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vendredi, 22 juillet 2005

Fouilles à Marmoutier

Ce 21 juillet dans La Nouvelle République:

Quatre semaines pour creuser les mystères de Marmoutier
(
Nouvelle République, 21/07/2005 )

Du 4 au 29 juillet, une vingtaine d'étudiants en archéologie travaillent à Marmoutier. Le site du monastère cache encore de nombreux mystères.

Au fond d'un trou, Géraldine est assise en tailleur à moins d'un mètre de Coraline. Non, ces deux jeunes filles ne jouent pas à cache-cache ; elles appartiennent au groupe d'étudiants venus participer au nouveau programme de recherches archéologiques sur le site du monastère de Marmoutier. « Dans les années 70, Charles Lelong avait permis d'identifier la localisation des églises abbatiales de ce site, fondé par saint Martin, à la fin du 4e siècle, explique Elisabeth Lorans, maître de conférence en archéologie médiévale à l'université de Tours et directrice de ces fouilles. Actuellement, nous connaissons juste l'emplacement des principaux bâtiments religieux mais rien sur leur succession et les habitations réservées aux laïcs au service des moines. »

Le Laboratoire archéologie et territoire, constitué de chercheurs du CNRS et de l'université de Tours, a donc entrepris cette campagne de fouilles, financée par la Ville de Tours, le conseil régional et l'État, plus de vingt ans après celles de Charles Lelong.

Coraline et Géraldine commencent tout juste à relever les caractéristiques d'un muret. « On note l'emplacement de chacunes des pierres pour les dessiner sur papier millimétré. Cet enregistrement fondamental peut permettre de faire la relation entre ce mur et un autre élément, plus éloigné » Grâce au fil à plomb, pour être sûre de bien mesurer à la verticale, et son mètre, Coraline indique des chiffres à Géraldine. Toutes deux découvrent le métier d'archéologues. « On ne s'attend pas à ce qu'il y ait autant de travail avant de commencer les relevés ! », explique Géraldine. En vingt ans, la végétation a quelque peu repris possession des lieux et les éboulements, remis de la terre dans les trous… « il a bien fallu une semaine de nettoyage avant de commencer notre travail de relevé ». Les deux étudiantes sont conscientes que leurs notes marquent le point de départ d'un travail de longue haleine pour comprendre la complexité du site. « Nous responsabilisons progressivement les étudiants », ajoute Elisabeth Lorans, « Sur ce stage, ils sont encadrés par Véronique Marthon et Vincent Hirn, qui préparent tous deux une thèse d'archéologie au sein du Laboratoire archéologie et territoires ».

A l'écart, Fabienne, étudiante en licence, n'a ni crayon, ni papier. Allongée, elle bichonne depuis trois jours un partenaire peu locace. « Mon boulot consiste à dégager le maximum de terre autour des ossements de ce squelette, découvert par M. Lelong. » Avec une balayette et une pince à épiler, l'étudiante ne doit pas bouger les os, avant que des photos ne soient prises. Ensuite, l'individu, qui a vécu entre le 7e et le 10e siècle, rejoindra le laboratoire d'un anthropologue pour délivrer son histoire. Fabienne l'attend avec impatience.

Magalie BERRY

Commentaires

Je me permet encore de laisser un message, car Marmoutier a été mon lieu de vie pendant 5 ans avant d'attérir à l'université. Passer d'interne à étudiante quel changement! Je resterais toujours attaché à ce magnifique lieu qui est, comme ces fouilles le rapellent, un lieu chargé d'histoire et un cadre privilégié pour apprendre.

Écrit par : étudiant qui passe en 2e année LEA | mercredi, 10 août 2005

Bienvenue à vous. J'enseigne tous les ans à des groupes d'étudiants de L.E.A. 1ère année, aussi nous sommes-nous peut-être croisés.

La pré-rentrée est le 19 septembre pour l'UFR Lettres-Langues, et la rentrée la semaine du 26. La plupart des personnels d'enseignement seront sur place et disponibles dès le 1er septembre.

Écrit par : Guillaume | mercredi, 10 août 2005

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