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mercredi, 08 février 2023

08022023 (parson's nose)

Grâce à Will Self je découvre parson’s nose mais comme je ne comprenais pas si ça désignait le croupion ou le sot-l’y-laisse, des ami-es anglophones m’ont aidé : c’est le croupion. Toutefois, le mystère n’est pas entièrement levé, car d’après au moins un collègue américain l’expression pope’s nose – dont j’avais rapidement pensé qu’elle désignait la même partie des volailles, mais d’un point de vue anticatholique (ou catholique ?) – désignerait en fait le sot-l’y-laisse. Ce site n’est pas d’accord, et y repère des synonymes stricts.

Une autre collègue a aussi indiqué l’existence de sultan’s nose pour le croupion, et informé les cruciverbistes du terme savant (pygostyle).

Je pense que c’est l’occasion, à tout le moins, de proposer un pot-pourri.

 

Currawong, wattlebirds, magpie-larks-she's beginning to warm to the natives here, their sheer numbers and exuberance. Yet when she was last in Wellington she picked up a soft toy in a tourist shop, pressed the button, and listened to the familiar sound. She wishes she'd brought it back even though the silly thing was quite ugly and didn't look anything like a tui. All over the city, clowning and mimicking, whistling, clucking, and chortling, going crazy with song from the tree in her old backyard. Parson bird, she'd read somewhere. The tuft of white at the throat. She doesn't like the word parson. It sounds uptight. Undelicious. Parson's nose. (Alison Wong. “Home”. World Literature Today, Vol. 90, Iss. 6,  Nov/Dec 2016, pp. 28-29)

 

She starts preparing the turkey, pulling out a small white bag of unsavory internal organs. Out comes the tail. “Oh, there's the pope's nose,” my mother says, and laughs. My husband, a very lapsed Catholic but nonetheless son of a deacon, stiffens. I sense he finds the comment somewhat offensive, and I panic that we may be in for a tiff. (Anne Panning. “Ultrasound”. Iris, Iss. 47, 2003, p. 52)

 

My father has retreated from my mother for the moment, or perhaps for all of time. He is letting me do the shouting. She angles her wings, cuts the air, circles, makes a beautiful descent, beautiful like she was once beautiful. She maneuvers, dives above our heads, shits on us again, most of it exploding on my father, his head and his arms. Only the splatter reaches me, mainly on my feet. She is ignoring me the way she always ignores me when I make a good point, which makes me want to get technical and deliver information that is lofty and true, so she will have to accept it. “Have your bones not fused into a single ossification?” I say. “Are you not now possessed. Mother, of a pygostyle?” I would swear I hear a remnant of her laughter – airborne, avian, changed utterly, but still her laughter. “Don't think you can lord over us just because you have a fused sternum,” I shout, my head tilted, my eyes trying to follow her jagged flight. I know what she is thinking. I can always read her mind. Right now, she is thinking about my education: You and your damn reports. You and your damn learning. She makes another arcing pass and shits on us again. Most of it explodes on me this time. It is all so anomalous – the beauty of her flight, the way her wings stretch out and veer subtly, her body floating in the air above us, making graceful motions in service of her base intentions. (Mark Berley. “What kind of bird are you?” Iowa Review. Winter 2013/2014, Vol. 43 Issue 3, 2014, pp. 35-40)

 

Pour sultan’s nose, je n’ai pas trouvé de citation vraiment pertinente dans le sens culinaire de l’expression, mais ne résiste pas au plaisir de vous envoyer lire un poème de Cummings.

 

mardi, 07 février 2023

07022023

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lundi, 06 février 2023

06022023

Lu hier soir l'article d'une certaine Flore Garcin-Marrou sur la polémique des Suppliantes (in Revue Chimères, n° 96, 2020).
 
Cette chercheuse en études théâtrales ne prend qu'un seul angle, celui des études théâtrales, se gargarise de Deleuze, Rancière et Meyerhold, et (en citant au passage Fanon pour se donner les gants d'être allée voir du côté d'un point de vue non strictement esthétisant) ne s'interroge jamais sur le concept historique de blackface, n'a lu aucun des travaux historiques, sociologiques et littéraires mis en avant par les personnes qui avaient critiqué l'utilisation de grimage pour cette fameuse mise en scène.
 
De même, elle reprend sans le critiquer, comme allant de soi, l'argument de la "dénaturalisation", par lequel Philippe Brunet explique que maquillage et masque cela revient au même. Outre que, du point de vue de l'histoire culturelle et de l'histoire de l'esclavage et des sociétés post-esclavagistes, ça ne revient pas au même, voilà une bien étrange chercheuse en études théâtrales : le masque et le maquillage, cela revient au même ?
 
À dire vrai, les jeux étaient faits, pour elle, dès le titre de sa première partie : L'emballement d'un théâtre médiatique sourd à l'art. Pour Flore Garcin-Marrou, les personnes qui ont critiqué le choix racialiste de mise en scène de Philippe Brunet sont des ignorant-es ; ces gens sont du côté des médias, pas du théâtre et de l'art. Cette collègue est évidemment MCF, en poste, et dispense à ses étudiant-es son discours préfabriqué, ethnocentrique, d'une esthétique détachée de toute éthique ou de toute prise en compte du contexte historique.
 

dimanche, 05 février 2023

05022023

 

Epuisé hier soir après les deux jours du Forum de l’Orientation – et une semaine globalement chargée – je me suis endormi à dix heures… pour me réveiller à cinq heures ce matin... Pas levé tout de suite, mais  à présent la journée commence bien : impossible de caler les bougies dans le quadruple bougeoir (elles sont trop fines), le café que je me suis fait est complètement lavasse... Un gros coup de collier à donner aujourd’hui et demain, pour Carpentaria. Après le cours de mercredi je ferai mes adieux, ou quasi – il y aura des colles d’oral en avril et en mai –, à ce texte qui m’a accompagné deux ans.

Je vais commencer par régler des factures etc. et écrire les billets en retard pour ce blog et l’autre.

 

06:13 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 04 février 2023

04022023

Deuxième journée au Forum de l’Orientation. O* est passé avec C*, et s’est renseigné sur les études de géographie, et sur la Double Licence histoire/sociologie notamment. J’ai aussi discuté avec J., ancienne étudiante qui a fait un master de linguistique comparative anglais/italien à Nantes et qui cherche à présent du travail, notamment en traduction… mais ce n’est pas évident.

 

Appris en fin de journée, peu avant de repartir, une entourloupe de boulot scandaleuse, et qui n’est pas qu’une entourloupe mais un vrai système de discrimination inique au sein de l’Université. Je rumine les moyens d’essayer de « faire péter le truc » mais c’est loin d’être simple.

Discuté avec mon collègue professeur d’économie en L.E.A. d’Amartya Sen, et du livre d’Olivier Martin lu au début du mois dernier, Chiffre. Il avait l’air étonné que j’envisage, sans que ce soit une plaisanterie, de conseiller des livres aux étudiant·es. L’an dernier un étudiant lui a carrément dit : « je n’ai jamais lu de livre, et je n’en lirai jamais ! ». Je suppose qu’on ne peut pas généraliser à partir des étudiant·es de L.E.A., ni de quelques-uns, mais tout de même…

 

Moins de lycéen·nes qu’hier, mais j’ai découvert l’existence d’un lycée dont j’ignorais l’existence, à Loches : Thérèse-Planiol. Quelques profils intéressants, discussions stimulantes. Comme toujours le samedi, trop de parents, et trop loquaces par rapport à leurs enfants. H*, notre responsable administratif, raconte que, quand un parent pose toutes les questions il règle le problème avec une question faussement sérieuse : « c’est lequel/laquelle de vous deux qui entre dans le supérieur bientôt ? »

Avec les élèves de troisième et de seconde, c’est l’occasion de dédramatiser toutes les injonctions comminatoires au sujet des spécialités. Ma collègue S° a une formule parlante : mieux vaut un bon bac avec les « mauvaises » spés qu’un mauvais bac avec les bonnes spés. Le problème est aussi que beaucoup de chefs d’établissement n’ont pas la moindre idée de ce qu’on fait à l’université et balancent des informations totalement erronées sur de chimériques « critères de sélection ».

 

Le soir, j’ai quand même pu regarder Angleterre/Ecosse avec O*, qui a repris une charge de rhinite/otite. On n’en sortira jamais…

 

21:41 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 03 février 2023

03022023

Après le cours de traductologie, filé au Forum de l’Orientation. Cette année il y faisait trop chaud, et on grillait sous les néons. Comme plusieurs collèges affrètent des cars, j’ai pu discuter avec deux anciennes étudiantes désormais collègues (à Langeais et à Lamartine).

 

Soir : compèt de tennis de table d’O*, qui assurait un remplacement en D3. L’équipe a perdu, mais O* a gagné deux de ses trois simples, dont une perf contre un vétéran classé 10. Comme c’était à domicile nous ne sommes rentrés « qu’à » minuit et demi.

 

jeudi, 02 février 2023

02022023

Chandeleur, 101e anniversaire de la publication de Ulysses, et anniversaire du projet Ulysse centenaire. Cette semaine, le projet Isa Blagden patine.

L* a terminé, comme les autres agrégatifves internes, les deux journées d’écrits. Elle est plutôt confiante. L’épreuve de traduction était assez classique. Le texte de thème de Leila Slimani était dénué d’intérêt et démontrait une fois encore que ce n’est pas par un style ponctué de mots rares et de figures de style qu’on écrit bien. Le segment de traductologie était assez pauvre. La version était plus difficile, surtout pour des raisons syntaxiques ; il y avait, comme souvent, deux mots que je ne savais pas ou n’aurais pas su traduire avec certitude, mais sans aucun impact sur la compréhension globale, et dont le sens pouvait se deviner à peu près.

 

mercredi, 01 février 2023

01022023

Il n’est qu’onze heures et j’ai déjà traité x mails de boulot, animé une réunion d’information pour les L3, fait des tirages de brochures pour un étudiant de L3 qui va présenter notre Licence dans son lycée d’origine (en Bourgogne !), envoyé le programme de la Journée Portes Ouvertes à notre collègue responsable administrative adjointe et enregistré une vidéo de la série je rends des livres (qui est en train de mettre des heures à se téléverser sur YouTube).

 

 

Je devais aller récupérer un livre pour O* à la librairie, mais j’attends un appel d’A.W. pour un projet. Et il faut que je sois remonté pour midi à la maison (on my bike – il fait nettement plus doux depuis deux jours donc c’est plus agréable).