Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 21 décembre 2020

{bandits}

Il y a cinq semaines et cinq jours, j'ai fêté quarante-six bandits, et j'enlève une des deux oreillettes pour pouvoir écrire, car ces bandits que j'écoute me parasitent et m'empêchent d'écrire. Or, j'écris, je dois continuer d'écrire. C'est comme un séisme, de magnitude 1,3 sur l'échelle. Sur l'échelle, à chaque barreau, c'est comme grimper au haricot magique.

 

07:31 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 20 décembre 2020

{bouffon·nes}

Il y a cinq semaines et quatre jours, j'ai fêté quarante-six bouffon·nes, et chacun d'entre eux, ou d'entre elles, me parlant dans l'oreillette, il a fallu arracher l'oreillette, mais seulement une, il n'est pas possible de mener la course à son terme sans qu'on se laisse parler, sans ce bavardage plus sérieux, plus sensé que le sien propre. Chacun·e de ces 46 rustres précieux·ses m'accompagnant ce jour-là, et avant, et après, je n'ai pas écrit. Et j'ai tellement de mal à écrire. Il faudrait assaisonner la saison nouvelle de fiats divers.

Il faudrait nourrir la saison nouvelle de fiats faits divers.

Il faudrait assaisonner assassiner la raison nouvelle, de faits divers.

Il n'y a pas de vagabondage dans la ville.

 

07:32 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 16 décembre 2020

{banditismes}

Il y a cinq semaines, j'ai fêté quarante-six banditismes, les miens. Mes prises de bec ou mes prises en otage.

Il est difficile d'assumer sa criminalité.

 

Toujours les grands mots.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 15 décembre 2020

{bagarres}

Il y a quatre semaines et six jours, j'ai fêté quarante-six bagarres, contre tout et surtout contre rien, car je suis le spécialiste des cavalcades contre des moulins à vent.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 14 décembre 2020

{bassines}

Il y a quatre semaines et cinq jours, j'ai fêté quarante-six bassines. Voici un des objets usuels, quotidiens, dont je devrais m'inspirer plus largement. L'objet, et le mot, porte en lui un grand risque Ponge, et un non moins grand risque Roubaud, mais il faut savoir s'affranchir. Et franchir les haies avant la ligne d'arrivée. Le jour de mon anniversaire, j'ai vidé la bassine de la buanderie dans les toilettes du sous-sol, et j'ai récuré approximativement la grande bassine orange de la salle de bains. On parlera un autre jour du panier à linge.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 13 décembre 2020

{bactéries}

Il y a quatre semaines et quatre jours, j'ai fêté quarante-six bactéries, et non moins de virus, quand bien même il faudrait ajouter milliers ou millions au nombre (la biologie n'est pas mon fort). Or, je me rappelle

un camarade dont le nom de famille était Terry, qui avait redoublé sa seconde avant de poursuivre d'ailleurs fort brillamment jusqu'en classe prépa, ingénieur etc. ; un prof lui avait lancé, pour plaisanter :

est-ce que tu diras ça au bac, Terry ?

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 12 décembre 2020

{bicyclettes}

Il y a quatre semaines et trois jours, j'ai fêté quarante-six bicyclettes, quoique le seul VTT d'A* me suffise, pour le peu que j'en fais, mais je récupèrerai bientôt le vélo d'intérieur de ma mère. Tours de roues, tours de roues, je tourne et je roule et je tourne et je roule en pensant.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 11 décembre 2020

{blablas}

Il y a quatre semaines et deux jours, j'ai fêté quarante-six blablas, car la parlote me connaît, on lui rend souvent hommage, visite, et forcément lire La Danse du fumiste de Paul Emond, dans tout cela, ce n'est pas rien. Aucune contrainte

de n'écrire qu'une seule phrase par jour, par billet, mais

avez-vous remarqué que je me suis déballonné le texte s'est déballonné ?

On veut dire qu'avant de multiplier les avant j'ai renâclé, regimbé : foin de parlote, les paragraphes d'octobre auraient commencé par vingt lignes de -avant-avant-avant- et ce n'était pas

possible.

 

08:00 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 10 décembre 2020

Les 50 livres africains du site Brittle Paper

Le site Brittle Paper vient de publier ses recommandations de 50 livres africains publiés en 2020.

Sur 50 livres, 43 ont été écrits directement en anglais.

5 ont été traduits du français (et encore, il y a Mabanckou et Slimani dedans...).

1 a été traduit du portugais.

1 a été traduit d'une langue africaine pré-coloniale : il s'agit d'une anthologie de poésie amharique.

 

Ce biais linguistique est absolument insupportable. Je ne veux plus qu'on me dise que "ça permet quand même de faire des découvertes" ou que "ce genre de liste a forcément des défauts". L'anglocentrisme, au sens linguistique, de médias de langue anglaise qui se disent souvent indépendants ou originaux, est un énorme problème esthétique et politique. Cela n'ouvre rien ; cela referme, resserre.

 

Je ferai remarquer que Brittle Paper donne, pour chaque livre, un lien vers la page Amazon du livre en question. Il n'était pourtant pas difficile, dès que c'était possible, de mettre en lien la page Web de la maison d'édition africaine diffusant le livre, par exemple, ou le site African Books Collective. Comme par hasard, cette liste favorise aussi, très massivement, des autrices et des auteurs publié-es en Europe ou aux Etats-Unis, aux dépens des maisons d'édition africaines, et je n'ai même pas eu le courage de compter le nombre de textes écrits par des autrices ou auteurs nigérian-es (à vue de nez, la moitié ou pas loin !).

 

{bigarreaux}

Il y a quatre semaines et un jour, j'ai fêté quarante-six bigarreaux. Ce n'est plus (ce n'était plus (d'où la  :  tarte))

la saison des bigarreaux.

 

On ne citera pas les Annales de pomologie belge et étrangère.

 

07:35 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 09 décembre 2020

{branquignols}

Il y a quatre semaines j'ai fêté quarante-six branquignols, dans la joie et la bonne humeur, dans la colère et l'énervement, dans l'allégresse et le chagrin, dans le dépit et la douceur, dans le régal et la mélancolie, dans la liesse et la griserie.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 08 décembre 2020

Sonnet émoji du 08.12.2020

Le 8 décembre restera à tout jamais une date monumentale dans l'histoire de la poésie.



En effet, c'est le 8 décembre 2020 que Guillaume Cingal, dont l'œuvre comptait déjà quelque 15 ou 20 "sonnets émojis", en composa un dont UN VERS ENTIER était composé d'une émoticône.

 

sonnet émoji 08122020.jpg

 

{briques}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six briques, celles que je n'ai pas gagnées ce mercredi-là à la loterie européenne

mais je

ne joue plus jamais à la

       loterie européenne.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 07 décembre 2020

{baltringues}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six baltringues, moi inclus

car il ne faut pas oublier de voir la poutre.

Le mot baltringue lui-même, quand l'ai-je entendu, puis employé, pour la première fois ? Il y a quinze ans tout au plus, dirais-je. Il ne faudrait pas non plus

que ceci se transforme en répertoire lexicographique

(c'est toujours la tentation).

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 06 décembre 2020

Jeu littéraire dominical

Ce jeu traîne sur Twitter depuis déjà quelque temps, et quand je me décide à faire ce genre de choses, je ne fais évidemment pas les choses à moitié, et je triche pour ne pas avoir trop à trancher.

 

jeu des auteurices.JPG

 

Pour tout dire, j'avais même songé à d'autres colonnes / rubriques. Il manque, dans ce tableau, au moins Charlotte Delbo, Ovide, Pouchkine et Thomas Bernhard.

 

{bastringues}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bastringues, car il importe d'aimer le crin-crin et le grand n'importe quoi. Je l'ai déjà écrit mais il aurait fallu que je prenne des notes. Moins d'un mois plus tard, je suis incapable de dire ce qu'on a écouté, comme musique, comme albums, ce jour-là. Tout est compliqué, à ce titre, et comment ne pas diluer ou tourner en rond, à ce stade.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 05 décembre 2020

Petit erratum à un communiqué gouvernemental

Eoei2Y-XEAETupx.png

Erratum : "Quand il y a trois cent cinquante ETUDIANTS pour des amphis de trois cents places, c'est qu'on est DANS UN PAYS QUI A TOTALEMENT ABANDONNE SES UNIVERSITES".

 

 

{burettes}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six burettes, à ajouter un peu d'huile de vidange dans les gonds de la porte du garage, dans les plateaux du VTT, dans la serrure de la boîte à lettres, dans les gonds de la porte de la buanderie, dans les phrases qui coulissent mal, dans les vidéos qui prennent la tangente, dans les cours en visio criblés de grimaces, dans les articles de la presse nigériane, dans les articulations de mes phalanges, dans le rasoir sans lame, dans la vie sans épaisseur, dans la route qui chemine au petit bonheur la chance.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 04 décembre 2020

Poème prédictif en 4 dizains

4122020a.jpg

 

EoaXpPdXEAEn8v5.png

EoaXt-ZW4AQSTZ7.png

EoaX1G9XEAQYAcw.png

{bernaches}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bernaches, mot qui désigna longtemps pour moi des oies que je ne vis d'abord qu'au Teich, puis parfois tout de même à l'état sauvage, avant de m'installer en Touraine, où ce terme désigne aussi, voire avant tout, le vin doux, ou le bourret comme on dit dans les Landes, sauf que la bernache est moins douce et moins goûtue que le bourret, et que, très accessoirement, elle est trois fois plus chère. Ce jour de mes 46 bernaches, nous l'avons célébré au Vouvray moelleux de chez Aubert. Oh ça va, je picole pas souvent.

 

07:40 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 03 décembre 2020

Giscard, les garde-bœufs et le gorille

 

 

Aujourd'hui, il fallait un peu de vaillance, et vouloir se mettre  à des itinéraires moins simples, pour aller, avec mes compétences ridicules de cycliste, jusqu'à Chanceaux et retour. Surtout le retour, avec vent de face et bourrasques de pluie entre le bourg de Chanceaux et la salle Oésia. J'ai bouclé treize kilomètres en 45 minutes, ce qui est dérisoire, mais aussi un probable record personnel.

 

En me filmant j'ai dégoisé sur la mort de Giscard, mais j'ai aussi obturé involontairement le son du smartphone, de sorte que mes considérations oiseuses sont inaudibles. Ce soir, en zappant sur un documentaire quasiment sans intérêt, j'ai constaté que Giscard avait peut-être été le premier grand homme d'Etat français à laisser diffuser des images de lui en maillot de bain, mais qu'il était tantôt velu comme un ours (comme un gorille ? je ne sais plus quelle est l'expression), tantôt pas du tout.

 

{bluettes}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bluettes, chantées ou regardées, et sans doute en ai-je moi-même entonné une ou deux ce jour-là : la bluette n'est pas la ritournelle ; il y faut davantage d'eau de rose, ou d'eau-de-rose. Les chants d'anniversaire habituels, dans leur version française ou anglaise, sont-ils des bluettes ? Quand je parle d'une chanson en disant que c'est une daube (or, quand je mangeais de la viande j'adorais la daube), est-ce forcément, ou souvent, une bluette ? Tant de questions pénibles, et sans grand intérêt. On vous avait averti.

 

08:00 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 02 décembre 2020

Deux aphorismes littéraires contrastés

15 h 40

Une fois de plus le Goncourt des lycéens plus ouvert sur la littérature vivante et le 21e siècle que le Goncourt des vieux schnocks.

 

21 h 15

Après les 7 piliers de la sagesse, les 4 piliers de la vacuité : Busnel qui parle à François Morel de Jaenada sous le regard de Le Tellier.

 

21:19 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

{brie}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six brie. Un fromage qu'on ne mange que rarement, on en a quand même mangé une fois par an en moyenne quand arrive le début de la 47e année, non ?

(Il paraît que Jaenada est le roi de la parenthèse.)

 

mardi, 01 décembre 2020

Une ortie / Est sortie

Tout le monde y allant de son souvenir, je remonte à la source : la première chanson entendue d'Anne Sylvestre, je devais avoir 4 ou 5 ans, je l'ai assez vite connue, avec quelques autres de cet album de 1969. C'était repiqué, sur une cassette, et je revois encore la liste des chansons, écrite avec les repères chiffrés correspondant à un autre lecteur de cassettes que le mien (et donc faux).

Cette chanson, je l'ai encore réécoutée il y a une semaine. Une vraie folie dans l'écriture, avec une structure impeccablement efficace.

Surtout, avec trois ou quatre autres de cet album, l'accès, d'emblée, à l'alliance des rimes et d'une orchestration un peu sauvage, de l'énumération ascendante de situations dans des strophes qui peuvent se confondre dans la mémoire, a dû jouer un rôle primordial dans ma conception de ce qu'est un poème : l'idée de départ (qui n'est peut-être, comme l'a si bien écrit Aragon, qu'un mot ou qu'une phrase de départ) crânement assumée, et développée jusqu'à son terme. Je crois que sans la rime finale manche / dimanche et celle d'un précédent couplet, à l'envers / bouquet vert, je n'aurais pas lu, bien plus tard, Verlaine tout à fait de la même manière.

 

 

Sonnet émoji du 01.12.2020

sonnet émoji 01122020.JPG