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mercredi, 13 mars 2019

PROJET ▓ PINGET — variations infinies (Le Fiston)

 

(texte écrit le 27 avril 2019)

 

Mieux vaut, une fois encore, que j'ajoute ici, à l'écrit, ce dont il n'a pas été question au cours des 47'47" de dégoisages improvisés.

En l'espèce, quoi ?

Que Le Fiston inaugure une période au cours de laquelle Pinget va s'employer au réemploi,  remployer le matériau. Ainsi, ce n'est pas seulement la trame narrative et les personnages ou situations du roman qui sont reprises dans les livres suivants de Pinget ; c'est tel ou tel élément textuel qui est recyclé, remployé, reconfiguré — dans Lettre morte, bien sûr, mais pas uniquement.

La citation que j'ai choisie comme miniature de la vidéo YouTube, je ne l'ai pas “expliquée”. Réécriture par contrepet (contrepoint ?) de la première phrase, elle marque le déraillement du langage, mais surtout l'impossibilité de répéter à l'identique.

La nier du mordofille est corte : phrase qui s'inscrit sans doute dans un certain art du nonsense, ou qui témoigne de l'égarement (au sens fort (folie)) de la voix narrative, mais surtout qui doit susciter un rire franc et trivial. Phrase qui rappelle d'autres réécritures combinatoires : Benjamin Péret faisant dérailler la chanson populaire Ah mesdames voilà du bon fromage en en réorganisant les vocables; Raymond Queneau et ses vers découpés et réorganisables à l'infini dans les Cent mille milliards de poèmes ; John Cage certainement ; et j'en passe... Phrase qui ouvre le bal d'autres combinatoires, jusqu'à l'infini narratif/discursif dans lequel la première phrase de L'Inquisitoire fait plonger le texte.

 

▓▒░▒ Rappel : l'ensemble des vidéos (il est conseillé de s'abonner et même d'activer la petite clochette à droite de la case S'ABONNER ou ABONNÉ). ▒░▓

 

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