dimanche, 03 juillet 2016
Chouettes abstruses
Comme il y a quelques oulipiens fort doués parmi mes lecteurs (et surtout -rices d'ailleurs), je m'ouvre ici d'une véritable question, au fil de ma lecture — discontinue — du dernier livre de Roubaud, Poétique. Remarques.
Rien à redire à la structure par accumulation, au côté parfois incompréhensible des aphorismes (mes connaissances en arithmétique et en logique sont souvent prises en faute) ni au bénéfice que tirerait cet ouvrage capital d'être publié sous un format hypertextuel (avec rappel systématique de la signification des sigles et abréviations, mais aussi liens vers les remarques connexes).
Peut-être ai-je mal lu (j'ai pourtant reparcouru plusieurs pages en amont), mais le sens profond de la remarque 1655 m'échappe entièrement :
1655. (old rem.) Le sonnet baroque est lui-même ruine, ruine formelle. Ce n'est donc pas seulement qu'il y a des chouettes.
(Poétique. Remarques. Seuil, 2016, p. 161)
Pas certain, déjà, de comprendre, en quoi le sonnet de l'âge baroque est en déchéance, ruine de forme... Surtout, la deuxième phrase, sur les chouettes, me demeure absolument énigmatique.
15:32 Publié dans Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Il veut probablement dire que ce ne sont pas que des chouettes mais des chouettes hulottes.
Hulotte / Culotte
Or, à l'époque BAROQUE, seuls les hommes portaient la culotte et étudiaient les sciences
Science sans conscience n'est que RUINE de l'âme
les hommes / les femmes. Les femmes ont de belles formes, elles. Contrairement aux hommes
formes, elles / FORMELLE.
Baroque : Ruine formelle
CQFD
Écrit par : CQFD-Man | mardi, 26 juillet 2016
Waouh !
Écrit par : Guillaume Cingal | vendredi, 26 août 2016
Les commentaires sont fermés.