dimanche, 23 octobre 2005
In memoriam Serge Charchoune
Je parlais tout à l'heure de Serge Charchoune, dont on trouve peu d'oeuvres en ligne (mais je me rappelle avoir vu une très belle toile naguère à Oxford). Ce ne fut sans doute pas l'un des peintres d'avant-garde les plus marquants, mais, s'il s'est laissé oublier, comme Breton l'écrivait de Saint-Pol Roux, il reste possible de le ramener à la surface le temps d'une note:
21:05 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (5)
Spirales
Dans son journal 1943-1945, Green, citant un extrait des Varieties of Religious Experience de William James, le traduit, et la dernière phrase de la traduction me pose plusieurs problèmes, car je me demande si ce qui me paraît être un faux-sens ne relève pas d’une tournure déjà un peu archaïque en 1944 et, du coup, ambiguë. L’excellence de la langue de Green et son réel bilinguisme plaident naturellement en faveur d’une bonne traduction devenue, avec le temps, plus opaque… mais comment en être certain ?
(Et j’ajoute à l’opacité en refusant de citer le texte de William James et le texte français proposé par Julien Green.)
17:05 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1)
Le feu sacré et vide de valeur
Glané dans le journal 1943-45 de Julien Green :
26 avril 1944 – Un critique canadien m’envoie son dernier livre avec une dédicace dans laquelle il affirme que je suis « un des plus grands romanciers de ce temps ». Je feuillette le livre et y trouve un éreintement en règle de Varouna. « Ces pages, dit mon critique, valent le feu. » En traduisant librement, je suppose que cela veut dire que le livre mérite d’être brûlé. (p. 108)
Cette page donne l’envie irrépressible d’aller y voir. La phrase citée n’est pas claire, est tout à fait ambiguë, car que peut bien signifier ce valent ? De fait, s’il n’y avait pas l’“éreintement” dont parle Green, on ne pourrait, en rien, comprendre qu’il s’agit d’un appel à l’autodafé.
15:00 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
Dada
La commémoration actuelle de Dada, dont Yann Kerninon souligne justement le paradoxe, a été, pourtant, l'occasion de rechercher des informations sur Serge Charchoune, peintre dont je ne connaissais que le nom, longtemps associé pour moi à la vision hallucinée, amusée et toujours reprise de L'oeil cacodylate, l'un des "chefs d'oeuvre" de Picabia. (S. Charchoune est celui dont la signature occupe le plus d'espace sur la toile.)
14:33 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)
Pages non coupées
L’exemplaire d’Entends la douce nuit, que j’ai feuilleté ces jours-ci entre autres travaux et lectures, édité par Plon en 1960 et sans doute présent dans le fonds de la Bibliothèque depuis presque aussi longtemps, n’avait jamais été ouvert, pour ne rien dire d’un éventuel lecteur. Pages jaunies, aux franges effilochées, d’un livre que je suis pourtant le premier à considérer.
12:55 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
Oublis
D’après J. Green :
9 avril 1943 – Erreur de noter dans un journal certaines choses qui, plus tard, peuvent faire souffrir. Que de petits événements j’ai oubliés déjà pour avoir sagement omis d’en parler dans ces pages ! Rien ne perpétue le souvenir comme les mots dans l’esprit de l’écrivain. […] Je me suis souvent demandé si tenir un journal n’était pas, du reste, contraire à cet instinct qui veut que nous oublions, car oublier, c’est s’alléger d’un poids, et le souvenir nous tire en arrière, nous empêche d’avancer.
(Julien Green. Entends la douce nuit. Plon, p. 28)
Il me semble que, dans mon cas particulier, la notation permet d’autant mieux, certes la fixation de certaines lectures ou de moments précis, mais aussi de se défaire : c’est écrit, consigné, mémorisé, en ligne même, donc il n’y a plus à s’en préoccuper. J’en veux pour preuve ma découverte, au moins à deux reprises, par la recherche dans le méta-moteur Google, de pages de mon site que j’avais déjà oubliées.
10:57 Publié dans Ecrit(o)ures, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (2)
La douce dame de Bueil
10:30 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
Apparitions dictées en dialecte
07:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
(Pour une fois) Il sait de quoi il parle
Voici une phrase tirée des carnets mondains du Psychopathe Délirant:
Le Web a été inventé afin que l’excès des sottises puisse trouver à s’épancher sans faire trop de dégâts dans le monde réel.
L'imbécilité, soit... mais qu'en est-il de ceux qui, faute de savoir écrire convenablement trois phrases d'affilée ou de connaître quoi que ce soit, vomissent à longueur de page leur prurit en philosophèmes mal digérés?
07:35 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)