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lundi, 21 novembre 2005

Guillaume Cingal, rire bougé

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Borborygmologie

La science des borborygmes est-elle une sous-discipline de la gastro-entérologie, ou plutôt un segment novateur de la phonologie (voire de la sociolinguistique)?

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"En éructant quelques borborygmes dépourvus de signification mais susceptibles d'être perçus comme de l'hébreu ou du phénicien, il stupéfia son auditoire, lequel ne pigeait pas un traître mot de son discours, hormis les « Apollon ! » et les « Asclépius !" dont il l'entrelardait." (Lucien de Samosate. Alexandre ou le Faux Devin. Traduit par Joseph Longton.)

"J'ai envie de mordre mon ombre, afin de l'empêcher de s'allonger ; elle serait bien capable de s'endormir à même le sol, et ses borborygmes nocturnes donneraient de l'urticaire à la moquette." (Jean-Yves Duchemin. Tatanka)

"En 1997, Mr Bean, avec ses grimaces et ses borborygmes, a fait se gondoler dix-sept millions d'Européens." (Edgar Pansu)

"Après moult prières, le curé dégaina son goupillon et prononça quelques borborygmes en latin à la gloire de Capet. Le roitelet et sa blonde bénirent l'aïeul avec le divin goupillon et passèrent l'objet symbole de tant d'imprécations et de frayeurs populaires à d'autres mains royales qui l'abandonnèrent ensuite à des paluches roturières." (Anonyme. Une messe de requiem pour Louis XVI.)

Bonobologie

Pourquoi cela n'existerait-il pas?

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J'étais Bonoboo
Clama le Bonoboo
dixit l'énervantissime M.

Bobologie...?

Dans une récente note, je citais une dépêche de l'AFP, dans laquelle un pompier parlait de "bobologie": ayant lu trop vite, et ne connaissant pas ce mot (honte à moi!), j'en avais conclu hâtivement, étant donné le contexte de l'article (la presse a cherché à distinguer les rixes grenobloises des émeutes des quartiers sensibles), que ce pompier-là disait avoir eu affaire à des fils à papa, des petits ou grands bourgeois... bref, des "bo-bo"... En l'occurrence, c'était plus simple: "bobologie" semble être la science médicale appliquée aux petites blessures de rien du tout... les bobos...

Ah! sacré Guillaume! un vrai shadok: pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

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PS pour Baptiste: non, il n'y a qu'un seul Guillaume Cingal. Bienvenue sur mon carnet de toile!

L'escalier est un cendrier

L'escalier est un cendrier.

 

L'escalier sous la passerelle,

côté impair, rue des Tanneurs,

est un vrai cendrier

 

plein de mégots

et de déchets laissés

par les fumeurs.

Lino Ventura et moi

Deux mots d'explication tout de même sur cette photographie (et cette série qui vous inspire (explication de ma compagne: "c'est sûr, des types qui se prennent en photo sous toutes les coutures et qui publient ça, il n'y en a pas beaucoup; tu vas surtout attirer les psychiatres")): elle date de fin août dernier; pour les lunettes, j'ai cassé mon ancienne paire le jour de mon anniversaire, ten days ago, et j'en ai maintenant deux paires (dont celle arborée le 13 novembre à l'exposition Buren); enfin, le titre est un double jeu de mots, car un synonyme argotique du "volant" est le "cerceau", que je n'ai jamais entendu employer, à mon grand enthousiasme d'ailleurs, que dans un film français des années 1950, peut-être Un taxi pour Tobrouk (la phrase exacte, prononcée par Lino Ventura (lequel passe une bonne partie du film à faire semblant de conduire un camion), est "Tu me passes le cerceau?").

Bien sûr, le volant suggère aussi le badminton; le cerf-volant, par sa proximité avec les lucanes, appelle une référence paronomastique et voilée à la lucarne de l'appareil photo numérique; il s'agit aussi, par ce titre, de signaler combien toute cette série est bâtie sur du vent, sans lequel flying a kite semble impossible. Je pourrais donc rebaptiser cette photographie Guillaume Cingal et les châteaux en Espagne ou Guillaume Cingal à Milan; vous n'en seriez guère plus avancés, si ce n'est que vous aurez constaté ma propension à abuser des points-virgules mais aussi mon aptitude à écrire des argumentaires débiles (je m'entraîne pour le jour où j'exposerai mes photos à Beaubourg).

Villandry, le retour

Dimanche, neuf heures et demie du soir.

 

Nous avions visité le château de Villandry, le 30 ou le 31 octobre 2003, avec ma soeur, alors qu'A., mon fils, n'avait que deux ans. C'était alors une matinée très froide, un dimanche glacial. Aujourd'hui n'était pas piqué des hannetons non plus, question pincée, mais enfin, je dois être aguerri car j'avais veste et manteau largement ouverts sur mon pull-over léger. (Rêvez, dames et demoiselles, de ce grand biau gars remarquablement bâti déambulant nonchalamment dans les allées de Villandry. (Qu'est-ce que je raconte, moi?))

Bref, A. était ravi de retrouver Villandry, dont il n'avait évidemment pas le moindre souvenir. Malheureusement, le château était fermé, ce que le guichetier a oublié de préciser; mais les jardins à eux seuls valent le détour. Je n'illustre pas cette note de photographies prises, car je les réserve à un autre usage, sur mon carnétoile de fiction. (D'ailleurs, j'en profite pour rappeler aux étourdis que le vote qui doit décider du chapitre 2 d'Avril déjà dérape, ce roman exceptionnel qui fait déjà la une de Lire et de L'Express (c'est dire s'il est mauvais), s'achève ce lundi 21 novembre. Donc, un petit tour sur le site Romanse, une lecture admirative et minutieuse du chapitre 1, un vote, et l'affaire est dans le sac.)

Villandry est un château fort déroutant, par bien des aspects: construction à la fois classique et héréroclite, plan partagé entre le belvédère et les terrasses, sur un corps de bâtiment Renaissance aux ornements très austères et oncques fort peu représentatifs du XVIème, jardins en labyrinthe et cultures légumineuses de grande classe. Totalement atypique, il est pourtant "vendu" par les agences de voyage comme le château de la Loire par excellence, peut-être parce qu'il se situe si étonnamment près du confluent de la Loire et du Cher?

Dans mon souvenir, l'intérieur n'a rien de très mémorable. (Cela, c'est une phrase remarquable d'ambiguïté et de maladresse retournée. Chapeau, mon gars...) Mais les jardins, où nous allâmes rêvassant, conversant, jouant à cache-cache (...), prenant des images et des poses, sont un vrai régal, pour l'oeil et la promenade.

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Note (21 h 40) : D'aucuns s'offusqueront peut-être derechef, ou une tantième fois, de mon style ampoulé, précieux ou dandy, mais c'est que, fort bonne poire, trop gentil garçon, je n'aimerais pas enlever le tapis sous les pieds de ceux qui pensent m'insulter en me traitant de "pédant". Je suis assez gentleman aussi, en dépit des apparences, et n'aimerais point que, découvrant une mienne note écrite en style SMS ou France Info (c'est à peu près équivalent), ces aucuns-là ne s'en fâchassent en pensant que je leur ai joué un tour pendable.