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dimanche, 11 juin 2023

11062023

Shantih shantih shantih

 

Cette épigraphe (est-ce aussi le mot pour une citation placée en fin d’œuvre ?) apparaît à l’écran après le très long générique de fin de Roma, film d’Alfonso Cuaron que nous avons regardé hier. C’est un très beau film, qui déjoue beaucoup des attentes narratives du spectateur. Les lieux sont filmés avec une maîtrise de l’espace qui est vraiment confondante : on voit la protagoniste se déplacer dans la maison ; on la voit perdue – ou presque – dans l’immense propriété du frère de sa patronne ; au cinéma, le regard se perd entre le film projeté (la scène finale de La Grande Vadrouille !...) et le couple au premier plan ; on la suit dans l’océan, dans l’avant-dernière scène, sans voir ni savoir où sont les enfants.

 

Pour la formule, j’ai tout de suite identifié – mais c’est normal, j’ai enseigné ce texte il y a longtemps – le dernier vers de The Waste Land : il s’agit d’un mantra en sanscrit que T.S. Eliot fait précéder du vers These fragments I have shored against my ruins, qui est quasiment un manifeste (ou un résumé) de l’esthétique moderniste. Après avoir vérifié l’article Wikipédia consacré à « Shanti », j’ai constaté, sans surprise, que dans la liste d’œuvres ne figure pas le premier album de Julien Jacob, Shanti (2000). Mais je ne crois pas comprendre pourquoi Cuaron a placé cette formule à la fin de son film…

 

08:42 Publié dans 2023, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)

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