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mercredi, 22 février 2023

22022023

Journée à Saint-Malo, sous la bruine et dans le brouillard, au moins le matin. Vers 10 h 30, le fameux plongeoir était dans les flots, marée haute, et on n’y voyait guère plus loin ; en début d’après-midi, lors de la promenade au phare, par ciel devenu dégagé, la ligne d’estran était facilement 200 mètres plus bas, et on voyait bien loin, jusqu’à Dinard notamment.

Saint-Malo      Nous avons observé un goéland argenté juvénile (1 an et demi, je pense, vu son plumage) s’amuser à lâcher le poisson qu’il tenait dans son bec, à chuter en piqué plus vite que le poisson afin de le récupérer plus bas. Jeu délicat, et assez dangereux si j’en crois la manière dont il a manqué s’assommer sous nos yeux.

Très bonnes galettes à la Crêperie du Marché.

 

Retour par Becherel, où nous avions passé plus de temps il y a trois ans et demi, d’une part car il faisait beau (et ce mercredi, par contre, était de frimas) et d’autre part car, après la troisième bouquinerie, nous portions, O* et moi, un gros sac dans lequel se trouvaient les Mémoires de Saint-Simon en 20 tomes, dans l’édition rouge et dénuée de valeur, mais très propre et bien éditée, de Jean de Bonnot, pas pour une bouchée de pain mais presque.

 

mardi, 21 février 2023

21022023

 

Départ pour Rennes. Je continue d’éviter soigneusement l’autoroute, pour des raisons d’économie mais pas seulement. Toutefois, la route par la Mayenne ma saoule passablement aussi. On s’est arrêtés à Meslay-sur-Maine vers 11 h 30, dans l’espoir d’y trouver une boulangerie ouverte : dans une bourgade de cette taille, où se trouvent une trentaine de boutiques (plus de la moitié désaffectées, il faut bien dire), il y a plusieurs caisses de distribution automatique de baguettes, mais plus une boulangerie-pâtisserie, ou en tout cas pas dans les rues que nous avons arpentées.

 

Rennes

 

À Rennes, nous avons traîné dans la zone habituelle, en nous arrêtant dans la librairie de livres étrangers qui n’avait pas grand-chose mais où j’ai vu qu’un client avait fait commander pour lui le dernier roman de Nnedi Okorafor, et où j’ai acheté la V.O. du roman de Lauren Groff, Matrix, que C* n’a pas encore lu mais qui figure en bonne place sur sa table de chevet (traduction Carine Chichereau). À la librairie M’Enfin, j’ai acheté les tomes 2 à 5 de Death-Note mais j’ai eu la déconvenue de constater, en le lisant, que le tome 2 avait été mal imprimé : le cahier des pages 121 à 140 a été imprimé deux fois, et mal placé, et il manque les pages 61 à 80. Flemme d’écrire, réclamer et me faire rembourser auprès de l’éditeur. J’ai réussi à comprendre l’essentiel de l’intrigue malgré tout. Mais irritation, et flemme.

 

Antichambre des Enfers, ou quasi, la boutique du Stade Rennais a permis à O* de se consoler de ne pas avoir eu de place pour le match retour d’Europa League de jeudi soir en s’achetant une des écharpes.

 

lundi, 20 février 2023

20022023

Mes parents sont repartis ce matin, direction Cesson (donc).

 

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C* et O* se sont cassé le nez une troisième fois à l’auto-école, toujours fermée même aux horaires (très théoriques) d’ouverture. Ça risque de se finir dans une autre officine, plus chère certes… mais…

 

Quasiment fini, en lisant au soleil sur la terrasse, Phone de Will Self que je ne lisais que le soir et donc, ces dix derniers jours, en sauts de puce, cinq pages par ci trois pages par-là en piquant du nez. Hier, j’ai reçu, envoyé par l’auteur avec dédicace, le dernier recueil d’aphorismes, pas tout à fait marksonien quand même, de Paul Lambda : Les icebergs de la mélancolie.

Gel : déconseillerais embâcle.

Gers : Célimène délocalisable.

Colle siglée : calembredaines.

BD : le collégien se caramélise.

Cinémas : groseille décelable.

Mangeoire : belles cicadelles.

Décalcomanies : résille belge.

Clebs : conseillerai démêlage.

Colle : marécages indélébiles.

Adolescence : légalisme libre.

Cingal sec : belle démoralisée.

Clame doléances rééligibles !

 

dimanche, 19 février 2023

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Château de Tours : très belle exposition sur les autochromes dans les années 1910 et 1920, à partir notamment de la collection de Soizic Audouard et Élizabeth Nora, mais aussi des archives des photographes de guerre F. Cuville et P. Castelnau. Le mince catalogue donne raison, par l’exemple, à l’affirmation d’un des auteurs selon laquelle le transfert sur le papier fait perdre tout son éclat, et beaucoup de sa beauté, à ces photographies.

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Soldats sénégalais, à Saint-Ulrich (Haut-Rhin).
Autochrome de Paul Castelnau (17 juin 1917)

 

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Soir : Cancion sin nombre, film (beau aussi, et émouvant) de la cinéaste péruvienne Melina Leon.

 

22:18 Publié dans 2023, BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 18 février 2023

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En début d’après-midi, promenade sur les bords de Loire à Rochecorbon. Peu de monde, cyclistes ou chiens. À Terre exotique, par contre, toute la bourgeoisie tourangelle – ou presque – au rendez-vous ; ils ont brassé de nouvelles bières.

 

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Le soir nous sommes allés voir Domingo et la brume [Domingo y la niebla], film d’Ariel Escalante Meza, réalisateur costaricien. J’ai trouvé ça très beau, et surtout très prenant / angoissant, mais je dois me rendre à l’évidence en lisant les avis des spectateurices sur plusieurs sites : la majorité est de l’avis de C* et O* qui ont trouvé ça « sans action » donc un peu soporifique. Le son – pas seulement la musique d’Alberto Torres – est absolument époustouflant : la menace des mafieux en moto, l’arrivée progressive de l’esprit de la femme morte de Domingo, les travaux au loin sur le chantier de la grand-route, tout cela est transmis de manière sublime par les effets sonores.

 

Nous avons fêté les 78 ans de mon père à la Bekaa (là aussi, tous les restaurants et bars : blindés).

 

vendredi, 17 février 2023

17022023 (⸮)

 

Aujourd’hui, mes parents sont arrivés ; ils vont passer le week-end avec nous avant de « filer » sur Cesson, car à part le 11 novembre pour mon anniversaire, ici, ils n’ont pas vu ma sœur, ma nièce et mon beau-frère depuis l’été. Mon père a bien sûr passé l’après-midi à couper des branches, nettoyer les haies, etc. Je ne jardine absolument jamais ; bien sûr je me prive de cette activité pour que mon père ait de quoi faire quand il vient nous voir [introduire ici gros point d’ironie doublé de l’émoji poil dans la main].

Le matin, en cours de traductologie, on a discuté notamment des hyponymes et des hypéronymes, et plus précisément de la relation dynamique qui relie les mots entre eux (et que ne recouvrent pas les notions, plus fixes, de « terme générique » et de « terme spécifique »). Deux de mes étudiantes ont visiblement été traumatisées, l’an dernier, par un texte de thème donné par un collègue et dans lequel se trouvait le mot cornue. J’ai eu Faites monter de Bashung dans la tête toute la journée.

Avant de reprendre le vélo pour une semaine de vacances (non ??? si !!!), j’ai reçu en rendez-vous « mon » étudiant de M1, qui travaille sur un projet de traduction inédit à partir d’un wiki collaboratif, et « mon » étudiante de M2, qui travaille sur trois romans féministes igbo. Ce serait tellement bien que tout notre enseignement, à l’université, puisse prendre plus souvent la forme de ce type de travail personnalisé, et plus tôt.

 

jeudi, 16 février 2023

16022023 (rencontre avec Marguerite Capelle)

diaz.jpg Magnifique rencontre avec Marguerite Capelle, dans le cadre du séminaire de master « Questioning Non-Binary Identities in African Fiction », autour de sa traduction de Freshwater d'Akwaeke Emezi, et en compagnie de Laurent Vannini, traducteur en résidence.

 

Beaucoup de questions et d'échanges avec les étudiant•es. Marguerite Capelle a montré 2 états de sa traduction, Eau douce (Gallimard, 2020), parlé de son travail, des recherches que font les traducteurices, des logiques à l'œuvre derrière chaque choix. C'était passionnant et foisonnant.

Merci ! (Et merci pour le don de cette traduction de Natalie Diaz que je ne m'étais pas encore procurée. Comme on n'a pris de photo ni en TA051 ni au restaurant coréen ni à la gare...)

 

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Cingal Capelle TA051.jpg

Edit du 20 février :
grâce à une paparazza nous avons un souvenir de cette séance,
avec des noms au tableau.

 

18:50 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 15 février 2023

15022023

Rather, siloed and piecemeal, the facts that I relate have been silenced or repeatedly swept into dark corners.
 
Cette phrase est dédiée aux personnes qui pensent que traduire des essais est plus facile que traduire de la poésie.
 

mardi, 14 février 2023

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Regardé dimanche soir le documentaire diffusé sur France 5, La fabrique du mensonge au sujet du procès en diffamation Amber Heard/ Johnny Depp du printemps 2022 et de ce qu’il a fait ressortir du backlash antiféministe et masculiniste post-MeToo.

Il faut absolument regarder et faire regarder ce documentaire.

 

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Ce matin, avant d’enfourcher mon vélo, j’ai posté cela sur Twitter.

 

lundi, 13 février 2023

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Depuis que le service de ramassage des déchets a indiqué que de nombreux emballages, tels que les pots de yaourt, étaient désormais recyclables, nous avons utilisé un seul sac poubelle depuis onze jours. Cela signifie qu’en-dehors des périodes estivales où les odeurs peuvent être dérangeantes, nous n’aurons plus besoin de sortir la « benne grise » qu’une fois par mois.

Par contre, le tri des déchets verts s’est bougrement compliqué ; impossible de savoir quand les éboueurs vident les bennes vertes. Les informations données en début d’année se contredisent avec celles du site Web… et avec ce qu’un voisin nous dit avoir observé. Dès l’année prochaine, il faudra avoir un bac à compost, il me semble.

 

09:37 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 février 2023

12022023

 

Pas eu, ou pris, le temps d’écrire cette semaine. Tout ce qui est projets personnels a eu du plomb dans l’aile. Je compte me rattraper ce matin, en mettant à profit (grrr) ce gros rhume repris depuis jeudi après-midi et qui m’a réveillé dès avant 6 h.

J’écris entre trois bougies, en robe de chambre à rayures, à la salle à manger, après avoir réglé plusieurs mails professionnels.

 

(Update de 7 h 49 : une heure après, j'ai effectivement rédigé et publié, en recyclant en partie des choses mises en ligne sur Facebook au cours de la semaine, les 5 billets de mardi à samedi.)

 

06:48 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 11 février 2023

11022023

Topaze Will Self.jpg

 

Il y a donc plusieurs moutonsses.

 

Je découvre, en lisant Phone de Will Self, que Topaze de Pagnol a été adapté au cinéma aux États-Unis en 1933 – la même année que le film de Louis Gasnier avec Louis Jouvet – avec Myrna Loy, et par un réalisateur américain d’origine argentine, petit-neveu d'Antoine d'Abbadie d'Arrast et de son frère Arnauld.

Grâce à Laurent, que je connais depuis le début des blogs en 2005, j’ai même pu voir des extraits du film avec sous-titrage en espagnol. Un des changements majeurs de l’intrigue est que Topaze est censé, après avoir été viré de la pension Muche et recruté par le politicien véreux, avoir inventé un procédé de gazéification de l’eau.

 

vendredi, 10 février 2023

10022023

Très agréable soirée chez E.R., à Saint-Genouph (qui se prononce saint genou).

Cela fait plusieurs jours maintenant que j’ai arrêté d’indiquer « en écoute » en fin de billet, tout d’abord car j’écoute beaucoup moins de disques ces jours-ci (trop de travail) et aussi car j’oublie ou écris après coup (ce billet rétropublié en est un exemple – d’ailleurs nous sommes rentrés à 1 h du matin, techniquement le samedi 11 donc), mais j’aurais pu, avec davantage de mémoire ou d'effort, donner ici la liste des divers albums qu’E. nous a fait écouter. On a notamment parlé de chant diphonique, que j’appelais improprement chant de gorge (sous l’influence de pochettes d’album en anglais qui nommaient ainsi le style mongol khöömii).

 

 

J’ai à peu près tenu le coup car j’avais passé l’après-midi à comater dans le pieu. Quand je suis rentré de la fac vers midi, je n’attendais que ça, après cette semaine : me foutre au plumard. Comatant, j'ai écouté beaucoup de disques différents, dont un album de 2002 des Residents, Demons Dance Alone.

 

 

jeudi, 09 février 2023

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Mort aujourd’hui, le compositeur et pianiste Burt Bacharach.

Can’t hear that song without tears welling up in my eyes. Of course Dionne is strong on this.

 

mercredi, 08 février 2023

08022023 (parson's nose)

Grâce à Will Self je découvre parson’s nose mais comme je ne comprenais pas si ça désignait le croupion ou le sot-l’y-laisse, des ami-es anglophones m’ont aidé : c’est le croupion. Toutefois, le mystère n’est pas entièrement levé, car d’après au moins un collègue américain l’expression pope’s nose – dont j’avais rapidement pensé qu’elle désignait la même partie des volailles, mais d’un point de vue anticatholique (ou catholique ?) – désignerait en fait le sot-l’y-laisse. Ce site n’est pas d’accord, et y repère des synonymes stricts.

Une autre collègue a aussi indiqué l’existence de sultan’s nose pour le croupion, et informé les cruciverbistes du terme savant (pygostyle).

Je pense que c’est l’occasion, à tout le moins, de proposer un pot-pourri.

 

Currawong, wattlebirds, magpie-larks-she's beginning to warm to the natives here, their sheer numbers and exuberance. Yet when she was last in Wellington she picked up a soft toy in a tourist shop, pressed the button, and listened to the familiar sound. She wishes she'd brought it back even though the silly thing was quite ugly and didn't look anything like a tui. All over the city, clowning and mimicking, whistling, clucking, and chortling, going crazy with song from the tree in her old backyard. Parson bird, she'd read somewhere. The tuft of white at the throat. She doesn't like the word parson. It sounds uptight. Undelicious. Parson's nose. (Alison Wong. “Home”. World Literature Today, Vol. 90, Iss. 6,  Nov/Dec 2016, pp. 28-29)

 

She starts preparing the turkey, pulling out a small white bag of unsavory internal organs. Out comes the tail. “Oh, there's the pope's nose,” my mother says, and laughs. My husband, a very lapsed Catholic but nonetheless son of a deacon, stiffens. I sense he finds the comment somewhat offensive, and I panic that we may be in for a tiff. (Anne Panning. “Ultrasound”. Iris, Iss. 47, 2003, p. 52)

 

My father has retreated from my mother for the moment, or perhaps for all of time. He is letting me do the shouting. She angles her wings, cuts the air, circles, makes a beautiful descent, beautiful like she was once beautiful. She maneuvers, dives above our heads, shits on us again, most of it exploding on my father, his head and his arms. Only the splatter reaches me, mainly on my feet. She is ignoring me the way she always ignores me when I make a good point, which makes me want to get technical and deliver information that is lofty and true, so she will have to accept it. “Have your bones not fused into a single ossification?” I say. “Are you not now possessed. Mother, of a pygostyle?” I would swear I hear a remnant of her laughter – airborne, avian, changed utterly, but still her laughter. “Don't think you can lord over us just because you have a fused sternum,” I shout, my head tilted, my eyes trying to follow her jagged flight. I know what she is thinking. I can always read her mind. Right now, she is thinking about my education: You and your damn reports. You and your damn learning. She makes another arcing pass and shits on us again. Most of it explodes on me this time. It is all so anomalous – the beauty of her flight, the way her wings stretch out and veer subtly, her body floating in the air above us, making graceful motions in service of her base intentions. (Mark Berley. “What kind of bird are you?” Iowa Review. Winter 2013/2014, Vol. 43 Issue 3, 2014, pp. 35-40)

 

Pour sultan’s nose, je n’ai pas trouvé de citation vraiment pertinente dans le sens culinaire de l’expression, mais ne résiste pas au plaisir de vous envoyer lire un poème de Cummings.

 

mardi, 07 février 2023

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lundi, 06 février 2023

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Lu hier soir l'article d'une certaine Flore Garcin-Marrou sur la polémique des Suppliantes (in Revue Chimères, n° 96, 2020).
 
Cette chercheuse en études théâtrales ne prend qu'un seul angle, celui des études théâtrales, se gargarise de Deleuze, Rancière et Meyerhold, et (en citant au passage Fanon pour se donner les gants d'être allée voir du côté d'un point de vue non strictement esthétisant) ne s'interroge jamais sur le concept historique de blackface, n'a lu aucun des travaux historiques, sociologiques et littéraires mis en avant par les personnes qui avaient critiqué l'utilisation de grimage pour cette fameuse mise en scène.
 
De même, elle reprend sans le critiquer, comme allant de soi, l'argument de la "dénaturalisation", par lequel Philippe Brunet explique que maquillage et masque cela revient au même. Outre que, du point de vue de l'histoire culturelle et de l'histoire de l'esclavage et des sociétés post-esclavagistes, ça ne revient pas au même, voilà une bien étrange chercheuse en études théâtrales : le masque et le maquillage, cela revient au même ?
 
À dire vrai, les jeux étaient faits, pour elle, dès le titre de sa première partie : L'emballement d'un théâtre médiatique sourd à l'art. Pour Flore Garcin-Marrou, les personnes qui ont critiqué le choix racialiste de mise en scène de Philippe Brunet sont des ignorant-es ; ces gens sont du côté des médias, pas du théâtre et de l'art. Cette collègue est évidemment MCF, en poste, et dispense à ses étudiant-es son discours préfabriqué, ethnocentrique, d'une esthétique détachée de toute éthique ou de toute prise en compte du contexte historique.
 

dimanche, 05 février 2023

05022023

 

Epuisé hier soir après les deux jours du Forum de l’Orientation – et une semaine globalement chargée – je me suis endormi à dix heures… pour me réveiller à cinq heures ce matin... Pas levé tout de suite, mais  à présent la journée commence bien : impossible de caler les bougies dans le quadruple bougeoir (elles sont trop fines), le café que je me suis fait est complètement lavasse... Un gros coup de collier à donner aujourd’hui et demain, pour Carpentaria. Après le cours de mercredi je ferai mes adieux, ou quasi – il y aura des colles d’oral en avril et en mai –, à ce texte qui m’a accompagné deux ans.

Je vais commencer par régler des factures etc. et écrire les billets en retard pour ce blog et l’autre.

 

06:13 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 04 février 2023

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Deuxième journée au Forum de l’Orientation. O* est passé avec C*, et s’est renseigné sur les études de géographie, et sur la Double Licence histoire/sociologie notamment. J’ai aussi discuté avec J., ancienne étudiante qui a fait un master de linguistique comparative anglais/italien à Nantes et qui cherche à présent du travail, notamment en traduction… mais ce n’est pas évident.

 

Appris en fin de journée, peu avant de repartir, une entourloupe de boulot scandaleuse, et qui n’est pas qu’une entourloupe mais un vrai système de discrimination inique au sein de l’Université. Je rumine les moyens d’essayer de « faire péter le truc » mais c’est loin d’être simple.

Discuté avec mon collègue professeur d’économie en L.E.A. d’Amartya Sen, et du livre d’Olivier Martin lu au début du mois dernier, Chiffre. Il avait l’air étonné que j’envisage, sans que ce soit une plaisanterie, de conseiller des livres aux étudiant·es. L’an dernier un étudiant lui a carrément dit : « je n’ai jamais lu de livre, et je n’en lirai jamais ! ». Je suppose qu’on ne peut pas généraliser à partir des étudiant·es de L.E.A., ni de quelques-uns, mais tout de même…

 

Moins de lycéen·nes qu’hier, mais j’ai découvert l’existence d’un lycée dont j’ignorais l’existence, à Loches : Thérèse-Planiol. Quelques profils intéressants, discussions stimulantes. Comme toujours le samedi, trop de parents, et trop loquaces par rapport à leurs enfants. H*, notre responsable administratif, raconte que, quand un parent pose toutes les questions il règle le problème avec une question faussement sérieuse : « c’est lequel/laquelle de vous deux qui entre dans le supérieur bientôt ? »

Avec les élèves de troisième et de seconde, c’est l’occasion de dédramatiser toutes les injonctions comminatoires au sujet des spécialités. Ma collègue S° a une formule parlante : mieux vaut un bon bac avec les « mauvaises » spés qu’un mauvais bac avec les bonnes spés. Le problème est aussi que beaucoup de chefs d’établissement n’ont pas la moindre idée de ce qu’on fait à l’université et balancent des informations totalement erronées sur de chimériques « critères de sélection ».

 

Le soir, j’ai quand même pu regarder Angleterre/Ecosse avec O*, qui a repris une charge de rhinite/otite. On n’en sortira jamais…

 

21:41 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 03 février 2023

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Après le cours de traductologie, filé au Forum de l’Orientation. Cette année il y faisait trop chaud, et on grillait sous les néons. Comme plusieurs collèges affrètent des cars, j’ai pu discuter avec deux anciennes étudiantes désormais collègues (à Langeais et à Lamartine).

 

Soir : compèt de tennis de table d’O*, qui assurait un remplacement en D3. L’équipe a perdu, mais O* a gagné deux de ses trois simples, dont une perf contre un vétéran classé 10. Comme c’était à domicile nous ne sommes rentrés « qu’à » minuit et demi.

 

jeudi, 02 février 2023

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Chandeleur, 101e anniversaire de la publication de Ulysses, et anniversaire du projet Ulysse centenaire. Cette semaine, le projet Isa Blagden patine.

L* a terminé, comme les autres agrégatifves internes, les deux journées d’écrits. Elle est plutôt confiante. L’épreuve de traduction était assez classique. Le texte de thème de Leila Slimani était dénué d’intérêt et démontrait une fois encore que ce n’est pas par un style ponctué de mots rares et de figures de style qu’on écrit bien. Le segment de traductologie était assez pauvre. La version était plus difficile, surtout pour des raisons syntaxiques ; il y avait, comme souvent, deux mots que je ne savais pas ou n’aurais pas su traduire avec certitude, mais sans aucun impact sur la compréhension globale, et dont le sens pouvait se deviner à peu près.

 

mercredi, 01 février 2023

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Il n’est qu’onze heures et j’ai déjà traité x mails de boulot, animé une réunion d’information pour les L3, fait des tirages de brochures pour un étudiant de L3 qui va présenter notre Licence dans son lycée d’origine (en Bourgogne !), envoyé le programme de la Journée Portes Ouvertes à notre collègue responsable administrative adjointe et enregistré une vidéo de la série je rends des livres (qui est en train de mettre des heures à se téléverser sur YouTube).

 

 

Je devais aller récupérer un livre pour O* à la librairie, mais j’attends un appel d’A.W. pour un projet. Et il faut que je sois remonté pour midi à la maison (on my bike – il fait nettement plus doux depuis deux jours donc c’est plus agréable).

 

lundi, 30 janvier 2023

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Resté à la maison, sauf ce soir où après avoir conduit O* à sa leçon de hautbois, j’ai animé la réunion d’information sur les oraux à destination des L2. Très content de ma journée de travail : cours, tâches administratives, recherches diverses – tout s’est très bien agencé.

Je tiens ma résolution de publier une photo par jour au moins sur Flickr, mais c’est au prix de quelques contorsions.

 

20:48 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 29 janvier 2023

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Huit heures et quart au moment de me mettre au travail, volets ouverts et grand jour. Février arrive, les jours rallongent mieux qu’imperceptiblement.

Me forcer à poster au moins une photo chaque jour sur Flickr, même des captures d’écran ou des impromptus vite ficelés, réinstaure un lien entre ma mère et moi aussi via les réseaux sociaux. Ainsi on y parle versification. Idem pour le blog. Hier matin au téléphone : « eh bien, O* a une compèt de ping-pong cet après ». Elle : « je sais, je l’ai lu sur ton blog ». Moi : y'a que toi qui lis ce blog, je crois.

 

(Pour tout ce qui n’est pas traitement de texte, l’ordi est d’une lenteur ce matin…

(Ordi qui s’obstine à me demander systématiquement une vérification d’identité via smartphone pour me connecter à ma boîte mail principale. Je n’ai jamais réussi à reconfigurer cela autrement, alors qu’il archive tous les mots de passe de tous les autres sites sans que je puisse jamais purger l’historique de ces données. Nawak. Cerise sur le gâteau, il me géolocalise à Ballan-Miré.))

 

 

En écoute : The Gingerbead Man / Have a Bad Day / Dot.Com de The Residents (1994) ; Boucle de Claire Diterzi ; CD4 des Secret Sessions du Bill Evans Trio ; Thumbscrew de Mary Halvorson/Michael Formanek/Tomas Fujiwara (2013)

 

samedi, 28 janvier 2023

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Nuit écourtée – mais en son début – par des quintes de toux quasi ininterrompues qui ont fini par me contraindre à me lever et à me droguer au Toplexil. Ce matin, je suis dans le brouillard. Météo idéale pour commencer par les blogs.

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Je n’ai pas raconté qu’avant-hier mes étudiant-es de M1 m’ont offert, via leur délégué T*, deux boîtes de chocolat pour me remercier d’avoir accepté de déplacer le cours sur un créneau plus favorable. T* (qui m’avait déjà fait un cadeau à la même époque l’an dernier) a ajouté le livre d’Albin Wagener, Mèmologie, que je ne m’étais, de fait, pas procuré, quoique je suive de près son auteur sur Twitter.

 

Cette après-midi, j’accompagne O* (et son camarade B.) à La Riche pour les individuels de tennis de table.

 

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En écoute : Eskimo & Duck Stab (The Residents, 1979 & 1978)

 

09:22 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 27 janvier 2023

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Ce matin, suis allé aux Tanneurs en voiture, car la bise et l’humidité, par 0°, c’était trop pour mes bronches. C’est bien, aussi, de pouvoir choisir. Le cours de traductologie s’est passé normalement, on va dire, mais une fois encore avec 2 des 6 segments que nous n’avons pas eu le temps de voir en cours je vais devoir me fader une ébauche de corrigé écrit pour ces 2-là. Ensuite, petite réunion avec les étudiant-es réorienté-es de LLCER et Double Licence : 4 sur 8 seulement étaient là mais j’espère que ça a permis d’informer, de dédramatiser et de donner des conseils d’organisation.

 

20230126_174310      L’après-midi, j’étais tellement épuisé que j’ai passé l’après-midi au plumard : pas vraiment dormi, mais j’ai lu presque en entier deux des livres (courts, certes) achetés hier : Funambuler de Shenaz Patel et Sortir au jour d’Amandine Dhée.

Ce n’était pas du tout prévu il y a encore quelques semaines mais je vais aussi passer un semestre en plongée dans les littératures de l’île Maurice. Comme tout ne cesse de résonner avec tout, la page 77 de Funambuler fait tout à fait sens, dans un tout autre sens que celui de l’argument de Patel dans cette sixième « traverse », pour le séminaire que j’enseigne autour de Freshwater le jeudi. Et les pages 94-5, les eussé-je lues plus tôt, auraient magnifiquement servi à la discussion sur le plurilinguisme et les sous-voix lors du séminaire que j’ai animé en novembre pour les M2 ApproDiv.

 

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En écoute : plusieurs albums des Residents (Third Reich’N’Roll, Commercial album, Mark of the Mole, Fingerprince) – groupe/collectif dont je n’avais jamais entendu parler et que je découvre grâce à E.P., qui allait les écouter à Bourges ce week-end.

Soir : Le photographe de Mauthausen, film de Mar Targarona (2018). Assez classique, mais très fort, surtout dans toute la seconde partie. Plusieurs scènes du film s’appuient sur les vraies photos prises et sauvées par Francesc Boix, et dont les originaux sont reproduits pendant le générique de fin. Boix est mort à 31 ans, à Paris, des suites de la tuberculose contractée au cours de ses 4 années ½ à Mauthausen.