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jeudi, 14 mars 2013

Les deux biens, en écoutant Jacqueline du Pré

Je mets, sur la platine, plusieurs disques du coffret Jacqueline du Pré, afin de m'accompagner dans mon travail, mais, écoutant le concerto d'Elgar d'une oreille neuve, me rends compte qu'un des thèmes de l'adagio est commun à une œuvre orchestrale de Borodine, me lance alors dans maintes recherches sur la genèse, la date etc. de ces pièces. On doit invoquer la théorie des deux biens (Renaud Camus). Sur le motif : la vérification n'a pris que 10 secondes, puisque Borodine est mort 35 ans avant la composition du Concerto d'Elgar — mais, du coup, on lit plein de choses intéressantes sur Elgar.

Le Concerto de Delius, après ça, vraie douche froide. Que d'affectation et de cucuterie.

———Le finale du concerto de Dvořák est, regrettablement, pompier, ronflant, faussement enthousiaste. C'est l'Adagio que je retiens. (Note to self : write a limerick in French with "dvorjak" and "fort, Jacques".) ————

Après des flottements, donc, des flottements d'archet (?), les trois mouvements du Schumann (souvenir de Peter au sortir du Prieuré : “the Schumann [qu'il prononce ‘shew-mun’] was wonderful”) font l'effet d'une sorte d'apothéose absolue, perfection de chaque vibration, tous les rayons de soleil élevés au porte-mine. Le concerto de Monn, sous la baguette (derechef) de Barbirolli, c'est un autre univers. Avec l'ordonnancement des disques du coffret, et la succession des « plages » sur la platine, il ne faut pas avoir peur des transitions abruptes. Un côté jésuite, ou est-ce dans l'air du temps, pas dans la musique. Le splendide Allegro du Hob. VIIb2 (Haydn) va réconcilier, avec la lumière chaude et flamboyante de ce jeudi matin, ces longs enfoncements dans l'impromptu. Puis il faudra quitter la salle.  

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