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mercredi, 03 février 2016

Versura

Au bout du sillon, la charrue fait demi-tour. Le mot latin qui désigne l’endroit et le moment où la charrue fait demi-tour est versura, qui a donné vers en français. Le vers du beau langage est lié au monde de la parcelle utilitaire, du champ cultivé, de la raison humaine qui soumet la nature à ses besoins et ses codes. Le monde de la forêt est celui du langage superfétatoire, absent.

(C. Garcin. L’autre monde, p. 12)

 

La schize charrue / forêt, plus que le souvenir du titre d’un des carnets de Pinget (la métaphore du harnais restera toujours, pour moi, plus sourdement et lourdement opérante), me suggère des pistes du côté de Tutuola (quand la langue cesse d’épouser la norme régulière, là est la rencontre avec la forêt déréglante) ou de Nii Ayikwei Parkes (l’inassignable notre quelque part, entre le monde des codes mis en parcelles et le monde par nous).

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