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vendredi, 30 septembre 2005

Sept mille trois-cent trente-sept

Moi qui, l'autre jour, dernièrement, parlais de palindromes, et qui hier racontais ma surprise de découvrir que mon blog avait été lu par 7000 visiteurs en vingt-huit jours, je remarque, bien que ma tendance à l'hyperhypotaxe puisse agacer, qu'il y en a eu 7337 en vingt-neuf jours (et la soustraction est aisée).

18:05 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

...tout cela, 117 ans ce jour...?

Entre les deux balance mon esprit...

Le 30 septembre 1888 est à la fois la date de naissance de l'anarchiste originaire du Cher Louis Lecoin et l'avènement du calendrier nouveau voulu par Nietzsche et de sa Loi contre le christianisme, comme le rappelle, dans un article célèbre, Mazzino Montinari:

Le 21 septembre 1888, Nietzsche était de nouveau à Turin. En neuf jours, il réussit à terminer le premier livre de « L’inversion de toutes les valeurs », à savoir L’Antéchrist. La date du 30 septembre 1888 prit pour Nietzsche un signification symbolique, et il l’a marquée à la fin de la préface du Crépuscule des idoles ; et à la fin de L’Antéchrist on peut lire : "Dire que l’on mesure le temps à partir du dies nefastus qui a marqué le début de cette calamité – à partir du premier jour du christianisme ! Pourquoi pas plutôt à partir de son dernier jour ? À partir d’aujourd’hui ? – Inversion de toutes les valeurs !"

Le père de Michel Houellebecq, lui, nous apprendrait peut-être que José Pelletier naissait ce jour-là, aussi.

Il existe bien sûr un (au moins) quatrième fait, qui n'aura pas échappé aux psychopathes qui me lisent.

 

En écoute: Chérif Mbaw, "Saay saay" (album Kham kham, Erato 2000)

jeudi, 29 septembre 2005

Fin de journée

A une minute près, je publiais la note précédente à 22 heures 22... Raaaah...

Content de ma journée, d'autant que j'ai bien avancé les travaux de préparation du séminaire sur les formes de l'humour britannique qui commence lundi prochain.

Pas lu encore ce soir, mais je me suis offert, dans l'après-midi, une petite pause consacrée à parcourir les blogs habituels.

Irène (qui ne s'appelle pas ainsi, mais c'est le pseudonyme que je lui ai attribué et qu'elle semble assumer) se décide à écrire des commentaires ici, et VS a rédigé une longue réponse au test.

On me cache tout...

Comment??? Coetzee a publié un nouveau roman, et on ne me disait rien?

The Return (Gabrielle?)

Le film de Patrice Chéreau, qui sort ces jours-ci sur les écrans, comme on dit, et que je n'ai pas vu (pour l'instant?) est inspiré d'une nouvelle de Josep Conrad, The Return.

Jeu de Livy, II

Je vous invite à lire une note du VP, et la déferlante de commentaires qui se sont ensuivis à propos du jeu de Livy (qui n'émane pas originellement de Livy, mais bon, jouer les archéologues me fatigue).

Sur un pissenlit imaginé par Simon

A moins qu'un songe ne l'annule

Ou que le vert flou ne s'en li-

Bère, voici un pissenlit

A n'exhiber que la lunule.

Gueule tapée (2)

Glané, dans LE FRANÇAIS EN AFRIQUE Revue du Réseau des Observatoires du Français Contemporain en Afrique, l'entrée suivante, concernant le mot varan:

varan, n.m. Spéc. V. IGUANE*. (Varanus niloticus et varanus exanthematicus). Reptile saurien. Il en existe deux espèces : le varan du Nil = varan d’eau = gueule* tapée, de plus grande taille et le varan des terres. Medza était une femme d’une quarantaine d’années, velue comme une brosse, la peau rugueuse comme celle d’un varan adulte… (Allogho-Oke, 1985 : 55). Nombreux sont ici les lézards dont l’un est d’importance : c’est un grand saurien, le varan du Nil, qui est de la famille des iguanes et que l’Afrique connaît sous le nom, impropre d’ailleurs, de « gueule-tapée* ». (Briault, 1926 in Merlet, 1990 : 324). Les reptiles tels que les [.] varans [.] sont observés prenant un bain de soleil [.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).
SYN. : gueule* tapée, iguane*

Il existe de nombreux contes africains dont le protagoniste est la gueule-tapée. Pas fichu d'en retrouver sur le Net, mais je vous en dénicherai un ou deux d'ici peu dans ma bibliothèque.

Je signale par ailleurs l'interview de James Gaasch dans laquelle il est, incidemment, question du quartier de la Gueule Tapée.

***

En écoute: la poussière et le vent / et le balayeur passe / jaune phosphorescent (Gérard Manset. "Le coureur arrêté", 2004)

...116...

Il y aurait beaucoup à dire du général Faidherbe, qui mourut le 29 septembre 1889, mais on peut déjà lire la notice que lui consacre un certain Pierre Pierrard, qui ne brille pas par son objectivité mais présente assez admirablement l'essentiel de la carrière du général.

Sinon, qu'a-t-il bien pu se passer il y a 114 ans et 2 jours? Je ne sais, Fuligineuse, mais je sais que j'ai manqué de temps, avant-hier, pour cette célébration-là...

Soi-mêmisme

Puisque j'ai fait une brève allusion, dans la note pénultième, au soi-mêmisme, ce concept forgé par Renaud Camus pour qualifier la tendance contemporaine à valoriser l'immobilisme identitaire au détriment de la culture, qui consiste, pour R.C., à devenir-autre, et comme j'ai fait une rapide recherche sur la Toile, je ne peux résister au plaisir de reproduire l'extrait d'une note de Hojotoho, qui date du 20 septembre dernier:

"Le blog est très représentatif de notre culture du soi-mêmisme. Des centaines de millions de personnes qui cherchent à se réaliser en clamant leur "Be yourself". C'est très dur de se réaliser, c'est un combat à mener quotidiennement, cela épuise et il faut se reposer de temps à autre. Le combat implique de ne plus se laisser glisser sur la pente naturelle d'un chemin tout tracé. La question ne se posait pas pour les générations précédentes. Le combat était autre. D'aucuns rétorqueront qu'il s'agissait d'un combat pour la survie. Pourtant, j'ai l'impression que le combat du "be yourself" est un combat pour la survie dans une société où il importe d'être soi-même."

Le mieux est évidemment de lire Syntaxe de Renaud Camus, mais, à défaut, Juan Asensio a écrit une belle note de lecture. On peut aussi lire l'article de Philippe Lançon, ou admirer mes bafouillements approximatifs, il y a trois ans et trois mois, dans ces parages, sans compter que cela peut aussi nous conduire à une passionnante discussion sur les accents et le français parlé... à Tours.

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Voilà donc quelques liens; n'oubliez pas, comme je suis incapable de créer des liens qui ouvrent automatiquement une nouvelle page, d'utiliser le clic droit, ou, si vous avez le malheur d'avoir un Macintosh, d'appuyer sur la touche POMME tout en cliquant.

Jeudi, en milieu de matinée

Je suis très content du travail que je viens de faire, à savoir la préparation de la séance de séminaire de demain. J’interviens, pour quatre séances, dans le master 2 de sciences du langage (option B, centrée, dixit la responsable, sur la diffusion du français dans des contextes et auprès de publics "spécifiques"), où j’ai proposé d’étudier le roman d’Ahmadou Kourouma, Allah n’est pas obligé. Le plus amusant, c’est que je trouve ce roman très faible par bien des côtés, nettement moins bon que les autres de l’auteur, et que je l’avais assez sévèrement critiqué lors de sa parution. Mais il se trouve que, pour des étudiants plus intéressés par l’aspect linguistique que par les finesses poétiques, mais aussi à titre d’introduction à certaines caractéristiques du discours littéraire africain (parodie de l’oraliture, jeu sur les différents registres, polyphonie, etc.), ce roman est tout à fait exemplaire. Me voici donc embarqué, pour huit heures, dans cette aventure.

Corne de taureau, suite (enfin!)

J’ai oublié de reparler de L’Âge d’homme, de Michel Leiris, que, intrigué par une remarque de Simon, j’ai emprunté il y a deux semaines à la médiathèque de La Riche. J’ai manqué de temps pour relire ce remarquable texte. En revanche, j’ai pu vérifier que la phrase citée est en partie inexacte, peut-être à cause de la présentation de l’extrait proposé à la sagacité des charmants lycéens de Sainte Ursule. La phrase exacte est « Donc, je rêvais corne de taureau. » et se trouve au tout début de la troisième section de l’avant-propos écrit par Leiris en 1946, soit sept ans après la parution de L’Âge d’homme properly speaking, avant-propos archi-célèbre en effet, connu sous son titre « De la littérature considérée comme une tauromachie », et dans lequel Leiris revient sur certaines circonstances de l’écriture et précise certaines des références à l’art du matador qui émaillent le texte de son autobiographie.

 

Présenter ce texte, qui aborde certains points essentiels de l’écriture autobiographique (et qui a certainement pu taper dans l’œil (in familiar parlance) d’un collègue affairé à renouveler ou composer sa “séquence” sur le biographique, en première), présenter ce texte sans les deux pages qui précèdent revient à lui enlever presque tout son sens, ce que le Donc d’amorce signale assez, d’ailleurs. Toutefois, si cet incipit est suffisamment contextualisé, la suite du passage, qui illustre la volonté de Leiris d’être, comme « le matador qui tire du danger couru occasion d’être plus brillant que jamais » (Folio, p. 12), est très riche, passionnante, l’un des textes les moins complaisants qui soient sur l’acte d’écriture, la confession, l’introspection (à la base de laquelle toujours « il y a goût de se contempler », p. 13).

 

Quand Leiris écrit « Donc, je rêvais corne de taureau. », ce qu’il dit, d’un certain point de vue, c’est que son idéal d’écriture, étroitement lié à l’expérience onirique (rêver n’est pas nécessairement une métaphore), consistait, à ce moment d’imparfait, à vouloir affronter sa propre confession, sa propre vie, se coltiner cet autre en lui, comme le matador affronte le taureau.

 

Il a été beaucoup question, récemment, de la littérature qui serait question de vie ou de mort. Je ne saurais mieux souscrire à cette affirmation. Ainsi, se contenter de lire quelques phraseurs à la mode (le superficiel Houellebecq par exemple), sans jamais plonger au cœur de ce qu’a été l’écriture pour des maîtres anciens, c’est se satisfaire d’un rapport strictement ludique ou soi-mêmiste (comme dirait l’autre) à la littérature. Non étudier pour décortiquer, comme les mauvais professeurs, ni pour expliquer, ni seulement pour se divertir. Seul l’excellent, seul l’éternel. Cela, c’est la littérature goûtée à la profondeur des papilles, estomaquée, déroutante, qui fait perdre le sommeil.

 

*********

 

En écoute : Costanza tu m’insegni, e vuoi ch’io speri (air d’Astolfo dans l’Acte I de l’Orlando furioso de Vivaldi). Lorenzo Regazzo, Chœur ‘Les Eléments’ & Ensemble Matheus, Naïve 2004.

 

Un jeudi de fin septembre vers huit heures

Ce matin, avec la pluie fine enfin berçant nos visages, il a fallu amener A. à son école avec la voiture, alors que, bien entendu, il tient très fort à la promenade à pied. Hier en fin d’après-midi, vers cinq heures, nous avions fait cette même promenade en vélo, jusqu’au « chantier de l’école », dixit A. J’en ai profité pour prendre quelques images de “mon quartier”, où il n’y a décidément, pas de quoi se rincer l’œil, pas grand-chose à sauver.

 

Samedi dernier, j’ai reçu une carte extrêmement gentille et même flatteuse de Valérie (VS). Il faut absolument que je retrouve, dans mes fichiers, la photographie que j’ai promis de lui envoyer depuis bientôt trois mois. La carte représente un lieu pittoresque à Chü-Chü, par Wang Mong. Dois-je avouer mon ignorance totale en ce qui concerne cet artiste ? Les divers carmins des arbres, le plissé des rocs, certaines fugitives figures anthropomorphiques dans ces mêmes rocs, tout cela me réjouit profondément, et mériterait d’en voir l’original. Et ces méandres en écailles, est-ce un torrent qui glisse et s’étend de plus en plus vers le bas de l’image ?

 

Hier, j’ai reçu l’album de Kevin Mark, Rolling the Dice (2004), envoyé gracieusement par François Thiffault et accompagné d’un petit mot signé de Kevin Mark, me remerciant de mes commentaires, ce qui est un comble quand on sait que je n’avais pas été tendre (litote!) avec son groupe il y a une quinzaine. De fait, le disque est nettement plus convaincant que la prestation sur scène au off de Montlouis ; j’en reparlerai en essayant de maintenir un avis aussi peu influencé que possible par la gentillesse du cadeau.

Accueilli (à chaud)

Je comptais poster une autre note, déjà écrite, mais non: que vois-je en arrivant dans la page d'accueil de mon compte?

Visites ce mois: 7000.

Rare, ce genre de rondeur, surtout au bout de 28 jours, soit 27 additions!

11:14 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

Propos de garçonnet, 13

« - Je suis arrivée au lycée, et j’ai discuté avec un collègue qui travaillait sur Sénèque.

- Ah, il y a des fennecs ?

- Non, Sénèque.

- J’ai compris, tu sais, que tu ne parlais pas de fennecs, c’était une blague. »

....................................

A quatre ans, déjà facétieux… et déjà menteur ?

mercredi, 28 septembre 2005

Collyre

Un ramequin acheté à l’Aquarium de Touraine, et on nage en plein délire, on rame dans les rivières plus jamais poissonneuses, plus jamais transparentes, plus jamais bellement vaseuses, et savamment nous éloignons de l’eau et de nous-mêmes. Car ce ramequin ne peut pas exister, les parapluies le savent bien.

 

Gueule tapée

Le varan venait de tomber du toit. Une averse répond à la plainte du soleil. Ces jours-ci, rien ne va, disais-tu de ta voix également plaintive, et je ne pouvais plus souffrir ce chant désespéré. Comme un souffle de vent, le varan se glissa dans la maison si vaste, où le bonheur était, à tout jamais, perdu. La vague emporta nos souvenirs. Tu vois que ce n’est pas si terrible…

...115...

Il y a 115 ans, le 28 septembre 1890, était inaugurée, sur l’esplanade de La Côte-Saint-André, ville natale du musicien, la statue de Hector Berlioz ; à ce sujet, un amusant article de l’époque s’interroge sur la statuomanie galopante. C’est « un ridicule qui nous sauve de l’ingratitude », écrivait alors Louis Bassette, dans Grenoble-Revue, et je crois qu’il y aurait beaucoup à dire sur ce thème du ridicule fertile, dont Simon propose sa vision ces jours-ci par le biais d’un syllogisme.

 

Questionnaire

5 Things I Plan to Do Before I Die
Aller en Afrique (---). Lire l’œuvre intégale de Lobo Antunes. Convaincre ma compagne de regarder les films de Joao Cesar Monteiro avec moi. Aller en Inde. Ecrire mon carnet de toile.


5 Things I Can Do
Ecrire. Être gentil. Lire. Distinguer un Bordeaux d’un Bourgogne. Être méchant.

5 Things I Cannot Do
Trouver des circonstances atténuantes aux électeurs du F.N.. Faire du vélo. Comprendre le jargon des didacticiens. Nager le crawl. Lire de la sous-littérature. Repasser convenablement.

5 Things that Attract Me to the Opposite Sex
Does it have to be five, really? Some women have 118 or 339 things that attract me to them, others... well, nil.

5 Things I Say Most Often
Incidentally. “C’est grotesque!”. Ahurissant. “Ouh, Bébé Ours!”. Theoretically.

5 Celebrity Crushes
Ava Gardner, Coumba Gawlo, Jennifer Lopez (rather ashamed of confessing that, but Gosh...) Rokia Traoré, AND can’t find a fifth, the truth is I’m not turned on by celebs…

5 People I Want to Do This Next:
Ma soeur. Jacques. Le Vrai Parisien. Irène (!). Madame de Véhesse.

Pleins et déliés

Les journées plus pleines que jamais, et pleines de beaucoup de vide, à s'en désoler, bien entendu, au moins la reprise du volet "enseignement" a permis de renouer avec les étudiants, ce qui est très agréable, et je suis rentré, non pas revigoré, mais très content et assez en forme des deux journées qui m'ont vu enseigner pas moins de quatorze heures, plus les trajets et les deux heures quotidiennes de réception. En tout cela, pas une minute, ou presque, pour ce carnet de toile, encore moins pour lire les autres, et ne disons rien, alors, du dernier roman paru de Lobo Antunes, dont je n'ai lu qu'une centaine de pages en deux jours, alors qu'il sera ce soir à Tours, à 18 h 30, à La Boîte à Livres, cet affreux magasin tenu par des marchands de soupe qui ont au moins le mérite d'inviter parfois un écrivain somptueux, comme Antonio, justement.

Ce matin, au Jardin botanique, cueillette de feuilles de paulownia pour les chèvres de l'enclos central.

mardi, 27 septembre 2005

Jeu de blog

Un jeu suggéré par Livy:

1. Go into your archive / allez dans vos archives
2. Find your 23rd post  / retrouvez la 23e note
3. Find the fifth sentence / choisissez la 5e phrase
4. Post the text of the sentence in your blog along with these instructions / afficher le texte entier ainsi que les instructions.
5. Tag five people to do the same / Demander à 5 personnes d'en faire autant.

 

Ce qui donne ceci:

Nulle promenade, ce matin, sur les bords de Loire ou au Jardin botanique, mais mon fils a joué longtemps au paléontologue, dans la cour de graviers. (Source...)

J'aimerais que Philippe[s], la Jeune Divorcée, l'auteur du blog consacré à The Good Soldier, Dominique et le Vrai Parisien participent aussi à ce jeu.

lundi, 26 septembre 2005

William at Work, again & again

No blogging William anymore. Il va falloir lui laisser le temps de se retourner, et de se re-tourner les pouces aussi, ce qu'il ne fait pas trop, en général, mais là moins que jamais, car n'a-t-il pas, le bougre qui de lui-même à la troisième personne (de majesté) parle et qui, outre sept heures de cours, une heure et demie à recevoir des étudiants pour des problèmes administratifs (again and again), et quelques autres menues tâches, qui, donc, s'est attablé ce soir pour décortiquer un peu u texte de Divakaruni qu'il étudie demain dans un T.D. d'analyse de textes de troisième année, n'a-t-il pas (j'y viens!) dû faire face au genre d'incident pour lequel il est le moins préparé, le plus sinistrement incompétent, à savoir une crise d'épilepsie d'une étudiante, dès le premier quart d'heure de cours, ce matin à neuf heures, d'où SAMU and the whole caboodle? J'espère que la jeune fille se sera remise, qu'elle n'est pas gravement épileptique et que je pourrai lui dire deux mots en aparté lundi prochain, afin de la mettre à l'aise.

21:59 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3)

...113...

Monday, September 26, 1892

It rained hard last night & is blustery today. We all did chores. I did some writing. The boys got the horses in & drew out some sowed corn with the bay team. John churned the butter. Kaine & I got 4 pigs boxed for VanValkenburg, 2 out of the litter of 6 and 2 out of the litter of nine. VanValkenburg got them off of the wagon & paid $3 each for the oldest & $2 each for the youngest or $10 in all cash. I took 12 cheese, also & we cut one & kept all but 22# which I took to Youker. I took 2 to VanAlstyne, 91# no pay. I got 11 ½ cents for the 64# of sage cheese at the Co Op = $7.36. 1 paid him $1.20 for a sack of flour & 16 cents for sapolio. I paid Leahy 35 cents for repairs on the chains & I paid Zoller 40 for 1 3/4# of sage & 40 cents for my dinner & horse bill. I saw J. Carney & asked him to settle next week, & also J. Jackson.

We weaned the pigs & the sows fit so they had to be separated. The boys cleaned the woodshed, and threshed peas. I paid 13 cents for a steel rat trap at the fair store.

 

(Entrée du journal intime de Willard Kilts. Pour en savoir plus...)

dimanche, 25 septembre 2005

Après 112 ans exactement

Je reproduis ci-dessous la traduction d'une lettre adressée le 25 septembre 1893 par l'ingénieur Octave Chanute à Louis-Pierre Mouillard. (Si quelqu'un trouve les sources d'archives françaises, qu'il me fasse signe...)

Dear Sir:

I received from the Cosmopolitan magazine the money for your article. Instead of $60 promised they sent me $100 which I remit, converted into 515 francs, by draft. I shall send you several copies as soon as the article is published.

The day after I mailed my letter of Aug. 13, I received yours of July 21 and waited from day to day for the money from the Cosmopolitan so I could mail it with my reply. I also wanted the financial crises to pass which hit the United States.

I am happy to know that your health is so much improved and that you have decided to make experiments with your machine by yourself. I would like very much to pay you a visit in Cairo but due to the events I cannot even think of doing so this winter.

We had a terrible financial crisis in this country due to a monetary depression. A large part of my savings was invested in a silver mine which lost 580,000 francs through the depression, which has decreased my income by 28,000 francs

On the other hand my partner in the wood-preservation plant is seriously sick of an incurable disease and I cannot absent myself at this time.

It is with deep regret that I have to give in to this necessity because, as you so well put it, "we could make more progress in one afternoon's conversation than in years of correspondence."

Write me therefore what your plans are, where you think it would be best to make the tests, and how much you believe will be necessary for expenses.

In my opinion you are wrong by intending to withdraw the patent application. We have started, had expenses, and we ought to persevere. Therefore send me the affidavit of your experiment with Machine No. 3, and I myself shall make a small demonstration airplane which will takeoff for the examiner. Only it will take off backward and cannot be controlled. The examiner simply said that an airplane could not take off without a balloon.

Very truly yours, O. Chanute

Dimanche (de pelle à gâteau)

Après une soirée arrosée, avec trois collègues, dont l’une, Orléanaise en poste à Montpellier et qui vient de publier sa thèse, fêtait son anniversaire chez nous, et donc, sous l’effet (l’habitude perdue) des six ou sept coupes de champagne entrelardées de quelques verres de Marsannay, une nuit presque sans sommeil, & une journée mollassonne, avec un peu de travail tout de même (cours toujours), la gigantesque vaisselle, le ménage dominical, et fini de lire Train de nuit avec suspects de Yoko Tawada et Mastroianni-sur-Mer de l’inimitable Enrique Vila-Matas.

 

Aujourd’hui, comme c’était le jour des 20 kilomètres de Tours, il valait mieux ne pas chercher à s’aventurer dans les parages, ce qui faisait une autre bonne raison de rester un peu au calme.

 

Le vif plaisir, fauve, furieux, que je prends à lire toujours de nouveaux textes de Vila-Matas, comme lors (mais fort différemment) de ma lecture des Récits de la Kolyma, il y a un an et demi, c’est qu’il (Vila-Matas) ouvre sans cesse la croisée sur une bibliothèque infinie et baroque, universelle et bariolée.

 

Je manque en ce moment d’énergie pour sortir le nez, et même pour écrire. Même de la Toile je me tiens éloigné.

 

En écoute : Stir-fry (l’un de mes morceaux préférés de l’un de mes albums de jazz préférés, Let’s Hang Out du regretté et merveilleux tromboniste américain J.J. Johnson) – de quoi je ne me lasse jamais…

samedi, 24 septembre 2005

...111...

Le golfeur écossais Tommy Armor, qui naquit il y a cent onze ans précisément, a défini comme suit le jeu dont il était un spécialiste:

Golf is an awkward set of bodily contortions designed to produce a graceful result.

This could be more or less applied to sex, or am I wrong?