Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 18 janvier 2006

Insight (John Taylor, piano solo)

17 janvier, trois heures de l’après-midi.

Est-ce la glèbe où l’on s’enfonce, ou le grèbe qui, infidèle au lac, se prenant pour une alouette, s’élève jusqu’aux cieux ? Une mélopée vaguement asiatique – mais n’avons-nous pas laissé Gurdjieff dans son himalaya de sons fredonnés – se désenrubanne entre quelques lunaisons. Ma jument va l’amble, me préserve des cauchemars, tout bonnement. Bill Evans est aux cieux, une lune luisant à son œil comme un monocle ; près d’un mont, marmite grouillante aux résonances gaéliques, l’artiste s’incline sur son piano, en un namasté de toute beauté. (C’est le chant de chacun, mais ce n’est pas le mien.) Marcel Duchamp connaît son jour de gloire et se donne libre cours, mais c’est un Duchamp doux, pétri de Schubert, de Debussy, affairé à fourrer son nez dans les valises. Tout cela, c’est du cousu main, d’un vaillant petit tailleur et immense musicien.

En écoute : John Taylor. Insight. Sketch, 2003. SKE 333035.

Les commentaires sont fermés.