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lundi, 03 octobre 2005

Connaissez-vous les suricates

medium_suricate.jpg

Connaissez-vous les suricates,

Avec leur museau fort pointu

Et leur sourire si dentu

Qu'en une grimace il éclate -

Connaissez-vous les suricates?

Not a dream

La pastourelle débuta. Quelques gouttes de pluie, quelques flaques d'ennui. Que faisiez-vous dans ces parages, ô mainte Hélène au beau plumage? Une sirène s'envola, ainsi, délaissant ses écailles. Je ne rêve pas, je me caille. Ô cantique de la canaille, un arbre nous barre la route. C'est le baobab. Un serpent s'en déroule, y délaisse sa peau muée; c'est le boa qui nous sourit. Et nous avec lui, tant pis. La pastourelle virevolte. Dans le fond, un enfant, malmené puis câliné, détourné du droit chemin, rencogné dans le mur, renfrogné, sanglote.

Où allions-nous, mes camarades, porteurs de faux?

Romans

J'ai envie d'écrire un roman-feuilleton dans ce carnétoile, un chapitre par semaine, et de demander à mes lecteurs de décider de la suite. (Il pourrait y avoir un système de choix en fin de chapitre et une procédure de vote...) Mais je crains de manquer de temps pour cela ce trimestre-ci.

Idée à conserver pour une période creuse?

.....................

C'est bien, quand même, quand mes étudiants ne viennent pas massivement à l'heure de rendez-vous; j'ai plus de temps pour ces fariboles!

14:01 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

Pause travail...?

Tu vois, ça coûte 620 euros un brevet industriel, avant c'était dix mille balles, c'est moins cher.

Je discute avec Guillaume, le jeune patron et cuisinier du Cap-Ouest, et il y a aussi, là, une dame qui s'avère être la mère d'une des mes étudiantes de première année L.E.A., et avec qui j'échange quelques paroles.

Non, j'ai repris de fumer depuis août, les vacances ça c'est la galère.

La matinée s'est bien passée, sans pas superflus puisque mes deux cours du matin sont dans le même bâtiment maintenant.

Je ne peux pas exposer, je n'ai pas de voiture, tu me vois me trimbalant avec mes toiles?

Le boeuf bourguignon n'est pas mauvais, ici j'ai la certitude de pouvoir manger tranquillement et en une demi-heure, ce qui me laisse le temps de vaquer à mes occupations juste après (et juste avant la reprise de mes cours, à deux heures de l'après-midi).

Mon ex, elle s'est retrouvée avec un Marocain sur internet... elle est allée là-bas... et maintenant elle est revenue... enceinte de trois mois... enfin, chacun sa vie...

Le trio à ma droite mériterait le tableau. The one who does most of the talking moins encore que son comparse et la dame un peu plus âgée qu'eux deux.

Enfin, j'ai trouvé cette solution pour faire mes tableaux en laminé, ça permet de faire des copies plus vite et de répondre à la demande.

Je ne prends pas de dessert, finalement, car ni l'île flottante ni la charlotte aux poires ne me tentent.

Mon père va m'aider... avec ce brevet, tous les peintres vont acheter ça... ça fait deux ans que je travaille dessus... c'est un super projet...

dimanche, 02 octobre 2005

...119...

Le 2 octobre 1886, une jeune couventine québécoise du nom de Clara Clément écrivait cette phrase édifiante:

Tu m’avais pourtant bien recommandé de t’écrire aussitôt que je serais rendue, afin de te donner des renseignements du Couvent, pour voir si tu aimerais cela.

Piste non cyclable

Mercredi dernier, rue Ronsard, grâce à deux conducteurs excellement garés, vélos et piétons avaient le droit de se faire écraser par les voitures en mouvement.

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Julien Duthu & Rémi Panossian : No End…

Il n’est de meilleure retenue, en musique, que de savoir distiller les moments, non de relâche, mais où “ça se lâche”. Le fil se tend brusquement, plus de retenue, plus de notes de sénateur. Dans la retenue comme dans la brusque intensification des sons, ce duo, formé d’un jeune contrebassiste et d’un jeune pianiste, excelle.

Il a fallu attendre le dernier mot, le verbe principal de la troisième phrase, pour lâcher le mot, laisser filer ce sens en embuscade : l’album No End… est tout simplement excellent. Je me suis laissé dire que ce duo avait charmé, enthousiasmé le public des Rencontres de Contrebasses de Caprbreton, en août, et cela ne fait pas de doute. En concert, une telle écoute, une telle entente, un tel mixte savant, suave, de tension retenue et de tendres détentes, cela doit vous aviver les oreilles, vous adoucir le cœur, et vous faire exploser de joie.

Il est peu d’épiphanies musicales, ou, s’il en est, souvent, elles réclament une attention soutenue ; ici, je le maintiens, rien de tel, et il serait aisé de dire qu’une telle musique ne saurait, en effet, avoir de fin, car elle connaît, en chaque instant, des ramifications insensées. Le final de L’exception devient la règle, par exemple, est remarquable de touché, dans le rendu des émotions, dans la vigueur des doigtés. On vit, on imagine, on se représente ces deux musiciens à l’œuvre, nous voici avec eux, presque contre les cordes, à nous voler dans les plumes. On s’envole avec eux, c’est vrai, je m’y plais, je plane dans ces cieux que leurs phrasés étendent à perte de vue comme autant d’aplats sur des toiles de brume.

Si je me lâchais vraiment, je pourrais écrire, cédant à une métaphore facile et rebattue, que le troisième morceau, Origines, m’a scotché. C’est tentant, mais je me retiens, tout de même. Les mots sont trop précieux, et les notes avec eux. Je retiens ce verbe, autant dire que je le conserve et ne lui cède pas. Origines, pourtant, déroulant le long ruban de ses scintillations, exige que l’on se plie, toutes affaires cessantes. Ecouter comme on danse. Ecoutez chaque fragment de chaque note, et c’est impossible, bien sûr. Le ruban virevolte, avance, une lumière qui refuse de se décomposer.

Sur Kessispass, je restais convaincu, après trois écoutes, que le contrebassiste, Julien Duthu, avait délaissé sa grande dame pour une basse électrique, et seul le nom du label (de la maison de production? je ne comprends rien à ces subtilités) des deux lascars, Two t’acoustic, m’amène à émettre des doutes : parvient-il vraiment à ce son avec une contrebasse acoustique frottée au plus près et au plus saccadé ? je croyais pourtant, avec mon admiration fanatique pour l’OCB, tout savoir des sons retors et trompeurs qu’u contrebassiste peut tirer de son instrument.

Septime et Hommage se répondent dans le plus superbe désarroi, la plus ravissante des extases. En d’autres termes, aussi, le disque invente un trajet qui conduit d’une musique aux accents modernistes, éloignée du jazz, à un jazz retrouvé, retenu par devers les cordes, et livré en bouquet final dans Poursuivant, sorte de chase intime, prolongé en un neuvième morceau « caché » où les amateurs de jazz plus classique retrouveront leurs repères, assez confondus et confus pourtant de ce manège affolant, subtil, doux, et beau.

 

A écouter : Julien Duthu et Rémi Panossian. No End… (c) Two t’acoustic, 2004. Nocturne 2005.

Le Marrakech

A Tours, nous n'avons pas trouvé encore de restaurant nord-africain de la qualité de notre bon vieux Carthage beauvaisien, qui, il faut le dire, avait placé fort haut la barre. Celui qui se trouve près de la Tranchée est à éviter, celui de la rue Bretonneau (Le Palmier) n'est pas mal, et Le Marrakech, que nous découvrîmes hier, est, au vu des deux tagines dégustées (dégustés? je ne sais jamais si tagine est masculin ou féminin), tout à fait convenable, d'autant que le patron, qui, comme il nous l'a dit, a ouvert son établissement il y a trente-et-un ans (l'année de ma naissance, donc, sans doute), est extrêmement cordial, sans fausse ni exubérante convivialité, et il faudra peut-être, en parlant d'exubérance, que j'apprenne, moi, à me corriger des excès syntaxiques où je replonge sans cesse, que je prenne des cours pour apprendre à finir mes phrases, à ne pas les prolonger inutilement, ludiquement, versant constamment dans l'hyperhypotaxe, et châtiant ma langue, alors qu'elle souffre de ses brûlures, langue râpée, ignée, car les tagines, hier, tout de même, étaient de la lave en fusion.

Gabrielle, de Patrice Chéreau

10 heures 30.

Hier soir, nous avons profité de la présence de mes parents pour le week-end (ah, il faut que je pense à trouver une nouvelle baby-sitter, j'ai encore oublié de demander à L***) pour improviser une petite soirée d'une folle originalité: restaurant en vitesse (Le Marrakech, rue Colbert) et cinéma aux Studios, où, étant arrivés un brin trop tard pour les films de la séance de 21 h 30, nous avons choisi, sans aucun regret d'ailleurs, le dernier Chéreau, Gabrielle. Il paraît que les critiques se déchaînent contre Chéreau, et je comprends assez pourquoi: Chéreau change de style à chaque film, et cela dérange les petits ronflements confortables. Il prend de nombreux risques, et, même si certaines audaces maniéristes sont parfois un peu à côté (la surinscription de dialogues non prononcés, par exemple, qui m'a plu, mais pas à C.), le résultat est très convaincant.

Certes, ce film est, dans son sujet, son esthétique, son traitement des corps et des dialogues, aux antipodes de Ceux qui m'aiment prendront le train, film absolument génial, mais ne peut-on aimer des mets variés? La vraie prouesse de Chéreau, sans doute, c'est qu'Isabelle Huppert joue, pour une bonne part du film, étonnamment juse et avec sobriété, ce qui n'est pas son point fort d'ordinaire. Où l'on voit, une fois encore, et par contraste, que Chabrol ne sait pas diriger ses acteurs, même fétiches. Huppert joue mieux, en quelques quarts d'heure, que dans les kilomètres de pellicules que lui a consacré Chabrol.

Je reviendrai sur le film plus tard, nous partons au parc Sainte Radegonde.

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En écoute: "Thoughts about Duke II"(Franz Koglmann), interprété par Lee Konitz et le Monoblue Quartet (avec une brève allusion, par le clarinettiste, vers la fin, à Some Day My Prince Will Come, dont je parlais dans ma précédente note).

12:20 Publié dans Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)

Harmonia Mundi & Hatology

Ma mère a acheté hier une dizaine de disques de l'excellent label Hatology, pour la somme plus que modique de 7,50 euros pièce au magasin Harmonia mundi qui se trouve en haut de la rue Nationale. Elle m'en a offert deux, je ne sais pourquoi mais ce n'est jamais de refus. Il faisait beau hier, finalement, quoique venteux, et nous avons écouté, sur la place de Châteauneuf occupée exceptionnellement par un chapiteau, trois morceaux fort bien interprétés par les harmonies de Noizay, Fondettes et (ai-je cru comprendre) Saint-Ouen. Un peu de ringardise dans la "mise en scène", mais la construction des parties, la qualité des musiciens aussi, cela était indéniable. Passé le premier morceau, M. le Maire, son pain sous le bras, s'est éclipsé.

Quelques instants plus tôt, sur la place Plumereau, un saxophoniste qui n'était pas dans la première jeunesse cherchait à tirer des notes un peu suivies de son instrument. Some Day My Prince Will Come et les Feuilles mortes jouées avec des pauses de sept secondes toutes les huit notes, je vous le recommande. Mais l'atmosphère était détendue, les gens attablés aux terrasses heureux d'une de ces dernières journées à profiter de la relative douceur.

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En écoute: "Zweet Zursday", par le Monoblue Quartet et Lee Konitz (album Koglmann/Konitz. We Thought about Duke (1994). hatOLOGY 543)

Place du Grand Marché

La Place du Grand Marché, à Tours, n'offre pas, à la vue, le seul Monstre robotique. Il y a aussi, de l'autre côté de la place par rapport à ce trio de maisons, la meilleure librairie de Tours, j'allais écrire la seule, Le Livre.

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samedi, 01 octobre 2005

...précisément il y a cent dix-huit ans...

Brut de décoffrage:

I am fully aware that I and I only am to blame as far as responsibility. Nor think that I will allow feelings to permit me to do a foolish thing that could benefit nobody, and simply injure all concerned.And while I cannot tell what the exact step to be taken--as yet--is, or what it will result in, I will not be party to right being subservient to any other motive. Don't think I am making any mystery now. I am not. But I want you simply to be prepared, when such occasion may occur, to quickly and calmly use your best judgement, and not by my leaving the possible consideration of steps that may not be necessitated, until such time or action has to be taken, then be flurried by being taken unexpectedly. All I want you to understand is that if it becomes necessary to deal decidedly with a man who is not a fool, you will be prepared to act without rashness; and further that I will not pursue a course of temporizing simply because I do not want to fairly face what may not be pleasant. . . .I have made no attempt at concealment and have so informed those who have spoken with me. It may be very painful and humiliating, but nothing is gained by an attempt at evading it. . . . And it is these sudden impulses that I must look out for. It is one long continuous want or craving. (October 1, 1887)

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