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mercredi, 12 octobre 2016

▓ a common everyday chador ▓

Toujours dans ma réexploration de Knots, je livre, sans commentaires pour une fois, et en raison de mon précédent billet, le magnifique début du chapitre 3 :

 

Cambara enters the living room, half of which is bathed in amber light, the other curtained away and covered in the somber darkness of a black cloth, similar in color and texture to that of a common everyday chador.

As she walks in, her hand instinctively inches toward and eventually touches her head, which is swathed in a head scarf. She is self-conscious that she did not ease the tangles in her matted hair, considering that she did not succeed in running a comb through its massy thickness before coming down.

(Knots, ch. 3 — Riverhead, 2007, p. 36)

 

 

Le niqab & les mensonges

Déjà de méchante humeur, je découvre un article publié sur Slate.fr et intitulé « Le niqab, une revanche des femmes ? ». Son auteure, Agnès de Féo, a peut-être, dans ses autres textes et documentaires, affiné sa position, mais cet article est d'une fausseté aussi dangereuse que débectante, d'un bout à l'autre.

En effet, sous couvert de sociologie et à grands renforts de concepts sartriens et lacaniens mal digérés, cet article participe de la fascination incompréhensible d'une frange grandissante des “intellectuels” dits de gauche pour l'idéologie islamiste. (Ne nous étonnons pas, après ce genre de coup, que, jetant le bébé avec l'eau du bain, d'aucuns, mal intentionnés, argumentent que les sciences sociales légitiment le terrorisme.)

Qu'il me soit seulement permis de dire deux choses :

1) Si le voile est une “castration symbolique des hommes” qui permet aux femmes de retrouver une forme de pouvoir, alors comment se fait-il que dans les pays où il est devenu quasiment obligatoire, comme la Somalie par exemple, les droits des femmes aient simultanément reculé de plusieurs décennies ? C'est sans doute parce que le niqab est une “revanche des femmes” que ces mêmes femmes « libérées par le voile » sont généralement privées du droit de vote, du droit de conduire, du droit à la propriété immobilière, du droit de décider équitablement avec leur mari d'une éventuelle séparation, et j'en passe.

2) Si les porte-voix de l'islamisme comme Mme de Féo lisaient les nombreux articles de musulmanes expliquant pourquoi elles militent contre le niqab (et même parfois contre le hijab (lire celui-ci par exemple)), ou encore des textes littéraires d'une grande profondeur sur le sujet, comme Knots de Nuruddin Farah, ils s'apercevraient qu'ils sont pris dans un jeu de dupes.