mercredi, 13 juillet 2005
La Pierre Percée et le Chillou du Feuillet
Etymologie toujours, le Robert en six volumes donne bien au mot "dolmen" son étymologie bretonne (de taol, table et men, pierre (composant qui se retrouve dans "menhir", "armen", "itsrainingmen", etc.)), et fait remonter son usage, en français, à 1805. Il semblerait pourtant que Châteaubriand hésite avec la graphie Dolmin. En outre, le Dictionnaire universel, fort laïc, de Maurice Lachâtre, dont l'édition consultée est de 1881, fait converger (ou confond) sous ce seul terme, à en croire tant la définition que l'illustration, monolithes (menhirs) et mégalithes (dolmens).
J'ai vérifié, car nous avons rendu visite, lundi, à un de chaque catégorie: le menhir de La Pierre Percée, à Draché, au sud du département de l'Indre-et-Loire, et, plus près encore de Descartes, le dolmen du Chillou du Feuillet.
La Pierre Percée est un monolithe d'environ quatre à cinq mètres de hauteur, dont l'orifice, proche du sommet, est un cercle quasi parfait et, nous dit-on, entièrement naturel. Elle se trouve au milieu d'un vaste pré, fort soigneusement entretenu, auquel on accède après une cinquantaine de mètres dans un chemin forestier. L'accès au site n'était pas barré par le 4x4 immatriculé en Allemagne, mais c'était moins une. (Entre autres haines, j'ai la phobie des 4x4.)
Le Chillou du Feuillet est un dolmen nettement plus petit que la Grotte aux Fées, visitée mercredi dernier; on ne peut y accéder qu'en se déhanchant et en rampant. Il ne peut contenir qu'un seul adulte, encore celui-ci en
sort-il plus courbaturé et endolori que jamais! Pour y accéder, il y a tout intérêt à savoir lire parfaitement une carte routière, à s'avancer avec prudence sur le chemin herbeux entre les champs de tournesol. C'est
d'ailleurs au milieu des champs de tournesol que j'ai pris plusieurs vues du dolmen, et sans doute celui-ci gagne-t-il beaucoup à être contemplé dans cette marée jaune merveilleusement étale et tranquille.
Je copie ci-après le texte de la pancarte:
Ce dolmen marque la limite des communes de Balesmes et de Marcé. C'est une sépulture collective construite par les premiers éleveurs agriculteurs de la région pendant le IIIème ou le IVème millénaire av. J.C. (période néolithique). [...] La chambre a malheureusement été vidée anciennement et remblayée. Les cinq supports de grès qui la limitent (dont l'un est déplacé) supportent la table qui recouvrait la sépulture avant sa condamnation. [...] Comme pour beaucoup d'autres dolmens de Touraine, la légende raconte que Gargantua aurait joué au palet avec les "Chilloux du Feuillet".
18:50 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
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