Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 26 octobre 2005

Affroidi

En additionnel post-scriptum à la note météorologique, j’aimerais signaler que, pour ma part, j’ai toujours fort bien vécu dans un logis chauffé à 18°, mais, les années passant en compagnie de ma chère et tendre, que je croyais au début frileuse alors qu’elle aime seulement vivre dans une maison où il fait à peu près vingt degrés, je ne sais si je pourrais revenir à ces us austères.

19:30 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Echauffements

J’ai quelque scrupule à mettre, sur le tapis, d’oiseuses considérations météorologiques (il se pourrait qu’il y ait, dans l’union de ces deux adjectifs, une forme de pléonasme), mais tout de même, n’est-il pas étonnant qu’en Touraine, dans une partie de la France qui n’est pas réputée pour la chaleur de ses étés indiens, un 26 octobre, le chauffage pas encore relancé, il fasse 21° dans une maison de 175 m² ??? Mieux même : je fais actuellement (il est neuf heures du matin) aérer le salon, m’y trouvant, et la température ne baisse pas d’un iota !

D’une chose je suis certain : les deux années précédentes, nous avons dû mettre la chaudière en marche dès le début du mois d’octobre. Il y a deux ans, le 30 ou le 31 octobre, nous visitions Villandry avec ma sœur Delphine, avec pulls et manteaux, et nonobstant en nous pelant…

 

P.S. : Faut-il que je m’abstienne de ce genre de note à l’avenir, ou dois-je créer une catégorie Café du commerce ou Taille de bavette ? (Une voix démoniaque me pousse, comme vous n’en doutez pas, à choisir cette deuxième solution.)

L'étau se resserre

I'm cornered, ain't I?

Je n’ai pas ouvert les volets…

Sept heures du matin.

 

Je n’ai pas ouvert les volets, je ne veux pas faire de bruit. Dormait-elle, la maisonnée ? Ma précaution a-t-elle un prix ?

Une journée aussi à reprendre l’écriture anticipée du carnétoile, ce qui se voit à la police employée. Mon écriture choyée, des bribes au sujet d’une voiture, déjà j’écris une fournée – de notes, bien sûr. Au ciel, les volets fermés, ne luisent pas les étoiles.

Une voiture mexicaine

Est-ce encore la Simon connection qui fait des siennes ? Avant-hier soir, quai Paul-Bert, je suivais une Mercedes classe A immatriculée au Mexique, ce qui ne se rencontre pas tous les jours. La plaque arborait les lettres et chiffres suivants : YWP 5565, accompagnés des abréviations YUC (Yucatan ?) et MEX (Mexique).

Quite unusual. Cela dit, un restaurant mexicain vient d’ouvrir à Tours, rue Bretonneau, en lieu et place de l’infâme restaurant coréen qui n’aura pas tenu un an. Mais peut-il vraiment y avoir lien de cause à effet entre le restaurant et l’apparition d’un véhicule immatriculé au Mexique?

Aphone you later

Les réveils sont difficiles, douloureux, déchantent. Cette nuit, la toux et les pleurs de mon fils, malade, lui, depuis cinq jours, et je n’ai pas pu me rendormir, secoué de quintes, gorge brûlante. L’aphonie toujours au rendez-vous. Au moins, j’aurai fait rire la secrétaire du département, hier ; elle me disait en plaisantant qu’il avait été décidé que les personnes souffrantes devaient rester chez elle cette année, à cause de la grippe aviaire, et je lui ai rétorqué que, si je n’avais presque plus de voix, cela n’avait tout de même rien à voir avec l’aphone sauvage. (Avec avifaune, le calembour était plus difficile.)


Dans l’après-midi, j’aurais pu souffler à mes groupes d’étudiants que c’était l’après-midi d’un aphone, mais ce genre d’humour littéraire (ou, à la rigueur, musical) ferait, je le crains, un four.


Aujourd’hui, je vais essayer de travailler un peu at home, même si je dois garder A., car ma compagne, coincée ici pendant trois jours entre son père et A. qui doit rester au chaud, va vouloir, je pense, prendre un peu l’air, et je la comprends… De plus, comme je ne suis pas fréquentable, avec mes microbes et mes remuements laryngiques, et comme je dors, depuis trois nuits (aussi afin de ne pas réveiller la maisonnée quand je partais à la fac hier et avant-hier), au rez-de-chaussée, à la salle de jeux, c’est elle qui s’est levée cette nuit pour donner, je pense, un verre d’eau et son médicament à A. Il semble, après presque une heure de toux, s’être rendormi. Incapable de réprimer et de supporter mes quintes, je me suis levé et je pianote. (Failli écrire : « je pinaille »)

mardi, 25 octobre 2005

Radio Béton? laisse béton

Je sais que j'ai mieux à faire, mais je veux tout de même vous faire part d'une expérience récente. Depuis hier, l'autoradio de ma Clio, sans doute trafiqué par des adeptes des musiques alternatives, refuse de diffuser les programmes de presque toutes les stations de radio que j'écoutais jusque là (Radio Classique et France Info). Je me suis donc retrouvé, hier soir et ce midi, à écouter Radio Béton, que je connais de nom car le Service Culturel de l'Université a un partenariat avec cette noble institution.

Hier, c'était plutôt comique: il était question d'un festival, les Rockomotives je crois, dont un responsable était interviewé. L'entretien était émaillé, comme il se doit, de morceaux de musique (à la limite de l'inaudible, d'ailleurs). Toutefois, l'ingénieur du son était soit amateur soit incompétent soit bourré, soit les trois, car il oubliait de débrancher les micros des animateurs au début de chaque morceau de musique. Sur l'un des morceaux, cela a duré une bonne minute:

- Ouais, ***, écoute, là on est hors antenne, tu vois.

- Ouais...

- Ouais, alors, faut qu' j' te dise, tu parles pas assez fort, et t'hésites un peu trop, tu vois...

- Ah ouais...

- J' comprends, t'es stressé, tu dois être crevé par l'organisation du festival, mais bon quoi...

- D'accord. Par ailleurs, faudrait qu'on s'organise pour appeler Alice.

- Ah ouais, mais Alice y a que son portable.

- ...

- Eh c'est quoi son portable? Ah ouais, c'est le 06 ** ** ** **.

[Ils ont quand même donné le numéro de portable de la fille à l'antenne!] [Autre notation comique: l'organisateur du festival a parlé de la "majestuosité" de la salle de concert qui a une "acoustique énorme...]

Aujourd'hui, c'était moins comique. Il était 13 h 30, et l'animateur passait son temps à vomir sur les lois Sarkozy (soit). Notamment, il promettait d'offrir des places gratuites pour je ne sais plus quel concert au "premier qui appelle et qui insulte Sarkozy dans mes petites oreilles, là, allez-y". Il était question des nouvelles mesures d'expulsion, en particulier, je suppose (quoi que cela n'ait jamais été dit pendant le temps que j'ai passé à écouter l'émission), dans le contexte de la manifestation prévue cet après-midi pour défendre un jeune étudiant malien menacé d'expulsion. C'est un cas complexe, et il serait juste, en effet, que la préfecture mette un peu d'eau dans son vin, dans ce dossier.

Bref, l'animateur a d'abord passé une "chanson" d'un groupe (La Rumeur... ça existe?). Le titre était "Nom Prénom Identité". Il y avait donc adéquation totale avec le sujet de l'émission, même si le ton de l'animateur, polémique et dénué de toute distance informative, avait de quoi agacer. Le plus ahurissant, c'est que ce gonze enchaîna en annonçant "dans le même thème, voici le morceau de Tiken Jay Fadoly [orthographe?], Y'en a marre".

L'auditeur qui ne connaît pas Tiken Jah Fakoly (entre la phrase précédente et celle-ci, j'ai vérifié l'orthographe sur le Web) s'attend donc à une nouvelle diatribe contre la politique française en matière d'immigration. Or, pas du tout: vérifiez vous-mêmes en lisant les paroles.

Donc, voici un olibrius qui, du fait du pouvoir que lui confère fugitivement son statut de disc-jockey, mélange, d'une part, les problèmes spécifiques des régimes politiques et des sociétés africaines et, d'autre part, la politique française d'immigration. Je sais que les deux se rejoignent, à un certain stade, car tout est lié (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit), MAIS: les deux chansons ne traitaient pas du tout du "même thème", et faire l'amalgame entre les problèmes des nations africaines dans l'ère post-coloniale et le statut des immigrés en France, ce n'est certainement servir la cause ni des uns ni des autres.

En mille

Je tiens seulement à signaler que nous approchons, lentement mais sûrement, du millième commentaire. (Je sais, j'ai bien dû en écrire quelques centaines moi-même...)

Le chiffre de VS (Saint-Vincent de Neuvy)

Longtemps promise, image due.

medium_st_vincent_neuvy_.jpg

The early bird catches the spleen

Certains matins, cela se produit. Au réveil, l'impression que jamais on ne se lèvera, que jamais on ne pourra continuer ce train-train. On repense à tout ce qu'il y a de désagréable dans la vie, et les perspectives de la journée qui commence semblent pires les unes que les autres.

Ce matin, avant que sonne le réveil, assailli par le seul souvenir obsédant des diverses tâches importantes que j'ai, jusqu'à ce jour, laissées en plan, j'avais envie de tout laisser tomber. Comment faire pour se débarrasser des pensums? La perspective de devoir enseigner toute la journée en état de quasi-aphonie n'est sûrement pas sans lien avec cet état d'absolu découragement et de total abattement.

Tout envoyer promener. Tout et quoi?

09:12 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)

lundi, 24 octobre 2005

Surgir, disparaître, formuler

Peut-être est-ce là un effet du "genre journal": la consignation et le choix de ce que l'on y dit comptent, de facto, parmi les thèmes essentiels d'un journal intime. Toujours est-il que je trouve, sous la plume de Harry Laus, dans son Journal absurde, une analyse contradictoire ou complémentaire du paragraphe que je citais hier, de Julien Green:

25 juillet

J'ai souhaité écrire dans ce carnet bien des choses qui me sont arrivées durant ce mois de juillet, mais il s'est toujours produit quelque événement pour m'empêcher de réaliser ce souhait. Aussi, comme elles avaient surgi, ces choses ont disparu, je crois, faute d'avoir été formulées.

(Journal absurde, traduit par Claire Cayron, Corti, pp.113-4)

Malédiction

Ce doit être une joyeuse malédiction. M'apprêtant à rendre, à la bibliothèque d'anglais sise au troisième étage de la tour du S.C.D. (Service Commun de Documentation), un volume de The Library of America reprenant les trois premiers romans publiés de Paul Bowles, écrivain dont je n'ai jamais lu une ligne et dont j'avais emprunté ces textes à l'intention de ma mère, qui les a d'ailleurs lus tous trois au cours de l'été, j'ouvre une page presque au hasard (en fait, il s'agit du début de The Spider's House) et, lisant ce prologue, je me sens attrapé, capturé, apprivoisé déjà par les phrases de l'écrivain... et j'aimerais maintenant garder le livre pour le lire. Oui, ce doit être une forme de malédiction, l'épuisant désir de ces choses.

Romanse

Je tenais seulement à informer mes fidèles lecteurs que les romans interactifs que je dois commencer à écrire d'ici peu ne sont pas encore commencés. Ils sont en gestation. En attendant de pouvoir lire le premier chapitre d'Avril déjà dérape, toutefois, il vous est possible de réfléchir au concept même de romanse.

Il y a palindromiquement...

Quel effet de curieuse nostalgie, d'incompréhensible opacité, de tenace envie de saisir, à la lecture d'un article du Saint John Morning Telegraph d'il y a 141 ans.

Le Vrai Parisien m'envoie une partie de ses oeuvres complètes

Ce matin-là, le Vrai Parisien s'est senti pétri d'euphorie et nourri d'une profonde vénération à l'égard de l'écrivain qu'il admire par-dessus tout. Il s'est levé, et d'un pas fringant, a dirigé ses pas mélancoliques et sa face qu'illuminait un doux soleil automnal vers le bureau de poste le plus proche, afin d'expédier avec la plus infinie célérité la liasse constituée de plusieurs notes écrites au cours des dernières semaines. Il avait enté chaque liasse d'une dédicace de sa main, car il voulait que le génial écrivain prêtât attention à son envoi et lût chaque ligne avec délectation (ce que le génial écrivain fit, nous narrateur omniscient pouvons le dire sans détours). Ah, Vrai Parisien, que tu es heureux, de compter ainsi parmi tes lecteurs cet admirable Tourangeau que nous envie l'humanité!

Abbaye de La Clarté-Dieu, II

medium_hpim0609.jpg

Nous nous y promenâmes un jour sombre et presque froid de juillet. Qui vive, il n'y avait pas âme. Juste notre reflet dans les branches des arbres, et le clapotis d'eau que font les nuages, sans fin. C'est une propriété privée, et nous ne nous sommes pas avancés. Visiblement, le lieu est plus ou moins à l'abandon. Quel dommage. Retournons sur nos pas, sans froisser les fragrances du chèvrefeuille et de la badiane.

 

Harry Laus, le 3 août 1950

Ce n'est pas seulement pour écrire "3 août" que je me suis assis à ma table et que je viens d'ouvrir ce carnet. mais ce n'est pas non plus pour parler d'un sujet précis. C'est pourquoi je suis resté plusieurs minutes en suspens, sans savoir quoi dire, et craignant de n'avoir à écrire, finalement, que la date.

En ce moment, je ne sais pas davantage ce que je vais dire, mais cette indécision ou cette ignorance, ou absence de projet se reflète souvent dans mes actes. A force de vouloir trouver les origines de ce comportement, j'en viens à le justifier par le fait d'avoir toujours dû chercher et découvrir, par moi-même, tous les mystères et lieux obscurs de la vie. De n'avoir jamais eu personne pour me guider: ni mère, ni père, ni frère.

(Harry Laus. Journal absurde. Traduit par Claire Cayron. Paris: Corti, "Ibériques", 2000, p. 120)

Bureau 38

Je me prépare (non sans avoir au préalable fait, dans le cagibi éloigné qui tient lieu de toilettes pour messieurs, la vaisselle des mugs) un thé dans mon bureau, rue des Tanneurs, et, ayant répondu à plusieurs courriers électroniques de nature professionnelle, je commence à butiner de blog en blog, m'arrêtant au moment où j'allais, en cette oisive occupation, passer le peu de temps qu'il me reste, d'ici neuf heures, pour vaquer aux affaires courantes (et, pour certaines, urgentes). Je prends toutefois une poignée supplémentaire de minutes pour m'insurger contre ce que j'ai envie d'appeler une véritable insurrection, et dont Livy, comme il se doit, est la meneuse: comment ça? ne lire qu'une note sur trois? z'allez voir de quel bois je me chauffe...

***

Note de 17 h 43: J'ai ajouté le complément d'objet direct qui manquait dans la première parenthèse et qui avait, de fait, prêté le flanc à quelque triviale mais juste remarque d'une fidèle lectrice. (La remarque a été supprimée.)

dimanche, 23 octobre 2005

In memoriam Serge Charchoune

Je parlais tout à l'heure de Serge Charchoune, dont on trouve peu d'oeuvres en ligne (mais je me rappelle avoir vu une très belle toile naguère à Oxford). Ce ne fut sans doute pas l'un des peintres d'avant-garde les plus marquants, mais, s'il s'est laissé oublier, comme Breton l'écrivait de Saint-Pol Roux, il reste possible de le ramener à la surface le temps d'une note:

medium_charchoune_-_lithographie_coloree.jpg

21:05 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (5)

Spirales

Dans son journal 1943-1945, Green, citant un extrait des Varieties of Religious Experience de William James, le traduit, et la dernière phrase de la traduction me pose plusieurs problèmes, car je me demande si ce qui me paraît être un faux-sens ne relève pas d’une tournure déjà un peu archaïque en 1944 et, du coup, ambiguë. L’excellence de la langue de Green et son réel bilinguisme plaident naturellement en faveur d’une bonne traduction devenue, avec le temps, plus opaque… mais comment en être certain ?

(Et j’ajoute à l’opacité en refusant de citer le texte de William James et le texte français proposé par Julien Green.)

17:05 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1)

Le feu sacré et vide de valeur

Glané dans le journal 1943-45 de Julien Green :

 

26 avril 1944 – Un critique canadien m’envoie son dernier livre avec une dédicace dans laquelle il affirme que je suis « un des plus grands romanciers de ce temps ». Je feuillette le livre et y trouve un éreintement en règle de Varouna. « Ces pages, dit mon critique, valent le feu. » En traduisant librement, je suppose que cela veut dire que le livre mérite d’être brûlé. (p. 108)

 

Cette page donne l’envie irrépressible d’aller y voir. La phrase citée n’est pas claire, est tout à fait ambiguë, car que peut bien signifier ce valent ? De fait, s’il n’y avait pas l’“éreintement” dont parle Green, on ne pourrait, en rien, comprendre qu’il s’agit d’un appel à l’autodafé.

Dada

La commémoration actuelle de Dada, dont Yann Kerninon souligne justement le paradoxe, a été, pourtant, l'occasion de rechercher des informations sur Serge Charchoune, peintre dont je ne connaissais que le nom, longtemps associé pour moi à la vision hallucinée, amusée et toujours reprise de L'oeil cacodylate, l'un des "chefs d'oeuvre" de Picabia. (S. Charchoune est celui dont la signature occupe le plus d'espace sur la toile.)

14:33 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Pages non coupées

L’exemplaire d’Entends la douce nuit, que j’ai feuilleté ces jours-ci entre autres travaux et lectures, édité par Plon en 1960 et sans doute présent dans le fonds de la Bibliothèque depuis presque aussi longtemps, n’avait jamais été ouvert, pour ne rien dire d’un éventuel lecteur. Pages jaunies, aux franges effilochées, d’un livre que je suis pourtant le premier à considérer.

Oublis

D’après J. Green :

 

9 avril 1943 – Erreur de noter dans un journal certaines choses qui, plus tard, peuvent faire souffrir. Que de petits événements j’ai oubliés déjà pour avoir sagement omis d’en parler dans ces pages ! Rien ne perpétue le souvenir comme les mots dans l’esprit de l’écrivain. […] Je me suis souvent demandé si tenir un journal n’était pas, du reste, contraire à cet instinct qui veut que nous oublions, car oublier, c’est s’alléger d’un poids, et le souvenir nous tire en arrière, nous empêche d’avancer.

(Julien Green. Entends la douce nuit. Plon, p. 28)

 

Il me semble que, dans mon cas particulier, la notation permet d’autant mieux, certes la fixation de certaines lectures ou de moments précis, mais aussi de se défaire : c’est écrit, consigné, mémorisé, en ligne même, donc il n’y a plus à s’en préoccuper. J’en veux pour preuve ma découverte, au moins à deux reprises, par la recherche dans le méta-moteur Google, de pages de mon site que j’avais déjà oubliées.

La douce dame de Bueil

medium_bueil.jpg

Apparitions dictées en dialecte

Le 23 octobre 1865, le père Cros couchait par écrit, sous la dictée de Bernadette Soubirous, les paroles de la Vierge apparue.

medium_frcros.gif