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lundi, 31 août 2020

Rentrée

Les échos que je reçois de la rentrée des classes sont très divers. Globalement, les collègues sont si inquiets que les habituelles jérémiades et diatribes à la moi-je s’effacent.

 

Dans un lycée de banlieue parisienne, un proviseur nouvellement nommé a réussi la prouesse de déclarer qu’il « éprouvait de l’aversion pour le mot de bienveillance » et d’autoriser tout un chacun à enlever le masque lors de la réunion plénière car il ignorait le protocole officiel du Ministère. On ne sait ce qu’il faut pointer, de la logique ultralibérale en action (le Léviathan de Hobbes appliqué à l’éducation et à la santé publique) ou de la contradiction entre le discours extrêmement exigeant quant à l’ « excellence » et le laxisme total pour ce qui est de faire son travail (veiller à l’application des consignes du ministère est la mission n° 1 de tout chef d’établissement). Toujours est-il que s’il y a ne serait-ce que 10% de bahuts avec ce genre de couacs, ne pas s’étonner si ça déconne sévèrement dans les prochaines semaines.

Rien de tel, heureusement, au lycée de C*, mais elle a eu confirmation, lors de la réunion d’équipe spécifique pour la classe accueillant des élèves malentendants, que les masques avec fenêtre pour la lecture labiale ne sont en rien une panacée : le plastique au niveau de la bouche s’embue.

 

Pour son dernier jour de vacances, O* m’a battu à la pétanque et au piquet. À partir de demain, j'irai un peu chaque jour à l'université, histoire de réduire ma présence sur site à des plages brèves et de prendre le temps de recevoir les étudiantes Erasmus (moins nombreuses cette année, et pour cause).

 

En bonus : tribune de Françoise Cahen dans Le Monde daté de demain.

 

22:13 Publié dans *2020*, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 30 août 2020

Petit pays

J’écris ce billet au café éthiopien. Ce matin, entre sommeil et réveil, j’ai mis plusieurs minutes à retrouver le titre de la série Outlander ; cela m’agaçait, et même m’affolait.

 

Hier soir nous sommes allés, en famille, voir le film adapté du roman de Gaël Faye, Petit pays. Nous nous sommes pris une énorme averse en allant jusqu’au bus, et il a fait froid toute la soirée : 13° à dix heures et demie du soir, au retour du restaurant syrien. A*, qui jouait encore au beach volley mercredi sur la page (déserte, toutefois) de Perros-Guirec, ne comprend pas trop. C’est la proverbiale douceur tourangelle.

Capture.JPG  Le film est plutôt bon, un peu trop long à mon sens (la première partie aurait pu être raccourcie et montée de façon plus nerveuse), assez conventionnel dans ses choix esthétiques et narratifs mais efficace et émouvant. Je n’avais pas réussi à aller au-delà de la page 30 du roman, car il y a vraiment zéro écriture. En film, le côté conventionnel passe mieux, d’abord parce qu’il est porté par d’excellents acteurs, les enfants en premier lieu, mais aussi Jean-Paul Rouve ou encore l’actrice qui joue le rôle de la mère d’Yvonne, bouleversante et que la production (le réalisateur ?) a choisi de sous-titrer alors qu’on la comprend parfaitement. Je ne trouve son nom ni sur AlloCiné ni sur IMDb.

 

Dans la salle de cinéma, je n’ai pas trop compris pourquoi une bonne dizaine de personnes avaient enlevé leur masque pendant tout le film, et même dès avant. Il s’agit du cinéma Les Studio. Nous n’étions pas allés au cinéma depuis le déconfinement, et peut-être qu’il y a une subtilité qui m’échappe.

 

En bonus : un article de 2018 sur une traduction qui réussit la prouesse de ne jamais citer le nom du traducteur. Invisibilisation des Africains autant que des traducteurs...

 

samedi, 29 août 2020

Charbonné

L’érable chétif face à la cuisine a deux grosses feuilles brunes. Il fait frisquet aujourd’hui.

 

Je poursuis ma lecture de Zoocities, de la philosophe Joëlle Zask : le livre est intéressant, de par son sujet autant que par sa problématique, mais le manque répété de rigueur dans les sources et dans la démonstration m’agace toutes les trois pages.

 

Encore un achat mobilier aujourd’hui : une bibliothèque d’occasion, au dépôt-vente de Saint-Pierre des Corps. Elle va nous permettre de ranger DVD et divers bouquins de façon plus rationnelle à la buanderie.

 

Pendant que j’enregistrais, comme on doit le faire chaque semaine, les différentes pièces de hautbois jouées par O*, j’ai feuilleté deux livres qui se trouvent au salon : ma fidèle anthologie des littératures du Moyen-Âge – qui m’a donné envie de lire le Huon de Bordeaux – et un livre d’art L’art belge, entre rêves et réalités, que je n’avais pas ouvert depuis longtemps et dont je retiendrai le nom de Maximilien Luce.

 

vendredi, 28 août 2020

... ut nocte silenti fallere custodes...

Hasard providentiel, j’ai été interpellé tout à l’heure, à la déchetterie de la Milletière, par un homme, originaire probablement d’Europe de l’Est, qui m’a dit de surtout ne pas me débarrasser de ma voiture. Il m’a dit que les modèles suivants de la même gamme étaient moins bien, qu’il avait changé la sienne il y a quelques années pour un pick-up, et qu’il s’en mordait les doigts. Je lui ai dit qu’elle avait pas mal de petits accrocs à la carrosserie, mais il m’a dit que ça n’avait aucune importance, que lui en cherchait une de ce même modèle, mais à faible kilométrage.

Il se trouve que, lassés de trouver la bagnole achetée fin 2009 un peu beaucoup bruyante à grande vitesse (c’est-à-dire au-dessus de 100-110) et attribuant cela, outre à ses 215.000 bornes, aux beugnes susdits, nous étions allés hier après-midi, C* et moi, regarder vaguement les occasions chez deux concessionnaires différents, pour en conclure – au vu des tarifs mais aussi des alternatives moins spacieuses qui nous étaient montrées à des prix pourtant pas légers – que nous allions probablement la garder tant qu’elle tiendrait le coup et qu’elle voudrait bien de nous.

 

J’avais passé la matinée à nettoyer et ranger l’atelier, la buanderie mais aussi l’espace godasses (la chausserie ? le meuble à chaussures ? (mais il y a deux meubles…)), tout en écoutant de vieux 33 tours grâce aux baffles nouvellement installés au salon musical, au fond du sous-sol.

 

15:08 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 27 août 2020

Lost in masklation

 

O* revient fourbu de ses jours de ping-pong.

 

Je suis triste pour lui des semaines qui s’annoncent : de nous tous, c’est lui, collégien, qui va passer le plus de temps avec le masque, même aux récréations ; la pause médiane risque de devenir un vrai calvaire, étant donné qu’on ne sait pas du tout (là encore, le ministère fait preuve d’une incurie remarquable) comment s’organisera la cantine, mais aussi car les clubs qu’il adore risquent d’être tous annulés – plus d’orchestre, plus de ping-pong, plus de badminton…

C* et moi nous demandons même s’il ne serait pas envisageable de nous organiser pour le reprendre aux pauses déjeuner, et le faire basculer en statut d’externat : pas simple, mais s’il évoque au bout de quelques jours sa frustration et sa fatigue par rapport à cela, nous avons ce joker.

 

C’est l’année du brevet, ce qui est plus symbolique qu’autre chose, mais on a vu que pour son frère cette année de troisième a été fondamentale, d’un point de vue social et amical. Je souhaite vraiment que ces restrictions vraiment très lourdes pour cause de pandémie ne s’installent pas durablement dans nos modes de vie. Déjà, je me suis fait la réflexion ce matin que, si j’avais été balancé d’un seul coup, en février, six mois dans le futur, je n’aurais pas du tout compris pourquoi tout le monde était masqué etc. Nous avons déjà fondamentalement changé, et en profondeur.

 

Ce matin, aussi, en discutant avec S*, ma collègue, dans un couloir des Tanneurs, je me suis aperçu que les nombreuses expressions faciales dont j’accompagne toute conversation, et qui permettent de communiquer sans interrompre son interlocutrice ou son interlocuteur, sont totalement lost in translation : il nous faudrait des masques avec fenêtre transparente pour la bouche, comme pour la lecture labiale des mal-entendants.

 

19:09 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 26 août 2020

Smollett, très occasionnellement

 

Réveillé à 6 h 30, seulement. Commencé à lire The Adventures of Sir Launcelot Greaves de Smollett, auteur dont on célèbrera (mais qui ?) le tricentenaire de la naissance en 2021. Il s’agit, semble-t-il, d’une réécriture du Quichotte.

greaves.JPG

 

Croissants (trop beurrés). Idées (trop sombres).

 

10:25 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 25 août 2020

Soixante-seize ans

 

Chaque 25 août, penser au massacre de Maillé plus qu’à la libération de Paris.

 

Je me suis remis à mieux lire, et j’ai fini ce soir All Along The River. Malgré tous les éléments totalement convenus – de la sorte qui fit haïr le genre du roman à Paul Valéry ou André Breton –, c’est très, très bien. Le fait que le récit de l’incident principal (la « chute » de l’héroïne) se situe quasiment à la fin est un vrai tour de force ; la bifurcation vers le point de vue du veuf, dans les dernières pages, est admirable, avec ce dernier paragraphe qui parvient – presque – à constituer une piste nouvelle. On aimerait pouvoir lire toute l’œuvre de Braddon, s’il n’y avait pas tant d’autres livres, et surtout si elle n’en avait pas écrit une petite centaine !...

 

O* est revenu fourbu, courbaturé, de la première journée du stage de ping-pong.

 

Regardé Brexit, le (télé?)film de 2019 avec Benedict Cumberbatch dans le rôle de Dominic Cummings. Outre les simplifications et les lourdeurs scénaristiques, cela vaudrait le coup de vérifier ce qui, dans la construction du personnage excentrique et asocial, relève de la réalité.

 

lundi, 24 août 2020

*2408*

Réveillé presque plus tôt que jamais, 4 h 40, et après une nuit très courte de samedi à dimanche et une grosse journée hier, me voici à pianoter depuis 1 h 15 pour tenter d’avancer les dossiers pour l’université, ces tâches étant sans doute source d’angoisse pour moi.

Il va falloir que je refasse des nuits de 6-7 heures, sinon ça ne va pas aller.

 

Hier soir c’était la finale de la Ligue des champions : à part le dernier quart d’heure de la première mi-temps, match d’une infinie médiocrité. Ennuyeux au possible. Je m’ennuie 9 fois sur 10 devant le foot, mais je continue de regarder – d’un œil le plus souvent – pour accompagner O*. Le plus navrant ce sont toujours ces centaines de milliers d’abrutis, sur Twitter et dans les rues : violences, célébrations de la défaite parisienne à Marseille, propos sexistes à la tonne etc.

 

05:59 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 23 août 2020

Retour, fin d'été

Retour à Tours. Voyage entre 6 h 30 et 11 h 45.

On a retrouvé A*, juste avant son départ pour Rennes et Perros-Guirec avec des potes : il nous a raconté, encore émerveillé, ses 5 jours à Calviac.

Après-midi : rangement du bazar ramené de Hagetmau (il en reste encore pas mal chez mes parents) et installation des étagères au sous-sol. O* est ravi du « salon musical » (il n’est plus question d’appeler autrement la chambre d’amis).

 

18:10 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 22 août 2020

Deux crapauds écrasés

L’orage de la nuit dernière, avec ses pluies, a bien rafraîchi l’atmosphère. Magnifique journée d’été. Le matin, en promenant jusqu’au Bassecq, nous avons vu, ma mère et moi, deux cadavres de crapauds écrasés, à deux endroits différents. Les averses les ont poussés à traverser coûte que coûte, pour s’accoupler ou pour pondre.

 

Les journées se suivent et se ressemblent : mah-jong, piscine, belote, saison 3 de Two and a Half Men. Ce soir, à l’apéro, c’était tarot, pour changer : mon père nous a plumés. Il a une chance qui ne se dément pas.

 

Dernière journée dans les Landes. Cet été, fort calme en fin de compte, nous ne serons pas du tout allés à la plage, en raison du Covid. Pas d’océan.

 

vendredi, 21 août 2020

All Along the River

Je ne lis pas énormément, mais avec le roman de Mary Elizabeth Braddon que je suis en train de lire, je retrouve un vrai plaisir de lecture. Il s’intitule All Along the River, date de 1893 ; c’est le troisième que je lis de cette autrice immensément populaire de son vivant, et pas seulement au Royaume-Uni puisque plusieurs de ses romans furent traduits en français l’année suivant leur parution en anglais. C’est très bien écrit, et quoique l’intrigue soit cousue de fil blanc, absolument jouissif dans les descriptions sociales et psychologiques, bourré de stéréotypes de genre subtilement déconstruits.

 

jeudi, 20 août 2020

En plan

 

J’ai abandonné, ou laissé en plan, tant de projets. Quelle idée de penser écrire un texte composé de souvenirs hagetmautiens ?

Laissé en plan : un bon titre – pour ma vie ?

 

mercredi, 19 août 2020

Adieux à Hagetmau

Aujourd’hui, nous avons fait nos adieux – déchirants – à la maison de Hagetmau. C* y a vécu de façon permanente de 5 à 18 ans, puis régulièrement, par intermittences, comme (et souvent avec) moi depuis 1992. Vingt-huit ans de souvenirs, pour moi aussi. Et O* était très cafardeux ; il ne voulait pas que C* la vende, et même s’il nous a beaucoup aidés pour le déménagement, il en a gros sur le cœur.

 

Comme mes parents, notre ami R*, mais aussi l’oncle, la tante et la cousine de C* sont venus nous aider à finir de débarrasser le plancher et à nettoyer ces mémorables 160 m², nous avons organisé un déjeuner sans chichis, sous les chênes dont l’ombre ne nous protègera plus l’été, et dont je ne passerai plus des journées entières à ramasser les feuilles, d’octobre à avril.

Ce dernier repas restera un bon souvenir. O* a pris de belles photos.

 

En écrivant ces lignes, vraiment, cela me paraît étrange : je n’arrive pas totalement à me rendre compte. Désormais, quand nous viendrons dans les Landes, la maison de Cagnotte sera notre seule base, et de là il faudra bien aller de ci de là (Horsarrieu, Saint-Pierre du Mont, Seignosse, Pau) voir les uns et les autres.

 

19:20 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 18 août 2020

Sainte Hélène

Avant-dernier matin à Hagetmau. Pas trop de moustiques, mais camions et vélomoteurs a hum de caillaous sur la route de Monségur. Pour cela aussi, aucun regret, je l’ai déjà noté. Hier, mon billet quotidien a attiré, une fois n’est pas coutume, plus de réactions que d’habitude sur Facebook. Je ne sais vraiment pas si je vais réussir à renouer avec une approche plus créative.

 

Sur le plan matériel, les contrariétés se poursuivent : le chauffe-eau a bel et bien pris la foudre, ou tout du moins la carte électronique. L’oncle de C* passera ce soir, mais le plus simple, vu que nous avions prévu de rendre définitivement les clés à l’agence d’ici la fin de la semaine en vue de la vente in absentia, risque d’être d’installer un nouveau cumulus ; celui-ci n’avait que trois ans et demi. Nous allons raquer pour un cumulus que nous n’utiliserons pas… c’est ainsi…

O* a récupéré son hautbois hier mais n’ose pas y retoucher, depuis la mésaventure de mercredi dernier. Ce n’est pas seulement un instrument coûteux et difficile sur le plan musical : c’est aussi un objet extrêmement délicat, comme nous le savons depuis six ans désormais (et plus encore depuis qu’il a son Buffet Crampon à 4.000 euros). On espère que cette année va se dérouler le plus normalement – ou le moins anormalement – possible d’un point de vue sanitaire et donc scolaire car ce doit être, a priori, la dernière année du cycle 2 : est-ce qu’à la fin de ce cycle O* choisira de poursuivre en cycle 3 et donc en classe aménagée (dans un lycée où n’iront pas la plupart de ses amis) ou en parcours individualisé ?

 

Demain, « déménagement » final. Final ? Faudra-t-il encore un aller-retour imprévu ? On verra. Heureusement que mes parents sont là, avec la Kangoo qui a permis déjà des allers-retours, et qu’ils stockent chez eux une partie de ce qu’ils nous « remonteront » au fur et à mesure. C’est aussi en pensant à eux que je suis content que C* finisse par vendre la maison de Hagetmau : nous aurons nos bases landaises dans un seul lieu, désormais, et surtout ils ne se sentiront plus obligés de nous aider avec les feuilles en automne etc.

Hier, nous avons passé une partie de la journée à Cagnotte, et, dans la foulée du chargement fait samedi ici, ma mère a obtenu de mon père qu’il débarrasse la vieille table de ping-pong, totalement défoncée : la première partie du sous-sol paraît moins encombrée, mais, comme le dit mon père, il n’y a plus d’endroit où entreposer provisoirement des objets.

 

07:37 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 17 août 2020

*1708*

Hier, petites contrariétés, outre l’embarras de mille bricoles qui s’ajoutent juste avant un « déménagement » : par exemple, le cumulus (changé en décembre 2016) ne fonctionne plus. Fusible ? Thermostat ? Est-il carrément foutu ? (Il y a eu de l’orage juste avant notre retour…)

Hier soir O* n’avait pas le moral, et je lui ai dit que c’était peut-être lié à l’approche de la rentrée, avec ses incertitudes ; peut-être, mais cela vaut sans doute pour moi…

 

Il y a aussi que je devrais, égoïstement, ne plus écouter la radio, ni surtout me connecter aux réseaux sociaux : marée noire au large de l’île Maurice (avec ses dizaines d’espèces endémiques déjà exterminées peut-être) ; incendies massifs et volontaires en Amazonie ; températures record en Sibérie et au Groenland ; Dupond-Moretti qui préface, avec des termes odieux, le livre de ce gros con de Schraen ; lobby de la filière betteravière qui obtient une dérogation du gouvernement pour les néonicotinoïdes… Il y a longtemps que je sais que j’assisterai certainement de mon vivant à la fin de l’humanité civilisée et à l’apogée désastreux de l’anthropocène, mais ce savoir n’aide en rien à relativiser, et chaque article montrant l’irresponsabilité de presque tout le monde est un coup de poignard.

 

Dans tout cela, évidemment, je me laisse ballotter, et je ne lis plus, n’arrivant à lire ni les textes « exigeants » qui sont ma drogue ni des textes plus conventionnels… ni fiction ni poésie ni essais… Et quant à « écrire », à mes foutus projets, n’en parlons pas, quelle vanité…

 

05:57 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (6)

dimanche, 16 août 2020

Sursomption

 

Réveillé vers 7 h 30, les habitudes sont dures à perdre : enfin, pour moi, c’est presque une grasse matinée.

Nous sommes rentrés cette nuit. Entre Monbazillac et Bazas (soit pas loin de 100 kilomètres), ciel zébré d’éclairs roses ou blancs, mais jamais nous ne nous sommes retrouvés sous l’orage. – Il a plu, de toute évidence, voire fait de l’orage sur la Chalosse. Belle fraîcheur ce matin, mais hélas la température doit remonter pour atteindre 34° à l’ombre mercredi, le jour du déménagement final.

De nuit nous n’avons pas pu montrer le château de Duras à O*, mais grâce à un détour, le portail de la cathédrale de Bazas, très bien éclairé ; nous n’étions pas passés à Bazas depuis 1997, je crois.

Programme du jour : lessives, cartons, ménages, préparation des derniers allers-retours à la déchetterie et à Landes Partage. Si j’en trouve le temps, je commencerai de rattraper mon retard pour l’archivage des photographies.

 

samedi, 15 août 2020

Assomption : une asymptote

Saint-Vincent le Paluel (Dordogne), 15 août 2020.   Petits méandres dans nos lieux familiers : Carsac, Cénac, Calviac. Nous n’avions jamais fait le détour par Saint-Vincent le Paluel, où nous avons pu voir l’étonnant château où a été principalement tourné Le Tatoué. Au vingtième siècle, son histoire a été plus que mouvementée, en particulier depuis son incendie par la division Das Reich (qui se repliait d’Oradour). Dans le village même, jolie église fortifiée et « manoir » qui a tout d’une bâtisse médiévale tardive, carrée et rugueuse.

Après-midi à Calviac, où nous avons laissé A*.

 

Retour par Bergerac, où, plus que jamais, abondent les Cyranos de pacotille. Excellent restaurant indien.

 

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vendredi, 14 août 2020

Présomption

 

Saint-Cirq Lapopie, où nous n’étions pas allés depuis ce fameux été 1999. Cette fois-ci Alain Prillard exposait carrément dans le Musée Rignault. Très belle rétrospective, avec toujours les linotypes, des toiles récentes moins convaincantes et des sculptures en fer forgé très réussies. La plupart des sculptures perdraient une partie de leur charme en dehors de cet écrin de collines pentues et de pierres calcinées. La maison d’André Breton semble, non pas à l’abandon, mais enfin…

 

Musée Rignault, expos Alain Prillard ° Saint-Cirq Lapopie

 

À Domme, personne ne portait de masque dans la Grand’Rue bondée. L’hôtelier ne l’avait ni pour nous accueillir ni dans l’hôtel même ; même aberration le soir avec le patron du restaurant (alors que les serveurs étaient dûment masqués). Le soir, en promenade, nous avons discuté avec un cycliste qui cherchait le site de tournage du Tatoué (film pas vu). C’était, finalement et tout simplement, la Porte des Tours.

 

jeudi, 13 août 2020

Antésomption

 

En route pour Cahors : Montréal, Lectoure (où l’Eté photographique a été remplacé par une déambulation avec des installations in situ dont la plupart sont dérisoires – mais la ville est si belle qu’elle magnifie la moindre vétille), Lauzerte.

 

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mercredi, 12 août 2020

Grimoire sans glamour, mais non sans grammaire

5 h 35.

Levé très tôt, de nouveau. Pas à me plaindre quand même ; outre que je ne fous rien de ces vacances, je m’y repose à peu près. Sur la terrasse couverte (il pleuviote depuis quelques minutes). J’ai allumé la triple bougie à la citronnelle en espérant que ça suffira à me protéger des moustiques : de ce point de vue, depuis l’an dernier, les yourtes que ma mère a installées autour des lits jouent parfaitement leur rôle. Fait cramer ma demi-mug de café, qui sera infâme. Les phalènes commencent d’affluer sur l’écran de l’ordinateur. Comment on remplit quelques lignes avec du néant.

 

Ma mère a fini de lire Atlantis, que je lui avais prêté mais que je n’ai pas lu. Pas lu ce livre-là de John Cowper Powys. C’est extravagant et foutraque. Cela ne m’étonne pas. John Cowper Powys fait partie de ces écrivains qui se regardent écrire, et c’est parfois un compliment à faire : tant de plumitifs, de romanciers/ères surtout, qui écrivent comme ça, comme si ça allait de soi, sans se regarder écrire, justement.

 

Via mon collègue Sylvain Gatelais, sur Twitter, j’ai appris que grammaire, glamour et grimoire avaient commune étymologie.

 

Hier, entre autres, nous avons pris en main le nouveau jeu d’O*, le Saboteur™ ; le soir, deux parties de 3 manches à huit joueurs, et c’était très drôle. Comme l’a dit A*, qui s’est forcé pour jouer, car il déteste les jeux de société et jeux de cartes, aurions-nous trouvé le jeu consensuel ?

A°, ma nièce, qui a commencé à apprendre à y jouer lundi, piaffait en attendant la traditionnelle partie apéritive de belote : elle a joué toute seule, cette fois-ci, en partenariat avec moi, et nous avons perdu de peu. O* et mon père ont, comme d’habitude, eu des annonces stupéfiantes, qui ont permis d’escroquer le score, et un capot qui a achevé tout suspense.

 

(La connexion est très lente – comment poster ce billet ? Je vais continuer d’écrire, plutôt que de tenter de glandouiller sur le Web.)

 

mardi, 11 août 2020

*1108*

 

C* a reçu en cadeau, de la part de mes parents de ma sœur, le Dictionnaire des créatrices en 3 forts volumes, magnifique somme publiée en 2011 par les éditions Des Femmes et devenue introuvable, sauf d’occasion.

 

lundi, 10 août 2020

Remparts

 

Tant que je persiste ici, même pour rien, reste l’espoir de repartir.

 

dimanche, 09 août 2020

Et cygne

Etonnant comme je suis incapable de me tenir à quelque chose. Aucun cran, aucune persistance.

Aucune consistance, peut-être ?

Un type à feuilles caduques. Et, en ces temps plus que jamais, à quoi bon persister ?

 

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samedi, 08 août 2020

Vent frais, vent du matin

Le 14 juillet j’écrivais boire du café réchauffé pas très bon. Rebelote ce matin, mais il y en a eu d’autres, entretemps. Il est six heures du matin, et c’est un des derniers matins où je peux écrire dans la maison endormie, plus exactement sur la terrasse couverte face à la route de Poudenx, ici, à Hagetmau. Nous aurons à peu près fini de ranger demain, et il restera seulement deux jours la semaine prochaine, avant liquidation totale.

Sur la terrasse couverte il y a un peu d’air frais, celui qui manque dans la maison.

 

Une amie m’a envoyé un mail au sujet de l’implantation future – totalement non discutée avec les habitants, et votée en catimini – d’un parc à éoliennes à un demi-kilomètre de chez elle. Il s’agit d’un mail collectif, et elle y a va de sa bonne humeur créative tout en laissant deviner toute sa combativité. Elle requiert de nous, ses destinataires, de lui indiquer toute documentation utile. Je vais sonder mon père, en sachant qu’il aura surtout, selon toute probabilité, de la documentation pro-éoliennes.

 

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vendredi, 07 août 2020

Mölkky toujours

R. est arrivé hier soir, et repartira demain.

Nous enchaînons, après du rangement et du ménage, les parties de Mölkky sous toutes ses variantes. Je pense qu’en comptant ses x entraînements à des lancers lointains, O* a marché 5 ou 6 kilomètres rien que pour le Mölkky.

Hier soir, on a joué au poker avec A*. Aujourd’hui, deux parties de belote : en équipe avec O* – nous avons gagné 2 fois.

 

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jeudi, 06 août 2020

Visite à l'aïeule

Je n’ai pas évoqué ici notre visite rendue à ma grand-mère maternelle, avant-hier mardi. Elle était très en forme, et nous a raconté plusieurs histoires, très poignantes, sur la guerre de 39-45, en particulier de ses deux camarades juives mortes dans les camps d’extermination (et qui ont leur stèle dans le parc Jean-Rameau) et des scènes infâmes lors de la Libération. Elle lit ces temps-ci Un monde de mots d’Anne Cunéo, et m’a donc appris qu’un tel livre existait, entièrement consacré à John Florio. À son grand dam, elle va renoncer à conduire.