mercredi, 14 octobre 2009
Double Sunrise Over Neptune
Ma myopie est si faible (apparue à l'âge adulte, elle n'a jamais "progressé") qu'aujourd'hui j'ai décidé de ne pas porter de lunettes, ce dont personne ne s'est encore aperçu, ou ce que personne n'a jugé bon de remarquer à haute voix. Cependant, par les oreilles j'écoute en boucle l'album en medium band de William Parker, Double Sunrise Over Neptune, dans lequel le génial contrebassiste-compositeur ne joue pas de la contrebasse, mais, si j'en crois les notes de pochette, du doson'ngoni (dont je présume qu'il s'agit d'une sorte de luth n'goni) et des "double reeds" (ce qui signifie, très vaguement, "anches doubles") : cela signifie-t-il que William Parker joue de tous les instruments à anche double sur cet album, et donc du contrebasson autant que de la chalemie, et du sarrussophone ainsi que du guanzi ?
Passons... Pour la première fois de la journée, face aux caractères trop petits de la fenêtre de saisie H&F, je plisse légèrement des yeux. Le linge s'envole au soleil. J'ai refermé la double fenêtre à cause des odeurs de kérosène. Mes yeux se plissent.
=======>
Pareils aux figures d'une tapisserie, les chevau-légers ondoient, flottent, courent, se plissent, s'étendent, s'éclipsent devant l'horizon lointain et bleu, reparaissent, voilent le soleil.
L'instabilité des continents voisins, dont les rochers se plissent, s'élèvent et s'abaissent en vagues, modifie de cycle en cycle la ligne des côtes.
Par l'eau tremblante du canal,
Tournant leurs coques vers l'aval
Muets, les chalands glissent...
Les nénuphars se plissent,
Des zébrures s'esquissent...
Ces lèvres, qui ne débitaient que maximes austères, se plissent et s’avancent comme pour des baisers.
M. Tatin a pensé que c'était par le carpe qu'il fallait commander le mouvement de torsion venant s'éteindre graduellement près du corps, et pour obtenir avec toutes ses transitions, il avait substitué aux ailes de soie qui se plissent, des ailes entièrement construites en plumes très fortes, disposées de telle façon qu'elles arrivassent à glisser un peu l'une sur l'autre pendant les mouvements de torsion: la fonction de cette nouvelle voilure était parfaite; mais, adaptée au grand oiseau, ces ailes ne donnèrent que des résultats médiocres.
<=======
À quel moment ai-je laissé échapper la proie pour l'ombre ? Même ouvrir un vieux fichier me tire des soupirs. Les conceptions me réjouissent, mais les mettre en oeuvre me fait bâiller. Tout ici est déplacé, confisqué, sans heurt mais sans gloire. Comme une daurade je frétille d'aise.
14:31 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
>Les conceptions me réjouissent, mais les mettre en oeuvre me fait bâiller.
Le problème d'Hitchcock, non?
Écrit par : VS | mercredi, 14 octobre 2009
No, there's no hitch with my cock ;-)
Écrit par : Guillaume Cingal | jeudi, 15 octobre 2009
Les commentaires sont fermés.