jeudi, 18 octobre 2007
Pianiste
Son corps coloquinte est pareil à la fovéa qui me dilate l'oeil. Des traits dans la brume, pas de train en vue, le pianiste joue. Si les quais déserts soudain se sont remplis d'ectoplasmes, ce sont les mouchetures qui décorent la portée. La tête de travers, je ne me rappelle presque rien des détails, sauf que dans ce rêve encore tout est détail, même le profil de travers devant les portées de notes, les doigts démesurés graciles et le corps coloquinte, paareil à la fovéa qui me dilate l'oeil. On a suggéré une autre répartition des mouchetures sur la page, d'autres possibilités de chiner parmi la poussière du bric-à-brac, mais c'est revenir aux mouchetures, leur à-propos, leur aplomb, l'appétit que nous avons d'elles (que j'ai d'elles (que j'ai d'ailes)). Icare seul laissé sur le quai voit s'éloigner les signaux sonores.
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Repris de justesse, regard de raccroc : la toison émincée ressemble aux masques boules de Derain. Cela que je n'avais pas vu saute aux yeux. Il y a aussi le fil de fer qui soutient le tabouret du pianiste. Maintenant je me demande pourquoi (ou je fais mine de) j'ai parlé de bric-à-brac, ce qui revient toujours au fouillis de vieilles vieilleries, en partie identifié.
18:32 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, écriture
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