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mercredi, 16 novembre 2005

Où je m’interroge

Entendu hier, à la radio, de la bouche d’un député UDF (de Drancy, je crois) : « On peut s’interroger sur le fait de savoir pourquoi… »

Ce qui ne pourrait sembler qu’une banale périphrase jargonnante, lourde et incorrecte (en français, on dit « on peut se demander pourquoi ») est, en fait, un non-sens : si l’on parvient encore à comprendre  – à la rigueur –  ce qu’est un fait de savoir, il est impossible de donner le moindre sens à l’expression s’interroger sur le fait de savoir.

Que l’un des représentants officiels du peuple français ne parle pas sa langue, cela ne choque guère plus personne, j’en ai peur.

Commentaires

Il n'est que temps que tu te fasses élire député... (cette formule est-elle correcte ?)

Écrit par : Vrai Parisien | mercredi, 16 novembre 2005

It's high time you were elected (C'est comme ça qu'on dit ? Contrôle d'anglais demain). Je suis d'accord : on apprend pas, à Sciences Po, ou à l'ENA, à formuler correctement une phrase ? Les députés ne devraient-ils pas un peu, droit à l'erreur à part, être de ceux qui manient le mieux le langage ?

Écrit par : Simon | mercredi, 16 novembre 2005

Simon, tu es un pur!

"s’interroger sur le fait de savoir" = douter de l'intérêt de savoir = la connaissance est -elle utile?

J'adore découvrir un sens à ce que les gens ont dit improprement. C'est souvent tellement plus joli, ou plus intéressant. ("l'insurrection en faveur de la nuit" me ravira éternellement)


Bon, trêve de plaisanterie, conseil pratique: éviter le verbe "s'interroger" qui, dans l'élan, entraîne beaucoup de catastrophes syntaxiques. "Se demander" est bien moins dangereux.

Écrit par : VS | jeudi, 17 novembre 2005

VS a écrit: "Se demander" est bien moins dangereux.

Contre-exemple immédiat: "Je me demande sur comment on peut faire pour que la décision qu'elle doit être prise soit reportée."

Écrit par : Guillaume "Eraserhead" Cingal | jeudi, 17 novembre 2005

C'est tout de même une forme (encore (!)) rare, et je suis sûre que Simon ne déraperait pas ainsi...
Mon conseil provient en fait d'une règle que je m'impose, pour éviter les phrases qui s'engagent mal.

Votre exemple, vous l'avez inventé, ou entendu? ("Je me demande sur ": rien à faire, j'ai du mal à y croire)

Écrit par : VS | jeudi, 17 novembre 2005

J'étais en train d'interroger ma demande que j'adresse vers VS : un pur quoi ?

Écrit par : Simon | jeudi, 17 novembre 2005

Un pur, un idéaliste, quoi, quelqu'un qui a la foi ! (Mais c'est bien, très bien, moi qui penche doucement vers le cynisme, ça me fait plaisir, je me dis que tout n'est peut-être pas perdu...)

Écrit par : VS | jeudi, 17 novembre 2005

Ah bon ? Je vois pas bien ...
Un simplet quoi.

En lisant mon blog, on pourrait éventuellement me prendre pour un tradi chauvin ou un conservateur franchouillard, à tort je crois, mais un idéaliste... C'est si idéaliste d'espérer que les politiques ne parlent mieux que le lambda citizen ?

Écrit par : Simon | jeudi, 17 novembre 2005

"C'est si idéaliste d'espérer que les politiques ne parlent mieux que le lambda citizen ?"
Ben je crois. A peu près autant que d'espérer que les journalistes ne parlent pas en suivant la mode, sans avoir conscience qu'ils utilisent des tics langagiers.

Non, pas un simplet. Un pur. Crois-moi ou pas, par les temps qui courent, c'est un compliment.

En revanche, les élèves de l'ENA écrivent bien, le plus souvent. Tu peux trouver des exemples de leurs travaux sur le site de l'ENA. Les titres te paraîtront peut-être rébarbatifs, mais c'est souvent intéressant, et ça permet de gagner du temps : les énarques sont de grands compilateurs.

Écrit par : VS | jeudi, 17 novembre 2005

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