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mercredi, 16 novembre 2005

Guillaume Cingal et le tuyau

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C'est monstrueusement mégalomane, mais pourquoi se gêner? Je livre à partir d'aujourd'hui une série d'autoportraits, sous une nouvelle catégorie.

Neuf couleurs : Marron

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Les plis du plastique font
des reflets
sur le fond marron -
divers objets.

Ah, désolé

Cela n'arrive qu'à moi, je suppose...

Voilà. Je me suis enfin décidé à m'équiper de l'ADSL, qui coûte tout de même plus cher: or, l'un de nos ordinateurs, pourtant acheté en janvier dernier, n'est pas compatible (aaargh, Apple); et pour l'autre, mon portable, vieux de deux mois, je ne vois pas la différence. C'est aussi long avec la Livebox de Wanadoo et le Wifi qu'avec le bas débit avant.

Quelle fumisterie...

18:05 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (5)

Exposition Daniel Buren, au château de Tours

 

Ecrire ou ne pas écrire… L’exposition présentée par Buren au château de Tours est une telle imposture, une fumisterie, que l’on aimerait l’ignorer, tout bonnement – ce d’autant qu’il me faudra justifier mon avis pour ne pas donner l’impression de n’avoir « rien compris » (vous n’avez rien compris : c’est l’argument habituel des avant-gardistes les plus chevronnés et inconditionnels, ceux qui, au nom de Soulages, Fontana ou Pollock, artistes vraiment géniaux, vous feraient avaler les pires couleuvres en vous menaçant d’être d’“affreux réactionnaires” – rien n’est mieux à même de dégoûter de l’art dit « contemporain » que le zèle mis par ses thuriféraires à affirmer que toutes les œuvres ont une valeur).

 

 

Toujours est-il que Buren n’a pas réellement enlaidi le château. Son exposition s’appelle « plus petit ou plus grand que », et le seul concept a consisté à transformer l’espace rectangulaire du château en un triangle, au moyen d’échafaudages tout à fait hideux. La figure géométrique du triangle représente, je suppose, les signes > et <.

 

A l’intérieur du château, le triangle est constitué, sur trois niveaux, par des planchers colorés qui redéfinissent le sol. L’installation se limite à ces planchers de couleur (vert au rez-de-chaussée, orangé au premier étage, rouge au second étage), et – outre son caractère complètement superficiel, qui ne redéfinit rien du tout, et ne permet en rien la « déconstruction de l’espace visuel » vantée par les argumentaires bien-pensant – elle n’est même pas techniquement bien faite : les bordures des planchers peints, qui débordent sur les escaliers, ont été peintes avec force dégoulinures, de toute évidence involontaires, à faire honte au plus inepte des apprentis. Ici, l’art ne produit ni une belle vision, ni le moindre sens ; il ne témoigne pas même d’une quelconque compétence technique.

 

Au mieux, on pourrait penser que l’installation est propre à scandaliser les badauds, ou à épater les gogos. Mais y a-t-il des gens encore assez incultes pour se laisser épater ou scandaliser par une telle médiocrité ? Peut-être ; ce qui est certain, c’est que l’on peut s’offusquer de la médiatisation d’un si fade imposteur.

“Semi-colons”, je sème à tout vent…

Je m’entretenais hier avec un collègue, spécialiste des littératures britanniques des dix-neuvième et vingtième siècles, au sujet de la rumeur, fausse mais assez fréquemment répandue, que le point-virgule est un signe de ponctuation rare en anglais. Je prenais pour exemples les poèmes de John Donne et les proses de Henry James – il est vrai assez peu représentatifs, les uns comme les autres, de l’anglais courant ou standard –, mais je suis certain que des œuvres plus « grand public » témoigneraient d’une pareille importance statistique des semi-colons.

 

Ce collègue m’a appris qu’Adorno avait écrit quelque part que l’abandon du point-virgule était l’un des premiers signes de la fin de la civilisation. J’espère qu’il retrouvera la référence précise.

L’ondieu

que notre monde

heureux d’être obstiné

et forcené par la technique

 

prenne l’eau, la barque à l’onde,

d’un regard dérétiné,

énucléé – chemin de ronde

où s’inscrive un tantinet

 

cette merveille de cantique

Une fontaine nous inonde

et le chagrin lâche la bonde

comme le cordon des tuniques

 

Tu verras l’œil

perdu au milieu des nuages

de Dieu dont nous portons le deuil –

en ce soudain écobuage

le feu n’a pas franchi le seuil.

 

Aussitôt c’est la peur panique,

frisson inné

au cœur du monde.

Où je m’interroge

Entendu hier, à la radio, de la bouche d’un député UDF (de Drancy, je crois) : « On peut s’interroger sur le fait de savoir pourquoi… »

Ce qui ne pourrait sembler qu’une banale périphrase jargonnante, lourde et incorrecte (en français, on dit « on peut se demander pourquoi ») est, en fait, un non-sens : si l’on parvient encore à comprendre  – à la rigueur –  ce qu’est un fait de savoir, il est impossible de donner le moindre sens à l’expression s’interroger sur le fait de savoir.

Que l’un des représentants officiels du peuple français ne parle pas sa langue, cela ne choque guère plus personne, j’en ai peur.

Romanse, ça continue...

Je suis heureux de vous faire part de la publication, à l'instant même, du chapitre 1 de La Flemme de faire la vaisselle le soir après le dîner sur le site Romanse.