jeudi, 25 février 2016
« La fameuse armée d'argile »
En 2001, dans Itinéraire chinois, Garcin revient, dans la septième des “Promenades”, sur sa visite de Xian, muée en récit romanesque l'année précédente dans Le vol du pigeon voyageur. Il cite Borges qui “soulignait une étrange et paradoxale parenté entre Qi Shi Huangdi et William Shakespeare” (p. 73), nomme la gigantesque armée “l'inoffensif point d'orgue d'une paranoïa aiguë”... inoffensif quoique bâtisseurs, architectes et concubines dussent être ensevelis vivants avec l'empereur à sa mort : “Ce furent donc un mort et des milliers de vivants qui habitèrent un temps le tombeau et ses multiples salles souterraines.” (p. 75)
13:11 Publié dans Larcins | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
«Le point culminant est sans doute atteint par le risible faux bureaucratique chinois des grandes statues de la vaste armée industrielle du Premier Empereur, que tant d’hommes d’État en voyage ont été conviés à admirer in situ. Cela prouve donc, puisque l’on a pu se moquer d’eux si cruellement, qu’aucun ne disposait, dans la masse de tous leurs conseillers, d’un seul individu qui connaisse l’histoire de l’art, en Chine ou hors de Chine.» (Debord, Commentaires sur la société du spectacle)
Écrit par : Patrick | jeudi, 25 février 2016
Il me semble que les arguments de Jean Lévy sur la prétendue supercherie de cette armée ont été démontés... mais bon, je ne suis pas un expert...
Écrit par : GC | jeudi, 25 février 2016
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