisant le livre des animaux de la ferme qu'il avait eu à Saintes): "La grange n'a pas besoin de crinière, car elle n'est pas un animal." Ou: "Le cochon n'a pas besoin de crinière." Ou: "Autrefois les vaches vivaient dans des clapiers, mais maintenant elles préfèrent les étables."
16.12.04.
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Réunion du conseil L.E.A.
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L'ultime cours sur les voix postcoloniales contemporaines, avec les étudiants de licence: un exposé correct, et l'autre plus douteux, par défaut de méthodologie surtout (le texte, extrait de The God of Small Things, était difficile).
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Déjeuner fort bref avec E°°°, qui avait passé la nuit chez nous et qui ne décolère pas contre Iain, le directeur du centre de recherches, qui se comporte comme le pire des chefaillons de république bananière, et essaie de surcroît de faire passer un texte directement copié sur Internet (sans aucune correction et, du coup, dans un anglais très fautif) pour un bon argumentaire en vue de la journée d'études Flannery O' Connor qu'Eric organise en janvier. Trois grandes affiches, avec le texte en question, ont été déposées dans le casier d'E°°°, qui les a immédiatement jetées dans la corbeille à papier de son bureau.
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L'ultime cours de traduction langue 2 pour les étudiantes du master juristes-linguistes. Comme je leur rendais leurs devoirs, l'une, très vexée d'avoir obtenu la note la plus basse, a soutenu que personne ne lui avait jamais reproché son écriture illisible. J'aurais dû faire des clichés de sa copie (de sa graphie) pour illustrer ce journal en ligne.
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