mardi, 13 novembre 2018
Fin d'insomnie à Lyon
06:50 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque, Le Testament in(dé)fini | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 février 2017
Posture de regimbe
Un fouillis de vieilles vieilleries. — Je l'ai déjà écrit, je crois, cette rubrique est celle dont je pense depuis longtemps faire un livre. Pas un essai, ni un recueil de proses poétiques, quelque chose qui participerait de tout cela et de rien de ça, et dont j'ai cherché à trouver le ton, dans les deux ou trois années où se sont écrits la majorité des textes qui la composent.
Or, je m'aperçois aujourd'hui, à l'heure d'un bilan provisoire, qu'il n'y a que 64 textes dans ce classeur. Stupeur. J'en entrevoyais la quasi centaine.
Pas grave du tout, mais les reparcourant, je me dis que, quitte à tenter de composer un livre, je devrais partir de cette question du scorpion qui se pique, de la “posture de regimbe”. Pourquoi, au fond, l'œuvre de Dubuffet est-elle si primordiale pour moi ? pas pour le regard seulement, ni même pour l'importance des textures, ni pour le ton — c'est fondamental : le ton de Dubuffet m'a énormément appris —, ni pour la figuration anti-culturelle. Alors, pourquoi ? S'il n'est pas entièrement vain d'envisager un livre, alors il faudra au moins poser la question.
Il a donc fallu 65 textes et près de dix ans pour savoir enfin quelle question poser, et elle est misérable. Misérable renâcle. Un cheval piétinant les embûches n'aurait pas plus de peine que moi, mais c'est que lui-même peinerait aussi à nier. Tricher, ce serait là une ébauche de réponse. De la longue exploration honnête du fouillis émergerait l'idée de tricherie, trop tard venue, mal vue, mal conçue, maladroite, malfaisante quoique inoffensive.
Du nerf !
16:27 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 21 janvier 2017
Un texte inachevé (un de plus)
Une année de 398 jours — Au rythme de plus en plus lent où j'écris ce testament, je ne suis pas au bout de mes peines, surtout si, après ce blog-ci, je m'attelle à faire le bilan de toutes les rubriques du blog anthracite.
Cette première phrase, ça ne fait aucun doute, est le signe que je tourne autour du pot. Et pourquoi y aller par quatre chemins, si ce n'est que je n'ai plus la moindre idée de ce qu'était cette série — inachevée — de textes publiés entre le 20 novembre et le 28 décembre 2011 . Plus la moindre : exagération. Je me rappelle que j'avais constitué, au préalable, un calendrier avec des mois de — de combien ? de 37 jours ? un truc dans le genre... de sorte que j'ai abouti à une année de 398 jours et que l'idée était de publier un texte sur 398 jours, ce que je n'ai évidemment pas fait. Je veux dire que je ne me suis pas tenu à ça, ça a tenu 39 jours, la bonne blague.
Il m'arrive d'être tenté de supprimer des blogs toutes ces rubriques presque vides, avortées, insignifiantes, et puis je me dis que non, qu'il vaut mieux que ces traces restent là ; les deux sites sont alors le reflet du grand bazar de l'écriture, à ce détail près qu'avec l'architecture des blogs, on retrouve facilement la moindre feuille volante.
Pour ce texte-ci, ce que je me rappelle le mieux, c'est qu'une partie des billets devaient être des traductions (fictives) de poètes totalement imaginaires (Stanisław Kucžbōrski, Bedri Rahmi Eyüboğlu, Eugeniusz Żytomirski...), et que, sur Facebook, certains pensaient que je traduisais vraiment du polonais ou du turc, langues dont je ne connais pas le premier mot. C'était il y a cinq ans et demi. Ces poèmes “traduits” sont donc de moi...
07:37 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Une année de 398 jours | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 15 janvier 2017
Quintil pétronien 4
Quintils pétroniens — Grâce à la fonction On This Day, que j'évoquais encore tout à l'heure, est “remonté” un petit poème de rien du tout, publié directement sur Facebook le 15 janvier 2013 et que je n'avais jamais republié ici.
Il s'agit du véritable quatrième Quintil pétronien, forme dont on trouve l'acte de naissance à la date du 23 décembre 2012. En tout, il semblerait que je n'en ai écrit que neuf. (C'est là ce que j'ai appelé plus tard dans les carnets gris des formes singulières, pour marquer autant leur rareté que le fait que j'en suis l'inventeur.)
À l'époque, le poème avait été “liké” par six personnes, dont une au moins me demeure énigmatique (Julien Grrd) — sans doute un de ceux qui demandent à faire partie de mes contacts, que j'accepte car ils sont amis avec tel ou tel ou car ils commentent de manière drôle ou sagace ici ou là, et que je finis par rayer de la liste après quelques mois sans la moindre communication. Par principe, je souhaite ne pas avoir plus de 200 contacts sur Facebook ; cela n'exclut pas les gens que je n'ai jamais rencontrés “en vrai”, mais il faut que se tissent alors, dans la durée, des liens. La majorité des plus fidèles suiveurs de mes traductions sans filet, par exemple, sont des personnes dont je me sens très proche sans pourtant les avoir encore rencontrées.
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15 janvier 2013
Doxa. Isolement.
Infinie tristesse.
Zéphyr, Éole ment :
Aquilon d'altesse
Et nid d'aigle. Était-ce ?
22:24 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Quintils pétroniens | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 janvier 2017
Remise en chantier des Valaoritides
Valaoritides. — Il faut que je sois particulièrement feignant pour ne pas avoir, depuis quatre ans, tenté — ne serait-ce qu'occasionnellement — d'écrire des valaoritides.
Plus que la plupart des autres formes singulières que j'invente, cette forme, élaborée un soir aux urgences, est simple à retenir, et plus simple encore de composition : la seule règle est que les tercets doivent composer 24 syllabes, de préférence avec un arrangement hétérométrique à dominante impaire (7-6-11 par exemple). L'idéal, comme pour les quatramways, est qu'il y ait un maximum d'hétérogénéité d'une strophe à l'autre.
Autant dire que c'est une forme très libre.
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7 janvier 2015 (vers 11 h 45) — 7 janvier 2017
voici le temps des assas-
sins on n'espère pas
que cela dure quand ça finira-t-il
deux ans déjà qu'entrés
avec fracas & l'odeur mort poudrière
deux salauds nous ont noircis
liberté d'encre
à jeter au fossé des idées moulues
on n'en parle plus se pourlèche
je me reverrai
toujours ce mercredi midi
collé atroce à la radio m'ensauvage
11:22 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Valaoritides | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 06 janvier 2017
Vers
Versikipédia — Sans la décision de me livrer à ce long coup d'œil dans le rétroviseur sous forme de testament, je n'aurais pas même pu dire de quoi relevait cette rubrique.
Elle contient à peine une demi-douzaine de billets, et, comme beaucoup d'autres, elle a été abandonnée après seulement un début cafouillant. Il s'agissait, apparemment, de transformer certains contenus bruts de la WP en poèmes.
Rien à ajouter. Seulement noter que le mot “testament” peut subir diverses mutations : textament, détestament (c'est presque un adverbe), testamentir, etc.
15:17 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Versikipédia | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 05 janvier 2017
At Home At Work At Play
WAW — Le sigle signifie, je l'ai précisé plusieurs fois, William At Work. La rubrique, de ce fait (je veux dire, du fait de son sujet), s'enrichit aisément de notules et de billets. Je vous invite à aller fouiller dans les plus anciennes, qui datent de juin 2005.
237 en 139 mois, ça ne fait pourtant pas même un billet par quinzaine.
Le problème, bien entendu, est que je n'écris pas pour raconter mon travail, ni même mes travaux. Si je notais ici, même de façon télégraphique, chaque tâche accomplie, il y aurait plusieurs billets par jour. Or, le dernier billet date de novembre, et, de manière caractéristique, faisait allusion au travail effectué le samedi, ainsi surtout qu'un travail restant à accomplir le dimanche : que signifie, du point de vue topique, at work pour un enseignant ?
Un de mes regrets essentiels — je l'exprime rarement, mais bien trop souvent toutefois (trop souvent, car ce genre de regret est absolument ridicule vu de l'extérieur) — est que ces billets de blog n'attirent plus guère d'attention, et quasiment plus jamais le moindre commentaire. Il est stupide de me plaindre de cela, étant donné que je ne fréquente plus guère la blogosphère non plus. Les réseaux sociaux ont remplacé les blogs pour ce qui est des échanges : poursuivre un tel site (comme l'autre d'ailleurs), c'est, plus que jamais, soliloquer.
Les réseaux sociaux ont remplacé les blogs pour ce qui est des échanges, certes, mais, sur Facebook, mes vidéos de traduction et mes publications les plus sérieuses (les plus réfléchies, dira-t-on) sont celles qui ont le moins d'audience. C'est que la majorité recherche, sur Facebook, le bref et l'immédiat. Hier soir, j'ai partagé la traduction d'un long et magnifique entretien avec Aslı Erdoğan — trop long : deux “likes”.
Je ne renierai pourtant pas ce que j'écrivais, dans la rubrique WAW, justement, le 9 novembre 2015.
06:38 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Le Testament in(dé)fini, WAW | Lien permanent | Commentaires (5)
mercredi, 04 janvier 2017
W.M. 71 : Dubaï
Wikimericks. — Rubrique surtout “active” en 2011 et 2012, dont le premier limerick apparut en octobre 2009.
Le principe en était tout bête (et, comme déjà dit hier, il suffirait de cinq minutes par ci par là pour étoffer considérablement ces carnets) : écrire un limerick à partir de l'article mis en lumière ce même jour sur la page d'accueil de la Wikipedia (pas forcément francophone). La rubrique compte 72 billets, même si le numéro d'ordre du dernier paru est le 70 ; la raison de ce hiatus est qu'il y eut un 62bis, mais aussi que le seul “double limerick cantalou” fut également publié ici.
Écrire des limericks, en particulier en français, est, depuis longtemps, un de mes plaisirs innocents. Je pense d'ailleurs avoir démontré qu'avec les nombreuses variations métriques suggérées au fil de ces onze années, la forme du limerick est absolument transposable à la langue française.
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W.M. 71
Dans l'émirat de Dubaï
Pas besoin de chandaï
Mais de gros billets verts :
Même au cœur de l'hiver
Jamais il ne caï.
08:41 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 03 janvier 2017
Fichaises
Words Words Words. — La rubrique date du tout début du blog. Son titre, pour être une allusion sans finesse à Hamlet, est également tout à fait explicite quant à son sujet. Je viens de vérifier qu'il y avait pas moins de 231 billets publiés à cette enseigne.
(231 : produit de trois nombres premiers. Son “pendant” est donc, pour moi, le nombre 715.)
En 2016, onze billets ont été publiés dans cette rubrique, qui, pourtant, comme tant d'autres, ne demanderait que cinq ou dix minutes de concentration une fois par semaine pour permettre la régularité. C'est tout le problème : ces cinq ou dix minutes-là sont les plus dures à trouver, à conserver.
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Il y a quelques jours, dans la pièce de théâtre — inédite jusqu'à sa publication en 2013 avec le reste du théâtre de Charlotte Delbo —La capitulation, j'ai été surpris de voir un personnage s'exclamer « Fichaises ! » . Je ne connaissais pas cet euphémisme de foutaises (déjà assez désuet, je pense (qui, parmi les adolescents d'aujourd'hui, s'écriera Foutaises plutôt que “WTF”, “bullshit” ou “nawak” ?)).
[J'ai entendu, il y a quelques mois, dans une conversation entre deux jeunes hommes, l'un des deux dire WTF comme un sigle français. Ça m'avait fait ma journée.]
← Sans rapport avec Delbo, mais en parfait accord avec la rubrique sur laquelle on revient aujourd'hui, je propose la page 196 de l'édition originale des Sœurs Vatard de Huysmans.
08:13 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 02 janvier 2017
On coupe
Zestes photographiques. — La rubrique date, pas tout à fait des débuts de ce blog, mais presque. Elle a accueilli une dizaine de billets, tout de même *, en 2016. Celui que je retiendrais afin de le mettre à l'honneur date du 10 janvier 2016. L'image n'y est jamais expliquée ; j'aime bien faire cela.
Si mes souvenirs sont bons, la première rubrique à avoir accueilli des photographies fut Brille de mille yeux, mais sur l'autre blog, donc à partir de février 2006. Je crois, en écrivant cela, que ma mémoire embrouille tout. Je ne suis plus sûr de rien.
En revanche, l'image que je choisis ici date du 9 décembre dernier. De retour du théâtre, en attendant le tramway, j'ai photographié une des nombreuses palissades du chantier de la place Anatole-France, qui ont été peintes et graffitées lors du mouvement contre la Loi Travail.
* De nombreuses rubriques sont en friche depuis bien longtemps, on le verra, à l'usure à l'usage.
08:57 Publié dans Le Testament in(dé)fini, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)