Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 16 novembre 2005

Exposition Daniel Buren, au château de Tours

 

Ecrire ou ne pas écrire… L’exposition présentée par Buren au château de Tours est une telle imposture, une fumisterie, que l’on aimerait l’ignorer, tout bonnement – ce d’autant qu’il me faudra justifier mon avis pour ne pas donner l’impression de n’avoir « rien compris » (vous n’avez rien compris : c’est l’argument habituel des avant-gardistes les plus chevronnés et inconditionnels, ceux qui, au nom de Soulages, Fontana ou Pollock, artistes vraiment géniaux, vous feraient avaler les pires couleuvres en vous menaçant d’être d’“affreux réactionnaires” – rien n’est mieux à même de dégoûter de l’art dit « contemporain » que le zèle mis par ses thuriféraires à affirmer que toutes les œuvres ont une valeur).

 

 

Toujours est-il que Buren n’a pas réellement enlaidi le château. Son exposition s’appelle « plus petit ou plus grand que », et le seul concept a consisté à transformer l’espace rectangulaire du château en un triangle, au moyen d’échafaudages tout à fait hideux. La figure géométrique du triangle représente, je suppose, les signes > et <.

 

A l’intérieur du château, le triangle est constitué, sur trois niveaux, par des planchers colorés qui redéfinissent le sol. L’installation se limite à ces planchers de couleur (vert au rez-de-chaussée, orangé au premier étage, rouge au second étage), et – outre son caractère complètement superficiel, qui ne redéfinit rien du tout, et ne permet en rien la « déconstruction de l’espace visuel » vantée par les argumentaires bien-pensant – elle n’est même pas techniquement bien faite : les bordures des planchers peints, qui débordent sur les escaliers, ont été peintes avec force dégoulinures, de toute évidence involontaires, à faire honte au plus inepte des apprentis. Ici, l’art ne produit ni une belle vision, ni le moindre sens ; il ne témoigne pas même d’une quelconque compétence technique.

 

Au mieux, on pourrait penser que l’installation est propre à scandaliser les badauds, ou à épater les gogos. Mais y a-t-il des gens encore assez incultes pour se laisser épater ou scandaliser par une telle médiocrité ? Peut-être ; ce qui est certain, c’est que l’on peut s’offusquer de la médiatisation d’un si fade imposteur.

Commentaires

Le concept n'est pas de transformer l’espace rectangulaire du château en un triangle, mais plutôt de tenter de faire entrer un triangle coloré plus grand que le château dans le rectangle que constitue le château. D'où le titre « plus petit ou plus grand que ». Mais évidemment, ça n'enlève rien au fait qu'il s'agit d'une vaste fumisterie, ou plutôt, si l'on songe à l'utilisation des deniers du contribuable, à une vaste escroquerie. Mais chut !! Il ne faut pas le dire. Sauf à accepter de passer pour un béotien, il ne faut jamais dire que le roi est nu. Il faut s'extasier avec "ceux qui savent"...

Écrit par : Guillaume | jeudi, 17 novembre 2005

Fumisterie ou non, D. BUREN devrait avoir un droit de réponse ici :) Mais encore faut-il qu'il sache venir sur ce blog qui pourtant est de plus en plus connu même si arrêté depuis peu par son créateur. En tout cas, ça serait amusant de lire son droit de réponse.

Écrit par : ezaekiel | samedi, 18 février 2006

voici le lien permanent pour mon billet dessus :

http://ezaekiel.net/blog/index.php/2006/02/18/58-touraine-sereine-exposition-daniel-buren-au-chateau-de-tours

Écrit par : ezaekiel | samedi, 18 février 2006

La bien-pensance a ses limites ! L'escroquerie constituée par l'exposition >ou< ? (Plus grand ou plus petit que ?), l'événement mondial Buren à Tours (22 octobre 2005-26 février 2006), est telle que l'on en veut au CCC, aux collectivités publiques, aux partenaires gogos d'avoir encouragé cela alors que les créateurs ont tant besoin d'être aidés. On lit que Daniel Buren a investi le château de Tours : il se contente d'investir le champ laissé grand ouvert de l'imbécilité et de la crédulité et d'alimenter l'ignorance ou l'intolérance de ceux restés sur le bord du chemin de l'art contemporain.

Écrit par : Wetnapman | dimanche, 19 février 2006

Si les gens ne font pas d'erreur, ils n'apprendront jamais. Encore faut-il qu'ils soient au courant de leur bêtise.

Écrit par : ezaekiel | dimanche, 19 février 2006

Les commentaires sont fermés.