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dimanche, 22 décembre 2013

3212╠ Un tour du monde à vol d’oiseau

Un tour du monde à vol d’oiseau

 

╩ 19 quatrains animaliers ╦

 

 

Le dauphin commun
Sait ce qu’il faut savoir du monde sous-marin.
    Et que j’aime les embruns
Qui viennent hydrater mon énorme tarin !

°

 

Bien sûr, j’ai quelques rondeurs :

Il faut voir comme je dîne.

En plongeant en profondeur,

Les fous mangent les sardines.


 °


Je ne suis pas Mallarmé,

Pas même Léon-Paul Fargue !

Chaque année, les grues cendrées

Survolent la Camargue.


 °


J’ai la mémoire qui flanche

Et je perds un peu la raison.

Le pygargue à tête blanche

Dépèce un gentil oison.


°

 

Vendre, pauvre, mes vers à l’encan

Serait-il ce qui m’échoit ?

Une colonie de pélicans

Arrive, attirée par les bancs d’anchois.


°

 

Ce jour, il faisait froid

Et le ciel était clair.

On ne sait pas pourquoi

Les raies volent en l’air.


°

 

Si je pinte du Gamay,

Je suis plein comme un seau.

Les grues n’oublieront jamais

Le château de Chenonceau.


°

 

Dans le vin chaud, n’oubliez

La badiane ni les agrumes.

Le balbuzard, trempé,

Doit se sécher les plumes.


°

 

Certains, dès qu’ils sont debout,

Se gavent de cacao.

De son bec, le macao

Lèche les parois de boue.


°

 

L’avez-vous vu, sur mes portraits,

D’un boxeur, je n’ai pas la carrure.

Le pétrel vole tout près

Des otaries à fourrure.


°

 

Savez-vous ce qu’elle a glané,

Ma Muse, loin de floréal ?

Aux adeptes du vol plané,

Le Grand Canyon est idéal.


°

 

Dans cet univers, esseulé,

Tout me transit et tout me glace.

La Grande aigrette laisse les

Autres travailler à sa place.


°

 

Tandis que l’été bat son plein

Dans l’hémisphère Nord,

Soudainement je me souviens

Qu’il reste une côte de porc.


°

 

Je flagelle des genoux

En faisant face au Yéti.

Chaque année, 500 000 gnous

Traversent le Serengeti.


°

 

Mes quatrains sont une légion ;

C’est une vraie calamité.

Tous les grizzlis de la région

Prennent part aux festivités.


°

 

Je suis un prince magnifique

Qui roule phaéton, carrosse !

Le kéta du Pacifique

Est singulièrement féroce.


°

 

Avez-vous vu le Père Ubu

Affublé de son duffle-coat ?

Vraiment très vilain, l’urubu

Sautille comme un pégot.


°

 

De mes poèmes les détours

Ne sont jamais, jamais oiseux !

Encerclées par les vautours,

Les tortues enterrent leurs œufs.


°

 

Ma Muse sort endommagée

De ces quatrains pyramidaux.

Les grues du Japon, soulagées,

Ont atteint l’île d’Hokkaïdo.

 

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